Chapitre 16 : L'ascension de la montagne du nord

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Note de Nolwenn Finnigan : Cc les amis, je vous met en ligne le chapitre 16, bonne lecture à vous ;).

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   Il faisait nuit noire au moment où la Garde des Montagnes évacuait le peuple de lions blancs, ainsi que les quelques pingouins vers la montagne du nord. Huzuni marchait en tête, sur le qui-vive, derrière lui les Watus marchaient deux par deux ou trois par trois en silence car il ne fallait surtout pas attirer l'attention des Géants des Glaces que l'on pouvait apercevoir en train de déambuler un peu partout au milieu des plaines enneigé. Nguvu et sa mère Uzuri marchaient de chaque côté du cortège avec l'aide de Bunga, Fahamu et Hatari, tandis que Milki marchait en tête aux côtés de son parrain et de Tumbili Mweupe. Niaguara et Surak, quant à eux, fermaient la marche tout en discutant à voix basse de tout et de rien.

-J'ai très peur pour l'avenir des miens et de notre royaume, avoua soudainement Niaguara à Surak, j'ai peur que l'on ne retrouve jamais la liberté...

-Tu l'as retrouveras la liberté, la rassura Surak, je peux te l'assurer. Ma mère disait toujours que même dans les jours et les heures les plus sombres de notre vie il y avait toujours de l'espoir tant que l'on continuait d'y croire.

Niaguara sourit à cette réponse et redressa la tête.

-Ta mère était quelqu'un d'une très grande sagesse visiblement.

-Oh oui, soupira tristement Surak, ma mère était et a toujours été une lionne exceptionnelle. Je remercie le Cycle de la Vie de l'avoir eu comme mère. Les trois quarts de ce que je sais aujourd'hui c'est elle qui me l'a enseigné tout au long de mon enfance.

-Je ne l'ai pas connu, mais j'ai toujours entendu dire que la reine Janna était quelqu'un de bien.

-C'est le cas, sourit Surak, le peuple de l'Arbre de Vie l'aimait beaucoup. Ma mère a toujours tout fait de son vivant pour garantir la paix au sein de notre terre, elle détestait la violence et a toujours privilégié l'amitié et l'amour. Elle partait du principe que peu importe la race à laquelle nous pouvions appartenir au fond nous étions tous les mêmes.

-Sisi Ni Sawa, compléta Niaguara en souriant tendrement à Surak.

-Nous sommes les mêmes, termina l'oncle de Rani et de Baliyo en se mettant à rire doucement.

Les deux lions se mirent à rire en cœur en silence, heureux de voir qu'ils étaient sur la même longueur d'onde.

-Mon père aussi était un lion exceptionnel, reprit Niaguara sur un ton triste, nous n'avons jamais manqué de rien mon frère et moi et ma mère était très heureuse avec lui... il me manque.

-Ma mère aussi me manque, dit Surak, un peu plus chaque jour qui passent tout comme mon frère. Mais ils sont toujours là, dans nos cœurs, ils vivent en nous.

Niaguara ne répondit rien à ce que venait de déclarer l'oncle de Rani et de Baliyo, mais elle le regarda avec des yeux plus ou moins humides de larmes et lui adressa son plus beau sourire étincelant.

Un petit lionceau qui marchait devant eux trébucha soudain sur une grosse pierre et s'écroula sur le sol. Il se mit à pleurer, se plaignant de sa patte qui lui faisait mal.

-Oh le pauvre bébé, dit Niaguara en s'avançant vers lui avec Surak.

Milki arriva en premier près de l'enfant et examina sa patte en fronçant les sourcils :

-Arrête ta comédie petit, tu n'as rien du tout. Allez, relève-toi et cesse de pleurer !

-Mais... ma patte, se plaignit de nouveau le petit lionceau, elle... elle me fait mal.

La Garde du Roi Lion - Tome 4 : Surak et le royaume maudit des montagnesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant