~ Étranges Sentiments ~[MHA/Katsudeku]

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Pdv Izuku :

Katsuki n'est toujours pas là. Ça fait 30 minutes que l'on est à table et il n'est pas apparu pour manger. À chaque fois que j'entends quelqu'un entrer, je me retourne pour voir si c'est lui et à chaque fois que je le fais, je me maudis intérieurement d'avoir l'esprit rempli de pensées pour lui alors que j'ai décidé de l'oublier. Pour la énième fois quelqu'un entre mais je me force à rester concentré sur ma conversation avec Shoto et Momo. Ochaco et moi, nous évitons réciproquement depuis ce qu'il s'est passé ce matin, je n'arrive pas à lui refaire face et n'ai aucune envie de reparler de tout ça. C'est pour cela que je passe mon repas avec Shoto et Momo alors qu'elle le passe avec Tenya et Tsuyu. Le repas se finit, et malgré tous mes efforts, Katchan reste dans un coin de ma tête. Nous rentrons tous dans la salle commune, mais impossible pour moi de penser à autre chose qu'à cette tête blonde. Je souhaite bonne nuit aux autres et me dirige vers ma chambre. Avant d'entrer, j'essaye de savoir si Katsuki est à l'intérieur, mais aucun bruit ne me parvient. J'ouvre donc la porte. Au pire, s'il est là, je n'ai qu'à l'ignorer... Mais heureusement, ou malheureusement pour moi, je ne sais pas, Katsuki n'est pas dans la chambre. Je chasse vite fait la pensée dans ma tête qui s'inquiète de savoir où il se trouve en ce moment et vais prendre une douche. L'eau brûlante qui d'habitude arrive à me faire oublier l'espace mes problèmes l'espace d'un instant n'a pas d'effet sur moi. Je retourne ce qu'il s'est passé aujourd'hui, peut-être, suis-je en tord ? Peut-être ai-je fait quelque chose pour ça m'arrive ? Peut-être est-ce ma faute si Katchan est si distant et froid ? Je n'en sais rien, et j'ai beau y penser, aucune réponse ne vient. Agacé de ces questions sans réponses, je coupe l'eau et sors de la douche. J'attrape une serviette et commence à me sécher. Une fois approximativement séché, je pose la serviette. Et pour la première fois depuis que je suis rentré dans la salle de bain, j'affronte mon reflet dans le miroir. Je passe mes doigts sur mon visage, je suis pâle et j'ai les yeux rougis. Mon regard descend à mes lèvres que j'effleure en repensant à ce qu'il s'est passé avec Ochaco plus tôt. Pas besoin de me regarder pour sentir que je rougis. C'était nul comme premier baiser... Il n'était même pas voulu. Je ne m'attarde pas plus dessus et mon regard descend encore, je vois dans mon reflet mes bras plein de cicatrices devenues moins visibles avec le temps. Mon regard est attiré par celle la plus récente, due à mon opération aux poumons. Je la retrace avec ma main. Elle fait partie à part entière de moi maintenant, symbole d'une nouvelle épreuve à laquelle j'ai été confronté. Avant de me souvenir de choses désagréables, je me rhabille et sors de la salle de bain. Je suis fatigué aussi bien émotionnellement que physiquement et je ne veux plus réfléchir. Je prends donc un léger sédatif, pars me coucher et m'endors aussitôt.

Je me redresse brusquement, en sueur. Ce doit être un cauchemar, mais je ne parviens pas à m'en rappeler, mais bon, tant mieux je suppose. Je me rappelle au fur et à mesure des événements de la veille et sens-le stresse monter en moi sans que je ne puisse l'expliquer.
Non non non non..." Dis-je en me précipitant vers l'armoire.

Et s'il était parti définitivement ! S'il ne revenait pas par ma faute ! Après avoir ouvert l'armoire violemment, je remarque que ses affaires sont toujours là. Le soulagement de ce constat me coupe les jambes et je fonds en larmes, à cause de la pression qui redescend. J'entends dans le tumulte de mes pensées, Tenya me dire de me lever pour aller prendre le petit-déjeuner. Je lui réponds sans l'écouter. Une fois les effets de la frayeur passée, je constate que le pull de Katchan que j'avais empoigné alors que je vérifiais ses affaires est trempé de mes larmes. Je le mets à sécher sans détacher mon regard de la marque de mes pleurs. Je me sens misérable ! Cela fait à peine un jour que j'ai renoncé à lui et j'ai déjà envi de retourner dans ses bras qui ne m'ont pourtant accueilli que de rares fois. Je ris tristement puis regarde l'heure. La cafétéria va bientôt ouvrir et tout le monde va aller prendre son petit-déjeuner... Je risquerais de croiser Katch-heuuu Katsuki et je ne peux me permettre de revenir vers lui, ce que je ferais surement si je le vois, vu l'état dans lequel je suis. Non, décidément, je ne peux pas y aller. Je me rallonge donc après m'être habillé et fixe le plafond en attendant de pouvoir aller en cours. L'attente me fait somnoler et lorsque je sors de cet état de demi-sommeil, je suis en retard, je finis tout juste de mettre mes chaussures et prendre mon sac lorsque j'entends au loin la sonnerie retentir. Peut-être est-ce mieux ? Si j'arrive en retard, tout le monde sera déjà là et je n'aurais pas à répondre à des questions ou à faire face à Katsuki, même si je n'aime pas l'idée de rater une partie du cours. Je me regarde dans le miroir et souris, comme pour essayer de me prouver que tout va bien. Ça ne marche pas pour moi, mais ça devrait convaincre les autres au moins. Je mets mon sac sur mon dos en vitesse, sors du bâtiment et cours pour arriver en classe pas trop tard. J'arrive essoufflé, les joues rougies par la morsure du froid devant la porte de la classe. Je toque deux petits coups et entends-la vois désabusée de mon professeur principal me dire d'entrer ce que je fais immédiatement. Après m'être excusé pour mon retard, Aizawa me fait m'asseoir à ma place. Je dois passer à côté de la table de Katsuki qui détourne le regard dès que je le regarde. Je m'assois à ma table et regarde le dos et les cheveux blonds de mon voisin de devant, triste de cette situation que j'ai pourtant crée.