Un an plus tard, début avril.
– ... en juin l'année prochaine ? Qu'en dites-vous ? Hermione ? Vous m'écoutez ?
– Hein oh oui, oui, vous avez raison Narcissa.
– J'avais raison, vous ne m'écoutez pas Hermione. C'est de votre mariage dont on parle, il faudrait peut-être suivre.
– Excusez-moi, Narcissa. Je ne sais pas ce que j'ai mais je ne suis pas très bien en ce moment.
– Vous vous surmenez. Devenir la propriétaire d'une boutique n'est pas de tout repos et vous devriez vous ménager un peu. Vous nous couvez peut-être quelque chose. Vous devriez prendre un jour de repos, vous me semblez un peu pâle en plus. Lucius, tu veux bien appeler un médicomage ? Je vais envoyer un hibou à Draco pour le prévenir.
– Non, je ne vais pas prendre de repos pour si peu et ce n'est pas une simple boutique. C'est une librairie plaisante et agréable.
– Je sais, je sais mais vous devriez vous reposer quand même. Il ne faudrait pas que cela s'aggrave. Et Pansy peut s'occuper de la librairie comme elle le fait en votre absence chaque mercredi. Vous êtes votre propre patron et il n'est pas question que vous vous surmeniez de la sorte.
– Narcissa, mon état ne s'arrangera qu'en octobre.
– Mais non, mais non, une dose de pimentine et ça ira mieux.
– Narcissa. Je suis juste enceinte.Narcissa recracha sa gorgée de thé alors que Lucius, assis en face de sa femme, se mit à rire. Le patriarche n'avait plus rien à voir avec l'homme qu'il était un an auparavant. Il était plus spontané, plus libre. Il avait laissé tomber ses toilettes guindées pour des tenues plus confortable. Il gardait un style soigné mais plus simple, il avait abandonné les vestons et les redingotes pour de simples chemises.
A la droite d'Hermione, Narcissa essayait de reprendre constance. Elle toussa avant de nettoyer ses saletés à l'aide d'un sort. Elle rougit légèrement avant de foudroyer son époux du regard.
– Tu savais ?
– Non.
– Alors pourquoi tu ne semblais pas surpris ?
– Peut-être parce que, sans vous offenser Hermione, on voit assez clairement que votre ventre, sans s'arrondir énormément, est un peu gonflé et avec le sport que vous faites chaque jour en travaillant à La Feuille Verte il me semblait assez peu probable que vous ayez pris du poids. Hier soir, vous n'avez pas touché à votre verre de vin et Draco n'a rien dit donc j'en déduis qu'il est au courant mais le fait que vous buviez encore du vin la semaine passée m'indique clairement que vous ne le savez que depuis peu. Dernier indice, vous dites ne pas vous sentir très bien, nauséeuse très certainement. Il est bientôt midi et vous êtes arrivée ici à 8h30, après avoir déposé les enfants à l'école et vous n'avez rien mangé. C'est un symptôme assez classique puisque, Narcissa, tu souffrais du même mal alors que nous attendions Draco.Hermione était scotchée. Cet homme avait réussi à comprendre avec une rapidité fulgurante. Il la regardait avec un sourire en coin typiquement Malfoy.
– Et quand comptiez-vous nous le dire ? Vous comptiez me l'apprendre, à moi, votre future belle-mère, sur la table d'accouchement peut-être ? Je suis extrêmement déçue de ne pas avoir été la première à être mise au courant. Tu te rends compte Lucius, elle a essayé de me cacher que j'allais avoir un troisième petit-enfant. Il faut absolument que nous commencions à préparer sa chambre. Une couleur neutre serait plus sûre, nous ne savons pas encore s'il s'agit d'une fille ou d'un garçon mais comme les Malfoy ont toujours des garçons, je suis persuadée que vous allez avoir une fille. Vous ne faites rien dans la convention. Ce sera la première naissance féminine dans cette famille uniquement composée de mâle. Un miracle.
Hermione ne put se retenir plus longtemps avant de se mettre rire, Lucius la rejoignit alors que Narcissa les incendiait du regard. Cette femme était incroyable, elle était d'un enthousiasme déconcertant et entraînant. Si Hermione avait toujours vu en Narcissa une femme sereine et calme, dans l'intimité, cette dernière se révélait être une véritable pile, réagissant toujours au quart de tour. Hermione aimait cette Narcissa là, cette Narcissa sans son masque de froideur, sans son flegme charismatique et son côté hautain. Parfois, elle se demandait si cette femme était réellement la femme qu'elle avait rencontré lors de sa jeunesse, le fossé entre les deux était si grand. Parfois, elle lui rappelait sa propre mère, Jean Granger. Le regard d'Hermione se voila légèrement à cette pensée, jamais ses parents ne connaîtraient leurs petits-enfants. Lucius capta le regard, c'était le même que Rose lorsqu'elle était contrariée.
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Recoller les morceaux [dramione]
FanfictionHermione Jean Granger avait tout réussi dans sa vie du haut de ses 28 ans. Elle avait un bon salaire, des amis en or, une bonne place au ministère, un bon époux, un mariage heureux et une fille charmante. Mais la vie n'aimait pas que tout se passe b...