Chapitre 4 : Parle moi

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La peine m'envahît. Mon cœur se resserre dans ma poitrine. Mon moral chute de 10 étages.

Je m'écroule sur mon lit, toujours en serviette, n'ayant même pas la force de faire quoi que ce soit.

Pendant des heures entières, je restais la, allongée, le regard vide vers le plafond, avec les paroles de Livai dans ma tête qui ne cessaient de me torturer. Sans que je ne puisse les contenir, des larmes coulent sur mes joues, et ses paroles résonnent constamment dans ma tête.

« C'est toi le démon Ester » , « Je ne te laisserais plus jamais t'approcher de mon cœur », « Pourriture », « Je me demande comment j'ai pu m'attarder sur toi ».

Mon corps commence à trembler d'angoisse, de fatigue, de peine, mais aussi de froid, à force de rester en serviette comme une veille cruche.

Le soleil s'est couché. Je décide tant bien que mal de me lever pour enfiler un t-shirt à manches longues et un pantalon ample.

Je me dirige vers la fenêtre et vois un feu de camp, avec Livai juste à côté, seul, tasse de thé à la main, le visage fermé, les yeux rivés sur les flammes. Je n'ai qu'une seule envie, le rejoindre. J'aimerais pouvoir répondre à toutes les questions qu'il se pose, et pouvoir être à ses côtés, auprès du feu, pour me réchauffer.

Parce qu'en réalité, il fait surtout sacrément froid. 

Après un long moment d'hésitation, je décide de prendre mon courage à deux mains et d'ouvrir la porte.

Lorsque je l'ouvre, tous les soldats se lèvent et braquent leur lances foudroyantes sur moi.

- ENCERCLEZ LA ! ELLE EST SORTIE ! Hurle un soldat.

Mon cœur tambourine tellement ce moment m'angoisse. Mais ? Je ne suis pas dangereuse merde !

- JE NE COMPTE PAS ME TRANSFORMER BANDE DE CONS ! Je leur hurle.

Immédiatement après, je pose mon regard sur Livai qui était... déjà à côté de moi, les lames à la main, prêt à agir.

- Li...Livai ! Je lui dis vexée. Je voulais juste sortir prendre l'air ! 

Il voyait bien dans mon regard apeuré que j'étais sincère.

- C'est bon, les gars. Intervient le Caporal.

Comme des bouffons, ces derniers exécutent et baissent leur garde.

- Qu'est ce que tu veux ? Il me demande d'un ton plus que glacial.

- Juste parler.

- De ?

- J'EN SAIS RIEN ! Je hurle à bout de force. CET ATMOSPHÈRE EST TROP PESANT ET JE-

Je suis coupée par la main du Caporal qui m'agrippe fermement le bras pour nous emmener dans le cabanon.

- Gueule moins fort tu veux. T'es pas toute seule ici. Dit-il une fois dans la maison.

Il s'adosse contre la porte, les bras croisés.

- Parler de quoi ? Il reprend, le sourcil arqué.

- A ton avis ? De nous ! 

Ses sourcils se froncent instantanément.

- Il n'y a pas de nous. Il me contredis sèchement.

- Si, avant. Je lui dis d'un ton convaincant.

- Et qu'est ce que tu as à dire de ce "nous" ?

Aimer un démon ? Impossible. (Livaï x Oc)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant