Aimer un démon ? Impossible. (Livaï x Oc)

Chapitre 5 : Je suis prête

Mon cœur rate un battement.

Je n'ai même pas le temps de réaliser ce qu'il avait appris qu'il m'envoie valser si fort que je me cogne contre le mur opposé.

Je cligne à peine des yeux qu'il me prend par le col de mon t-shirt.

- Tu me dégoûtes, putain. TU ME DÉGOÛTES ! Il me hurle au visage avant de me projeter à l'autre bout de la pièce.

- LIVAI ! ATTENDS ! Je peine à lui dire avant de recevoir un coup au visage.

- Tu n'as donc pas honte ? AUCUNE HONTE ?

- C'ÉTAIT IL Y A 2 ANS MERDE ! C'EST LUI QUI M'A EMBRASSÉ ! JE ME SUIS LAISSÉE FAIRE CAR J'ÉTAIS BOU-

- FERME LÀ ! Il me coupe en me replaquant contre le mur.

- LIVAI ÉCOUTE MOI ! Je hurle de rage en le poussant d'une force que je n'ai pu contrôler. JE N'EPROUVE RIEN POUR LUI ! ARRÊTE DE FAIRE TON JALOUX ! 

J'en profite de n'être plus sous son emprise pour continuer.

-  ET ARRETES DE PROFITER DE ME FRAPPER AVEC TOUTE TA FORCE PARCE QUE JE SUIS UN TITAN ! CA NE TE DONNE PAS LE DROIT D'ETRE AUSSI VIOLENT !

Il est furieux, mais en écoutant mes paroles, il s'efforce de reprendre son souffle et de retrouver son calme. Il n'a vraiment pas l'habitude de s'énerver ainsi, ce qui le surprend probablement autant que moi.

- Comment t'as su ça, bordel ? je reprends calmement.

- Il me l'a dit. Il tente de me dire plus calme, regrettant de s'être autant énervé pour moi. Nous parlions autour du feu et il m'a dit que je n'avais pas la côte. Je lui ai dis que si, et qu'il ferait mieux de se regarder. Il m'a répondu que je n'avais pas à m'inquiéter, qu'il l'avait avec toi. Il rajoute le poing serré.

- HEIN ? Je lâche ahurie. SIEG NE M'INTÉRESSE PAS ! C'EST LUI QUI ME KIFF ! JE VAIS LE DEFONCER ! Je hurle en ouvrant la porte du cabanon.

Sa main agrippe la mienne pour me bloquer et me retourne vers lui.

- Oï ! Lâche t-il pour me retenir.

Nos visages sont proches. Ses yeux me transperçaient. Il avait un regard de chien battu qui me brisait le cœur. Je le voyais, essayer de se retenir de s'énerver autant, car je sais que ça montre qu'il tient encore à moi, qu'il n'est pas indifférent, qu'il s'en veut de réagir comme ça.

Mais je ne veux pas qu'il pense ça. Sieg ne m'a jamais intéressé, et si je n'étais pas bourrée, si j'avais su que j'allais revoir Livai des années après, je ne l'aurais jamais fait. Je ne veux pas lui faire encore plus de mal, surtout après tout ce qu'il a vécu. Mon rythme cardiaque accélère à cette simple perspective.

Une boule se noue dans ma gorge. Je devine que les larmes ne vont plus tarder à couler sur mes joues. Décidément, ce nouveau séjour sur Paradis est riche en pleure. Je n'ai jamais autant versé de larmes.

- Livai... Je lui dis d'une voix fébrile. Écoute moi s'il te plaît. Je suis désolée, du plus profond de mon cœur. Et vraiment je le pense. Sieg ne m'intéresse pas, ce ridicule baiser n'avait aucun sens.

Ses yeux ne me quittaient pas, mais aucun mots ne sortaient de sa bouche.

Il me regardait droit dans les yeux, avant de troubler le silence de la pièce.

- T'as vu ce que tu me fait faire ? Ce que tu me fait dire ? Avoue t-il avec amertume.

- Et moi alors ? Je ne fais que pleurer comme une madeleine !