~ Étranges Sentiments ~[MHA/Katsudeku]

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Pdv Katsuki : 

Je sors en courant du bâtiment avant que les couloirs ne se remplissent et une fois dehors, je continue mon chemin. Je cours et un vent froid me fouette le visage, enlevant les larmes de mes joues humides. Je ne sais pas où je vais, mais j'ai besoin d'extérioriser mes sentiments alors je cours à en perdre haleine dans le grand terrain qui entoure l'école et les internats et ne m'arrête que lorsque mes jambes me supplient de m'arrêter, refusant de faire un pas de plus. Je m'assois alors sur un banc, mets ma tête dans mes mains et ferme les yeux pour calmer ma respiration. Cette fois-ci, c'est finit, je l'ai perdu. Les larmes, mélange de ma tristesse et de mon désespoir me viennent rien qu'a cette pensée et las de me retenir, je les laisse couler. Je m'en veux tellement de l'avoir fait souffrir et de le faire souffrir encore aujourd'hui. Il a peur de moi, je l'ai vue dans ses yeux, la terreur quand il a raconté à quel point je le faisais souffrir. Je me repasse ces images dans ma tête, encore et encore, comme une punition pour le mal que j'ai causé. C'est bien stupide, je le sais, mais je continue de me les repasser et à chaque fois mon cœur se déchire un peu plus, à chaque fois que je me souviens de sa voix me suppliant de partir. Je reste un long moment sur ce banc, et peu à peu mes larmes sèchent, ma tristesse laissant place au désespoir. Je ne ressens plus rien qu'un profond vide. Quand je relève enfin les yeux, le soleil est presque couché. Kirishima se dresse devant moi, ses yeux trahissent son inquiétude malgré le sourire qu'il m'adresse, mais j'y suis complètement imperméable, je suis juste perdu. Il comprend que je ne veux pas parler ne pose donc pas de question et se contente de me lever et de mettre sa main sur mon épaule pour me mener jusqu'à l'internat. On commence à marcher, toujours sans dire un mot. Le silence n'est pas gênant, il est plus reposant qu'autre chose. Kirishima me fait me diriger vers ma chambre, mais alors que je m'en rends compte, mes jambes refusent de marcher, et je sens mes yeux devenir humides, mais pourtant, je ressens toujours le même vide, aucune tristesse, juste... Rien.

Katsuki : " Tête d'ortie"... Dis-je avant de sentir ma gorge se nouer.

Je sais que si je continue ma phrase, je ne pourrais retenir ma voix de flancher. J'essaye cependant de me reprendre et de continuer ma phrase, mais Kirishima semble l'avoir comprise avant que je ne l'aie formulée puisqu'il pose de nouveau sa main sur mon épaule, face à moi avant de me conduire jusqu'à sa chambre. J'entre à sa suite et reste debout alors que lui se jette sur son lit.

Katsuki : "Merci..." Dis-je, ailleurs.

Eijiro : "T'inquiètes mec, c'est normal ! Il s'est passé quoi avec Midoriya pour que tu sois incapable de revenir à votre chambre ?" Me demande-t-il en me faisant signe de m'asseoir.

Katsuki : "J'ai tout foiré..." Lui répondis-je.

Kirishima hocha la tête pour me dire de continuer, ce que je fis bien que cela me fasse du mal. Je lui racontai dans les grandes lignes ce qu'il s'était passé après l'entraînement et la discussion d'après, comment il m'avait dit de sortir. Je devrais me sentir triste, mais le sentiment de vide qui s'est emparé de moi depuis tout à l'heure prédomine et m'empêche de ressentir d'autres émotions.

Eijiro : "Bah merde... Ça va mec, tu tiens le coup ?" Dit-il, une main sur mon épaule après que j'ai fini mon récit.