Chapitre 18

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Le silence était total, on n'entendait plus que de faibles respirations, alourdissant le poids dans mon cœur, les larmes ne s'arrêtaient pas, j'essayais déjà depuis cinq bonne minutes de réveiller mes dons, qu'ils agissent, assise à côté de Symé je me pris la tête entre mes mains, la situation m'échappait complètement, j'en venais à penser qu'Artémis n'était jamais venu à moi, j'en venais à penser que j'aurais la mort de tout ces gens sur la conscience, j'en venais à comprendre que j'étais réellement inutile, que je n'arriverais à rien...

Symé ne respirait plus, moi non plus d'ailleurs, le souffle coupé, je bougeais lentement ma main et essayais de sentir sa respiration sur mes doigts.

Rien.

Rien.

Il n'y avait aucun souffle.

Une frayeur sans nom me figea sur place, un frisson glacé me parcourut tout le corps, mes yeux exorbités me brûlaient intensément, ma bouche entrouverte;

La douleur que je ressentis dans mes yeux étaient horribles, mais ce ne fut pas à cause de cela que je fermais mes paupières, non, je ne voulais pas observer plus longtemps la pâleur que prenait le corps de mon amie, petit à petit.

Je tremblais de tout mon être, elle ne pouvait tout simplement pas mourir;

Mon cœur me faisait mal, tellement mal que je ne pus empêcher un sanglot bruyant de s'échapper de ma gorge.

Pourtant ce fut un cri puissant qui sortit de ma bouche la seconde qui suivit, un cri à en fendre l'âme, un cri qui ne m'apaisait aucunement, je ressentis mon corps brûler tout entier, une énergie nouvelle parcourait mes veines, provenant de mon cœur, elle s'échappait de mes pores en formant une onde de choc à l'extérieur.

Mes cheveux crépus formant désormais un halo autour de ma tête avait du mal à ne pas s'en arracher suite à la violence de l'onde.

Mon cri cessa.

Mais je n'avais pas finis, je peinais moi aussi à respirer, et la douleur qui bandait mes muscles inconsciemment me fit de nouveau crié, plus juste un cri empli de chagrin mais aussi mêlé à de la souffrance, j'aperçus à travers mes paupières closes une intense lumière dans la salle, je n'arrivais pas à ouvrir mes yeux, ils étaient comme scellés par mes larmes.

La puissance émanant de mon corps fit vibrer quelques choses en moi, comme si mes dons enfermés voulait répondre à cet échos et se manifester eux-aussi, voulant briser par eux-même le verrou, je ne pouvais plus m'arrêter, je pensais à tout ceux présent ici, aux élèves, aux professeurs, à Chiron, à Percy, à mes amis et à Symé.

Mais le souvenir de l'épaisse fumée s'infiltrant dans le camps, le souvenir de cette brume empoisonné me donna la force de me relever, j'étais déterminée, bien que pantelante, je tenais debout, j'ouvris alors mes yeux, brillant de détermination, brillant d'une lumière effrayante, d'une haine argentée.

Je relevais la tête vers le plafond, il n'y avait plus rien, ne m'occupant guère des corps entassée autour de moi, je ressentis une aura malsaine à l'extérieur, je me dirigeais vers la source du mal, voyant cette fois-ci comme en plein jour.

La lumière apaisante de la lune semblait me soutenir dans la tache que je devais accomplir, oubliant même que tout le monde semblait aller mieux, que tout le monde reprenait vie.

Au centre de la place vide, une énorme boule cristalline noir flottait haut dans le ciel, elle paraissait aussi dur que le roc malgré l'aspect de verre, à mon approche, elle descendit doucement,

comme si elle m'avait attendue.

Une voix semblait s'en émettre, une voix de femme, qui paraissait faussement douce et chaleureuse.

Leslie la fille des dieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant