Chapitre 12, traque (Joan)

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− Réveillez-vous !

Le cri d'Alvas fit sursauter Joan. Il ouvrit de grand yeux et regarda sa montre. Mais qu'est-ce qu'il se passait ? Il rejeta la couverture et sortit de la chambre. Les veilleuses qui s'étaient activées pour la nuit étaient remplacées par les lumières du jour et ses yeux mirent un temps à s'habituer. Les autres aussi sortaient de leur chambre, certain, comme Toraël ou Sif, plus sur le qui vive que d'autre, comme Annabelle qui sortit de la même chambre que Typhaine sans trop comprendre comment cette dernière s'était retrouvée là. Joan reporta son attention sur Alvas qui semblait totalement paniqué. Il avait en main l'un des pièges qui devait normalement être dans le laboratoire. Mais qu'est-ce qu'il avait foutu ? Joan se précipita pour les rejoindre à l'étage du dessous.

− Qu'est-ce qu'il se passe ? Demanda Toraël qui avait déjà un couteau en main.

− C'est Noël ! Ou Noée, je ne sais pas.

− Oui, la sœur qu'il nous restait. Et bien ?

− Elle... elle a disparu ! Et je crois qu'elle est allée dans la salle où... où...

− La salle où il y a le monstre, compléta Sif qui avait compris ce qu'il se passait.

− Mais t'étais pas censé y être pour monter la garde ! Gronda Toraël.

− Je...

− Il y était, intervint Joan. Mais est-ce que tu es sûr qu'elle y est aller ?

− Le... Le piège sur la porte était désactivé ! Répondit-il en l'agitant.

Sif s'avança brusquement et le lui arracha des mains et l'observa un instant.

− Oui, mais vu comment tu l'agites sans qu'il t'explose à la figure, il ne doit pas être fonctionnel, heureusement pour toi. Et puis on n'a aucune certitude qu'il ne s'est pas défait de lui-même. Ça reste un piège improvisé.

Toraël acquiesça pour confirmer les propos de Sif. Ils n'avaient pas de certitude sur le fait que la seconde sœur était retournée dans la salle derrière le laboratoire. Joan s'avança et dit :

− Si on a aucune certitude de où elle est passée, qu'est-ce qu'on attend pour la chercher ?

− Bon point, confirma une fois de plus Toraël. Dispersion, mais n'aller pas dans le laboratoire piégé. Ne nous exposons pas à plus de danger.

Ils commencèrent à se diriger vers le pont, mais Torval les interrompit avant qu'ils ne disparaissent.

− Euh, les amis, avant que vous ne vous sépariez, est-ce que l'un de vous sait doser des anti-douleurs ? Parce que là, mon bras commence à me faire sacrément mal.

Ils s'échangèrent des regards, mais aucun ne sembla avoir ce genre de connaissance.

− Merde, c'était Noée qui s'occupait de ça, jura Joan. Il y a peut-être des trucs qui sont déjà dosés dans le bloc de chirurgie.

− C'est bien le moment, pesta Toraël. Bon, direction le laboratoire.

− Je vous accompagne, décida Sif.

Toraël acquiesça simplement et tous les quatre, ils se dirigèrent vers le laboratoire piégé tandis que les autres se divisaient pour fouiller le vaisseau. Ils ouvrirent prudemment la porte en restant sur le qui-vive et investirent les lieux. Le pied de Joan cogna quelque-chose qui n'était pas censé être là. Un bécher. Il renifla l'intérieur et reconnu l'odeur qui s'en dégageait faiblement. Il repoussa instantanément le récipient de verre de son nez tout en indiquant :

− Du chloroforme !

− Merde ! D'où le manque de vigilance d'Alvas, pesta Toraël.

− Bon, ben on peut considérer qu'elle est morte...

Prisonniers de l'inconnuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant