Dans l'ombre [Shikamaru X reader]

Chapitre 13

___PDV SHIKAMARU___

-----Un peu plus tôt-----

J'avais plus ou moins réussi à faire changer T/P de mentalité. Pas sûr qu'elle apprécie son corps avec les trois phrases que je lui ai dites mais au moins, elle prends le courage de me le montrer ou du moins, oser l'exhiber un minimum ce qui, en plus de lui faire gagner un peu de confiance en elle, lui permettra d'éviter un rhume. Parce qu'un rhume en novembre, c'est chaud.

T/P: Tu me promet de pas poser de questions? Ou du moins, pas tout de suite?

- Promis.

Faut dire ce qui est, j'ai un peu peur. T/P étant un ancien membre de la racine, je me doute que son corps à été mis à rude épreuve d'une manière consentie ou non. Qu'un exercice ait mal tourné, qu'elle se soit faite battre ou qu'elle se soit blessée elle-même, la nuance est la même physiquement mais mentalement... J'ai beaucoup de raisons de me poser des questions mais, comme demandé par T/P, je me les garde pour plus tard. En attendant, je vais me contenter d'être là pour elle. c'est pas grand chose, ce sera peut-être mal fait mais au moins, je fais de mon mieux. Si mon mieux n'est pas suffisant alors, le surpassement de soi sera une option.

T/P releva son t-shirt, un peu perdue. Elle ne bougeait pas, restant de face. Donc je conclus que ce qu'elle n'aime pas vis à vis de son corps se situe dans son dos. Je ne lâchait pas son regard mais la tentation de le baisser ne serait-ce qu'un peu pour la contempler de haut en bas était forte, mais par respect, je m'en abstenait. Je voyais à son regard qu'elle se sentait déjà un peu "délivrée"? Ou juste moins stréssée. Allez savoir... En tout cas, elle rayonnait de par son sourire que je ne vis plus quand elle fit un demi tour sur elle-même; laissant son dos apparent.

Silence total.

Je suis à la fois fier d'elle pour avoir osé se retourner et soulever ses cheveux, laissant tout son dos apparent, mais je suis aussi désolé pour elle. Des traces, rouges, profondes ou non, jonchent son dos. Il n'y a pas là une logique. Des traces verticales horizontales, inclinées,... Juste des traces faites avec une violence que seuls les humains sont capables de faire envers d'autres.

Mon silence la mis un peu mal à l'aise et elle relâcha ses cheveux pour que ceux-ci puissent à nouveau cacher le haut de son dos ou du moins ses épaules. Même si elle était de dos, je savais qu'elle pleurait. L'impact de ses larmes sur le sol rocailleux la trahissait.
Que faire?
Que dire?
Absolument aucune idée. Je ne sais pas ce qu'elle attend de moi, ni ce que j'attend d'elle. Je suis lâché sur un terrain que je ne connais pas. J'en ai des question, mais j'ai retenu une chose: ne pose pas de questions. Alors pour le moment, je vais me contenter de la prendre dans mes bras. Je ne pense pas que ce soit la meilleure chose à faire, mais c'est la première qui me vient à l'esprit.

Je m'avança de quelques pas pour me retrouver au plus près de T/P, seulement vêtue d'un soutien gorge et de son pantalon mouillé. Je passa ma main dans ses cheveux et releva ceux-ci, un peu pour lui dire que son dos ne me fesait pas peur, que j'étais prêt à le revoir une, deux, cent fois. Je lui posa un baisé par ci, un baiser par là dans la nuque avant de passer ma tête par dessus son épaule, d'essuyer ses larmes et de lui toucher quelques mots.

- Tu restes magnifique T/P.

T/P: Et en ne mentant pas, ça donne quoi?

- Tu était déjà splendide, et tu l'es toujours. Pas une once de mensonge dans ce que j'ai dit, tu peux t'en assurer.

T/P se remit face à moi et je ne pu m'abstenir de la prendre, et oui, encore une fois, dans les bras. Elle qui parait toujours forte, sûre d'elle, sans gros problème dans la vie à en réalité un jeu bien caché.
Je me demande comment c'est, au touché. Ces blessures du passé qui sont si imposantes, comment les ressent-elle? Qu'est ce que ça fait de toucher des choses pareilles? Qu'est-ce que, qu'est-ce que.
Il est inutile de se poser des question quand on a aucune certitude d'avoir un jour la réponse.

T/P: Tu peux si tu veux. Ça fait pas mal.

- Je peux quoi?

T/P prit ma main et la posa sur le haut de ses hanches, à la limite de son pantalon toujours trempé. Quand ma main fut posée, elle relâcha celle-ci et vint rejoindre les siennes dans mon dos, à leurs place de départ.
Là où était actuellement ma main, son dos avait été épargné. Je ne sentais rien de spécial si ce n'est qu'un dos de femme, légèrement musclé pas des années de travail. Je passa outre toute mes questions et donna réponse à ces dernières en frôlant, du bout des doigts les cicatrices de T/P.

T/P: C'est bizzare hein? Cette peau en reconstitution permanente...

- C'est sûr que ça change d'une peau habituelle.

T/P: Est-ce que ça te dérange?

- Si ça m'avait dérangé, je n'aurai pas posé la main sur ton dos. Et pourtant, ça va faire une grosse minute que je suis là, à découvrir chaque petit centimètre, de ta colonne vertébrale à tes omoplates.

T/P: J'en conclus que ça ne te dérange pas.

- Pas le moins du monde T/P. Par contre, juste comme ça, tu n'en as que sur le dos?

T/P: Heureusement oui. Le reste de mon corps est indemne. Le dos, c'est facile comme partie du corps. C'est grand, pas très mobile et plat. Un coup de canne par si, un de ceinture par là sans oublier le sabre et tadaaaa, vous créez un chef d'œuvre disponible dans vos meilleures galeries d'art. Les nuances de rouges peuvent plaire à certains, les formes inégales à d'autres.

- Et ce chef d'œuvre, on peut l'acheter?

T/P: C'est négociable...

- Négociable comment?

T/P: Faites vos offres monsieur Nara.

- Un bol de ramen?

T/P:...

- Un bisou?

T/P:...

- Une place dans mon lit?

T/P: Mollo l'asticot. Un bol de ramen fera amplement l'affaire.

- Après, moi, tu sais mon lit, y'a de la place pour deux...

T/P: Va pour le bol de ramen et une place dans ton lit!

- Ok bah le temps que nos affaires sèchent il sera l'heure du diner donc je propose qu'on attende en regardant le couché de soleil.

T/P: Offre acceptée.

T/P enleva son pantalon et le mis à côté du miens avant de venir s'asseoir au bord de la statue, les pieds dans le vide, me laissant seul et rouge. Elle a un corps, j'en ai pas les mots.

T/P: Tu rougis Nara.

- Tu m'étonnes...

J'alla m'installer à côté d'elle et l'invita à poser sa tête contre mon épaule, ce qu'elle fit avant même que ma phrase n'ait eu le temps d'être formulée.
En symbiose.
Nous sommes en symbiose.

- Je sais pas si on te l'a déjà dit, mais déjà avec des vêtements tu es splendide... Mais alors sans, je reste subjugué.

T/P rigola un peu nerveusement, me tapant gaiement la cuisse en me répétant que j'était imprévisible. Ma remarque n'était en effet pas prévisible mais elle était maitrisée sur toute la ligne. Je n'attendais pas de réponse orale particulière cependant, il y a bien une chose que j'attendais de T/P:

- Tu rougis T/P...