Sif cligna des yeux. Le vide qui s'étendait derrière les glaces de protections l'attiraient. Il avait envie d'étendre ses ailes et de s'y envoler. Quand Torval était venue les prévenir qu'ils avaient un peu de lumière naturelle, mais que leur situation était un peu précaire, ils ne s'attendaient pas à ça. Presque tous furent surpris, mis à part Toraël qui semblait déjà se doutait de quelque-chose. Passé le choc de la découverte, Torval s'était penché sur la porte qui donnait sur les propulseurs. Et là, un problème s'était posé. La porte était déformée et le système d'ouverture n'était plus fonctionnel. Le seul moyen était de la forcer. Elle était moins sécurisée que celles du sas, et selon Torval, ça ne devait pas être trop dur. Et voilà que Noël et Typhaine s'acharnaient sur la porte depuis maintenant une dizaine de minutes.
Au début, Sif, comme beaucoup d'autre, avait voulu les assister, mais ils se gênaient plus entre eux et les deux femmes ne parvenait qu'à gagner millimètre après millimètre. Torval retirait minutieusement les morceaux qui bloquaient la porte tandis que les deux hybrides usaient de leurs muscles pour essayer de la tordre. Elles avaient rapidement finis en sueur, exténuée, et elles prenaient actuellement une pause avant de reprendre.
Sif se tourna vers Typhaine qui avait ouvert le haut de sa combinaison, laissant apparaître un soutien-gorge rose en dentelle qui ne collait pas trop à l'image qu'elle renvoyait et qu'Annabelle avait du mal à ne pas regarder en rougissant. Elle essayait de cacher son embarras en aidant la femme-araignée à essuyer sa peau luisante de sueur, et Sif ne put que sourire face à la scène :
− Tu penses que vous allez réussir à vous en sortir ?
− Bien sûr ! Tu penses vraiment qu'une porte pourrait me résister aussi facilement ? Fanfaronna Typhaine en gonflant sa poitrine.
− Oh, ça, ça paraît évident. Je pensais à vous deux, en posant cette question.
− Comment ça, à nous... hey !
Sif se détourna tandis que Typhaine cacha sa poitrine de ses bras et qu'Annabelle rougissait de plus belle. Il se dirigea vers l'arrière du vaisseau, où Torval sondait le faible espace que les deux femmes étaient parvenues à dégager et lui demanda :
− Alors ?
− Il est encore un peu trop tôt pour s'avancer, répondit le vieil homme en se retournant vers le nouvel arrivant. Cependant, j'ai remarqué un léger courant d'air qui vient de derrière la porte. En temps normal, ce n'est pas vraiment une bonne chose, mais là... Et bien au moins, on peut être sûr que ce n'est pas rempli de gaz toxique, derrière la porte. Et dans le pire des cas, ça nous fait une porte vers l'extérieur.
Sif sourit face à son optimisme. Il y avait à peine une heure, il n'avait pas de main gauche, et voilà que maintenant, il comparait une brèche dans les propulseurs à une sortie vers l'extérieur. Sif avisa l'ouverture que noël et Typhaine étaient parvenue à créer et soupira. Ils allaient bientôt connaître l'état des propulseurs, et pourtant, à mesure qu'ils s'approchaient de leur objectifs, tout le monde ne s'en réjouissait pas. Il y avait Karène et Alvas pour qui l'évolution de la situation importait peu. Ils étaient dans les laboratoires et échangeaient gaiement sur les possibilités technologiques que leur offraient leurs récentes découvertes. C'était assez plaisant à voir. Et puis il y avait également Annabelle. Sif avait l'impression qu'elle redoutait le moment où ils pourraient partir d'ici. Et enfin, il y avait Joan. Il continuait tranquillement ses recherches dans son coin et ne semblait pas montrer d'intérêt à l'avancement de leur travail sur la porte.
Sif soupira et retourna dans les quartiers pour rejoindre Toraël. Il le trouva dans sa chambre, installé tranquillement avec le fusil mitrailleur démonté à côté de lui. Il était impatient et s'occupait en nettoyant l'arme. Sif vint s'asseoir à côté de lui et attrapa son propre fusil avec ses griffes et le posa sur ses genoux. Au début, il avait eut un peu de mal à s'adapter à ses ailes, mais peu à peu, il avait gagné en dextérité et parvenait à faire ce qu'il voulait juste avec les petites griffes qu'il avait au milieu des articulations des ailes. C'était comme s'il avait des mains avec seulement un doigt.

VOUS LISEZ
Prisonniers de l'inconnu
Bilim KurguUn équipage de dix personne se réveille, complètement amnésique dans un vaisseau totalement clos. Que s'est-il passé ? Pourquoi tout le monde semble avoir perdu la mémoire ? Et pourquoi la moitié de l'équipage est équipée de combinaison bleu tandis...