Pdv Izuku :
Mon trajet jusqu'à la chambre se fait long, car trop occupé à songer aux paroles de Ochaco, je ne fais que me planter de tournant. Lorsque je retrouve finalement mon chemin, ma réflexion n'a pas avancé d'un pouce. Je ne sais pas quoi croire, qui écouter ni sur quoi me focaliser. Je ne sais pas si je dois donner une nouvelle chance à une relation ne serait-ce qu'amicale entre nous, ou même si lui le voudrait. Les paroles d'Ochaco me laissent sceptique, bien que je ne vois pas l'intérêt pour elle de me mentir. C'est juste difficile à concevoir que la personne qui s'est réfugiée dans sa chambre dès qu'elle m'a vue revenir après ma convalescence se soit inquiétée pour moi. J'ai du mal à croire qu'il puisse m'aimer ne serait-ce qu'avec un quart de l'affection que je lui porte. Tout se contredit chez lui, ses gestes doux, ses violents rejets, ses paroles, tout. Je ne sais plus où donner de la tête et ai beau retourner tout ça, je ne vois pas le bout du tunnel. Je pose mon sac à l'entrée, "Katsuki n'est pas là" constatai-je non sans un pincement au cœur. J'arrive devant mon bureau, enlève ma veste, la pose sur la chaise, desserre ma cravate, puis je sors mes affaires afin de rattraper les cours manqués. Je dois arrêter de penser à toute cette situation compliquée un instant et me donner du temps pour tirer les choses au clair et alors peut-être, à ce moment-là, situation me paraîtra plus claire.
Stylos et cahiers sortis, je m'attaque à mes devoirs dans une concentration parfaite, je ne laisse aucune pensée interférer jusqu'à avoir tout finit. Quand je relève enfin la tête de mes livres, Katchan n'est toujours pas là. Je ne devrais pas m'en étonner, mais je nourrissais tout de même l'espoir de le voir franchir la porte et apporter en plus de sa présence, des réponses pour mon esprit embrouillé. Mais il n'est pas là, tout se déroule exactement comme je le lui ai ordonné, il reste à bonne distance de moi, mais je regrette ces mots maintenant que j'en ai vu les conséquences. Je veux être là pour lui et qu'il soit là pour moi, je ne voulais pas qu'il parte, juste qu'il me considère, qu'il se sente en confiance avec moi, mais constater que ce n'est pas le cas m'a fait dire ces mots que je voudrais effacer de notre mémoire à tous les deux. Il me manque, il me manque terriblement, je voudrais le voir, le regarder dans les yeux sans avoir à les détourner à cause des larmes ou de la peur, je voudrais plonger dans ces profondeurs écarlate que son ses iris, sentir son odeur qui m'est si réconfortante. Va-t-il me pardonner un jour de l'avoir repoussé lui qui a tant de mal à montrer ses sentiments ?
Peut-être pas... Ce qu'il avait fait plus tôt n'était pas une excuse à mon geste, je le sais, mais j'étais persuadé que jamais il ne se moquerait de ce que j'avais dit cette nuit-là puisqu'il semblait si soucieux de mes états d'âmes. J'en étais si persuadé, si persuadé que ses paroles envers moi ne seraient plus jamais blessantes que lorsqu'il a utilisé ce moment de pure faiblesse contre moi, j'ai vu mes espoirs et toute ma confiance se briser... Mais malgré tout ça, j'ai du mal à me l'admettre, je l'aime, je l'aime du plus profond de mon être et je ne veux pas le perdre. Malheureusement, il se pourrait qu'il soit trop tard pour sauver notre relation, mais je ne me sens pas prêt à lui faire face alors que je voudrais qu'il soit à mes côtés. Raaaaa, je déteste tous ses sentiments contradictoires. Je regarde ma montre et vois qu'il est 22 h 00. "Il semblerait que Katchan ne dorme pas ici ce soir" pensai-je, aussi soulagé que triste. Je vais me brosser les dents avant de retirer ma cravate pour la poser à côté du lavabo.
Je sors de la salle de bain, et sans aucune explication, alors que je jette un œil vers le lit vide de mon colocataire, je sens ma gorge se serrer et mes yeux me piquer. J'essaye de mon mieux d'empêcher mes larmes de couler et tourne vivement la tête en déboutonnant le haut de ma chemise afin de me donner un peu d'air. Mon cœur bat si fort dans ma poitrine qu'il me semble impossible que tout l'internat ne l'entende pas. Mes yeux me piquent de plus en plus et la tristesse durement contenue déborde en même temps que mes premières larmes malgré mes efforts pour garder le contrôle. Je veux Katsuki, je veux ses bras rassurant autour de moi, je veux sentir ses doux cheveux blonds entre mes doigts.
Je le veux tout entier, mais il n'est pas là et ce constat que j'ai pourtant déjà fait accentue mes pleurs. J'entends des sanglots incontrôlables s'emparer de moi et je me rends compte qu'il ne sert plus à rien de lutter. À quoi bon faire comme si tout allait bien, faire comme si je comprenais et maîtrisais la situation puisqu'il n'en n'est rien. Je me dirige vers son lit et je m'accroche à ses draps portant son odeur comme si ma vie en dépendait. Pour rien au monde, je ne lâcherais pas ces bouts de tissus. Mon nez collé à ses draps, je m'allonge sur son lit et me recroqueville autour de ce bout de couverture. Je hume son odeur qui m'est si douce et rassurante et mes joues, mouillées par les larmes, sèchent progressivement. Même si mes pleurs ont cessés, je sens que si je vais dans mon lit, la même scène se déroulera. Je reste donc sur ce lit qui de toute façon n'accueillera pas son propriétaire de si tôt par ma faute. Je sens peu à peu mon esprit partir et s'abandonner à des rêves, je l'espère heureux.
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~ Étranges Sentiments ~[MHA/Katsudeku]
FanfictionFanfiction Terminée. Izuku et Katsuki se retrouvent à devoir cohabiter dans la même chambre punis par Aizawa car il ont détruit la chambre de Izuku durant une de leurs bagarres. Des sentiments que Katsuki semblait avoir bien enfouis au fond de lui v...