Pdv Katsuki :
J'ouvre la porte, doucement. J'ai peur de voir l'état dans lequel se trouve le nerd. Mes yeux glissent sur la pièce et se bloquent sur la forme étendue sur le lit. Une vague de soulagement me prend. Il semble seulement endormi. Je m'attendais à toute une panoplie de machines branchées à lui, mais seule une perfusion trône à sa droite. Je m'approche discrètement de lui, jusqu'à me trouver à sa gauche au niveau de sa tête. Je prends un des sièges que les autres ont dû utiliser pendant leurs visites, m'assoie dessus. Je pose mes bras sur le bord du lit et met ma tête dedans. Je reste quelque temps à le regarder. Ses traits sont détendus, son expression est bien loin de celle qu'il avait la dernière fois que je l'ai vu. Quelques mèches cachent le coin de ses yeux. Je passe ma main dedans pour dégager son visage et joue avec tout en détaillant son visage. J'essaye de mémoriser chacun de ses traits afin de ne jamais les oublier quand je sens quelque chose couler le long de ma joue. C'est alors que j'entends un sanglot franchir la barrière de mes lèvres. Je ne m'en étais pas rendu compte, mais je pleure. Toute cette angoisse, tout ce stress accumulé est enfin libéré et je ne peux retenir les larmes de couler. Ma main gauche toujours dans ses cheveux, je quitte la contemplation de son visage et met ma tête dans mon bras droit pour laisser aller mes larmes. Mes pleurs ne veulent pas cesser malgré mes efforts pour les contrôler. Je relève finalement la tête, enlève ma main de ses cheveux pour la poser sur son cœur. Je sens sa poitrine se soulever et les battements réguliers de son cœur me calment petit à petit. Une fois mes larmes séchées, je me replonge dans la contemplation de son visage endormi. Je ressens le besoin de lui avouer, de tout lui dire de mes sentiments, même s'il ne m'entend pas, je dois lui dire. Je cherche quoi dire pendant un moment lorsque d'un coup les mots viennent à moi. Je n'ai pas besoin de formuler les choses, je dois les dire telles quelle.
Katsuki : "Tu sais, j'ai eu vraiment peur pour toi... Me refais plus jamais ça Deku, j'ai crû mourir. Je suis fatigué Deku, c'est trop dur, c'est trop dur de ne rien pouvoir faire que de te fuir pour empêcher ces sentiments de me submerger. Dès que je faiblis, ils prennent le dessus Deku. À la moindre faille, ils passent outre mes défenses pour m'empêcher de penser et d'agir correctement. Même loin de toi, je ne peux m'empêcher de me faire du souci, je ne peux arrêter de me demander si tu es heureux, si tu affiches ton habituel sourire niais ou si tu marmonnes comme tu en as l'habitude. Tu sais, j'ai remarqué que te repousser loin de moi et de mes émotions ne servait à rien, mais ça fait des années et j'y suis habitué non seulement avec toi, mais avec tout le monde. Cette manière d'être est à la fois mienne et est à la fois complètement étrangère à la personne que je suis. J'ai envi de saisir cette main que tant de fois auparavant, tu m'as rendu, mais cette peur noire de finir brisé par mes sentiments m'en empêche. Dès que tu es en face de moi, je ne peux m'empêcher d'ériger cette barrière entre nous alors que sans toi Deku, je ne suis qu'une épave. Je souffre de tout ça, j'en souffre tellement, je voudrais tout te révéler, mais ce n'est pas ce qu'il te faut. Tu ne mérites pas d'être lié à quelqu'un d'aussi faux que moi... Tu me rends dingue Deku, et être loin de toi me tue, mais peu importe. Peu importe combien je souffre sans toi, si tu es heureux alors je le suis. Réveille-toi vite Deku afin que je puisse de nouveau sentir la chaleur de ton sourire apaiser ma douleur et panser les plaies. "
Un rire triste sort de ma bouche. Il ne peut pas m'entendre alors il est bête de se sentir mieux d'avoir parlé de cela, mais je me sens tout de même mieux. Je passe une dernière fois ma main dans ses boucles vertes, me lève et dans un dernier regard, je quitte la pièce.
Je marche dans les couloirs, et lorsque je vois enfin la porte de sortie, je me cogne à quelqu'un. Je baisse les yeux et vois Recovery Girl qui me regarde le sourcil levé.
R.G: "Qu'est-ce que tu fais là Katsuki, tu n'es pas censé être dans ton dortoir ?!"
Katsuki : " Tch... Je me casse de toute façon. "
Dis-je en me dépêchant d'avancer vers la porte pour qu'elle stop son interrogatoire et qu'elle ne voit pas mes yeux, rougis et gonflés par les larmes.
R.G: " Je devrais prévenir ton professeur... Mais je suppose que tu as une bonne raison d'être venu ici alors ça va pour cette fois."
dit-elle alors que je continuais d'avancer. Mais au moment où j'allais sortir la vieille m'interpela
R.G: "Ah ! Et Katsuki... Viens aux heures de visites la prochaine fois, pas en plein milieu de la nuit."
Katsuki : "Tssss," lançai-je énervé de son sens de déduction. Puis je sorti et rentrais à l'internat après avoir profité encore un peu de la brise fraiche de la nuit. Une fois dans le bâtiment, je me rendis compte que tout le monde était allé se coucher et j'en fis de même. Une fois dans mon lit. Mes pleurs m'ayant fatigué et mes aveux soulagés d'un poids, je tombe vite dans les bras de Morphée.
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~ Étranges Sentiments ~[MHA/Katsudeku]
FanfictionFanfiction Terminée. Izuku et Katsuki se retrouvent à devoir cohabiter dans la même chambre punis par Aizawa car il ont détruit la chambre de Izuku durant une de leurs bagarres. Des sentiments que Katsuki semblait avoir bien enfouis au fond de lui v...