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Pdv Katsuki :

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Pdv Katsuki :

C'est affligeant, je ne suis même pas capable de rester dans la même pièce que lui. Je n'ai même pas réussi à retourner en cours ou à manger avec ces abrutis de peur de perdre mes moyens en croisant son regard. Il ne me vient donc même pas à l'esprit d'aller dormir dans ma chambre, mais il faut bien que j'ai de quoi m'habiller. Je suis donc obligé de retourner dans notre chambre, même si ce n'est pas faute d'avoir voulu emprunter des affaires à Kirishima, mais ce débile est trop petit, ses manches m'arrivent au milieu des avant-bras et les jambes du pantalon, plus de 15 centimètres au-dessus des chevilles.
J'attends donc qu'il soit plus de minuit, pour espérer pouvoir rentrer quand il dort et repartir sans qu'il ne me remarque. Quand enfin minuit arrive, je sors de la chambre de Tête d'ortie et monte les escaliers pour rejoindre la mienne. J'essaye de faire le moins de bruit possible afin de ne réveiller personne. Une fois arrivé devant la porte de la chambre, je colle mon oreille et tente de déceler un quelconque son pouvant signifiera qu'il est réveillé. Je n'entends rien et au bout de 2 bonnes minutes d'écoute, j'ouvre lentement la porte avec appréhension.
Je suis surpris de ne pas le voir dans son lit, je n'entends rien dans la salle de bain et me dis qu'il est peut-être sorti. Je me dépêche donc d'aller au placard pour chercher des affaires de rechange, prend brosse à dents, etc. Dans la salle de bain et vais pour chercher mon autre paire de chaussures sous mon lit quand je remarque une silhouette que je reconnaîtrais entre mille, allongée sur mes draps, un de mes T-shirts fermement serré dans ses mains abîmées. C'est Deku qui dort dans mon lit. Comment ne l'ai-je pas vu plus tôt ?
Nan en fait, la question est plutôt ; mais pourquoi est-il sur mon lit et pourquoi tient-il un de mes T-shirts tel un doudou ?!! Je reste figé devant ce tableau dégageant tellement d'émotions que je ne sais pas laquelle exprimer. Comme souvent, en ce moment, c'est la tristesse et le regret qui gagnent ce combat. Mais une émotion ignoble se distingue clairement, je suis heureux, je suis heureux que son cœur ne m'ait pas abandonné, qu'il pense toujours à moi bien que je sache qu'il en souffre. C'est égoïste et je le sais, mais je suis comme ça, en réalité, je ne veux pas qu'il m'oublie, je veux qu'il me garde auprès de lui, comme il a toujours été à côté de moi, refusant de me laisser partir, restant tout prêt. Ahhhh, j'ai salement foiré mon coup quand même ! En plus d'avoir perdu mon soutien de toujours, mon premier ami, j'ai perdu la personne que j'aime le plus au monde et pour qui je serais prêt à donner ma vie. Ironique non ?! Moi qui l'ai incité à se suicider, je suis prêt à donner ma vie pour qu'il continue la sienne. Un rire frustré et triste sort de mes lèvres, rire que je réprime vite, me rappelant qu'il peut se réveiller à tout moment.
Je secoue ma tête pour reprendre mes esprits et me dépêche de prendre mes chaussures, passant ma main sous mon lit et cherchant ces putains de pompes à tâtons, les yeux rivés sur le plafond. Une fois que mes mains trouvent ce qu'elles cherchaient, je baisse mes yeux qui fatalement tombent sur la figure endormie de Deku. Je laisse tomber en une demi seconde, toute la volonté que j'avais de ne pas laisser mes pensées s'égarer sur ce que j'ai perdu et je me retrouve assis à quelques centimètres seulement de Deku. Je vois ses yeux bouger sous ses paupières, il doit rêver. Des mèches vertes parcourent son front, couvrant par moments ses yeux. Sa respiration est calme et régulière, et ses mains se serrent et desserrent de mon T-shirt. J'observe avec nostalgie son magnifique visage endormi. Mes yeux deviennent humides. Il tenait à moi, je le savais, alors pourquoi étais-je si effrayé par sa gentillesse à toute épreuve à mon égard. Peut-être que si j'avais mieux joué mes cartes, j'aurais été en train de le serrer dans mes bras à ce moment-là, au lieu de l'admirer comme une pierre précieuse que je n'ai pas le droit de toucher. Au lieu de ça, je suis entré dans la chambre tel un voleur pour prendre des affaires en espérant qu'il ne me remarque pas. Je suis tellement en colère contre moi-même. Il a fait tellement d'efforts pour m'aider, me soutenir, il a toujours eu plus de courage que moi, après chaque insulte, chaque coup, chaque moquerie, il revenait à la charge, souriant et calmant du mieux qu'il le pouvait mes accès de colère. Moi, j'ai employé tellement d'efforts à le repousser, n'ayant en tête, que la volonté de le maintenir à bonne distance pour éviter qu'il ne souffre. Mais il est fort, il l'a toujours été, mais toute mon enfance, mes yeux étaient aveuglés par la conviction que si je laissais nos sentiments évoluer, il n'en ressortirait que du mal. Je serre les poings pour m'empêcher de taper dans quelque chose ou de crier. Je suis dans un tel état de colère et de tristesse, j'aimerais tellement que l'on me dise quoi faire pour compenser ces années d'erreurs... Je sens mes yeux me brûler, et les larmes finissent par déborder, et couler abondamment sur mes joues, preuve de ce trop-plein. Je déborde, bien que mes larmes aient déjà coulées tout hier, je ne peux déjà plus les retenir. Tout m'affecte, tout le monde, tout ce qui m'entoure semble nous pointer du doigt, moi et mes fautes. Bordel ! Ça aurait été si terrible si j'avais laissé les choses se faire naturellement ?! Ma main que je retenais jusque-là, caresse doucement sa joue parsemée de taches de rousseurs. Sa peau est chaude et le contact léger de mes doigts avec son épiderme est tellement agréable. Ma main dévie jusque dans ses cheveux. Ses boucles vertes sont douces et soyeuses. J'enroule avec douceur l'une de ses mèches autour de mon doigt tout en regardant son visage, mes yeux passant de ses fines lèvres roses à la courbe de sa mâchoire en passant par son nez légèrement retroussé. Tout chez lui est parfait.

Katsuki : "Deku...." Chuchotais-je, ma voix se brisant à mis parcours. "Je suis tellement désolé..."

~ Étranges Sentiments ~[MHA/Katsudeku]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant