Chapitre 7 : 57ème expédition

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Le lendemain nous nous réveillons à 7h.

Aujourd'hui a lieu la 57ème expédition extra muros.

Notre toute première.

Pour la première fois, l'ambiance était totalement différente au petit déjeuner. 

Le réfectoire, autrefois empli de conversations animées et de rires, était maintenant silencieux, les regards échangés révélant une profonde préoccupation. Les visages des soldats du bataillon affichaient des expressions mêlées de peur mais aussi détermination. C'était un moment où chacun faisait face à ses propres doutes et cherchait la force nécessaire pour affronter l'inconnu.

Pourtant, malgré cette tension, une lueur d'espoir persistait. Les préparatifs minutieux, les plans élaborés par Erwin et Hansi, le titan d'Eren... tout pointait vers une mission bien orchestrée. 

Mais il ne faut pas oublier que Reiner, Bertolt et moi n'avions pas la même mission. J'appréhendais alors le déroulé du plan, mais normalement tout devrait se passer comme prévu. J'ai confiance en nous.

Alors que Sasha me suppliait de lui donner une petite portion de mon petit déjeuner, les autres parlaient de ce qui nous attendait.

- Prêt, Jean ? demande Conny d'un ton taquin. On sait tous que tu te chies dessus à l'idée de sortir des murs.

- Hein !? J'ai pas peur ! On verra lequel de nous deux sera le plus effrayé ! Et toi Ester ? 

- Moi ? Bien sur que je suis prête !

- Tu n'as même pas un tout petit peur ? Genre... l'idée de voir des titans tous près.. rétorque Conny, le regard dégouté.

- Je sais pas comment je réagirais, je peine à lâcher pour paraître normale, on verra bien. Mais ça devrait le faire. 

- En voilà une, de femme qui a plus de couilles qu'un mec ! s'exclame Conny en visant Jean.

Notre conversation est coupée par Erwin, Hansi et ce foutu Livai qui arrivent au réfectoire. Tous se taisent, comprenant qu'il s'agissait de la dernière explication des préparatifs du plan.

Bref, un truc qui me fait plus que chier.

Je ne suis pas débile, je n'ai pas besoin que l'on m'explique les choses 10 fois. Ce n'est pas de ma faute si les autres sont débiles.

La tête appuyée sur mes mains, coudes sur la table, je commençais à partir dans un petit sommeil pendant le discours d'Erwin, jusqu'à ce que je reçois d'une manière inopinée un projectile au visage, une mini boule de papier. J'ouvre les yeux, agacée, cherchant l'auteur de cette boutade. Moi qui pensais qu'il s'agissait de Conny ou Jean, les clowns de service, j'ai eu tout faux lorsque je les ai vu plus que concentrés. Mes yeux baladent alors la pièce, et mon attention se porte alors vers la gauche, quand je vois cette demi portion aux cheveux noirs, bras croisés, jouant avec une autre boule de papier entre les doigts. 

Ce foutu Caporal.

Je le déteste, il nuit à ma vie, à mon bien-être, à mes siestes. Je le hais. Je prie pour qu'il se fasse bouffer en dehors des murs.

Je lui lance un regard noir, qui, sans étonnement, ne lui fait rien.

**

Il est l'heure.

Nous scellons nos montures et partons au pied du mur, sous les critiques des habitants.

Nous attendons l'ouverture des portes et le signal du Major.

Je regarde autour de moi et peux lire l'angoisse sur le visage des soldats, surtout des nouvelles recrues.

Je tourne la tête de l'autre côté et aperçois ce foutu nabot sur son cheval. Il était entouré de gens qui semblaient appartenir à son escouade.

Aimer un démon ? Impossible. (Livaï x Oc)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant