Leslie la fille des dieux

Chapitre 10

Le coucher de soleil était beau, rien de magique comme dans les films hein, mais tout de même beau. L'air marin nous giflait le visage, mais c'était agréable. De nouveau assis, nous observions le paysage.

- C'est pas un peu bizarre qu'il n' y ait eu personne depuis que nous sommes ici ? Me demandait Adrien.

- J'en sais rien...

Adrien se leva ensuite et épousseta son pantalon devant moi, si bien que tout son sable rentra dans mes yeux.

Bon j'exagérais un peu, disons quelques milliers de grains gros comme mon pouce.

Bon, bon, bon, ok juste quelques grains...

Mais ça faisait mal euh...

Je poussais donc un grand râle de douleur et d'agacement:

- Aaaahhh Adrieeeeennnn...

Je me retrouvais donc les yeux fermés et les doigts essayant d'enlever le maximum de sable sur  mon visage, mes yeux commençant déjà à se remplir de larmes, mais je n'arrivais pas à les laisser ouvert plus de deux secondes tellement ça picotait.

Je sentis Adrien se baisser et me tenir l'épaule fermement.

- Ouvre légèrement les yeux, juste pendant un instant.

- Mais ça brûle. Minaudais-je.

Il souffla, et étant donné qu'il était juste en face, tout le parfum de sa bouche me parvint.

- Ehhh souffle pas, tu pues de la bouche.

Il rigola et je le sentis renifler son haleine.

- Menteuse, ma bouche est fraîche.

Je rigolais à mon tour.

Avouant sans mot avoir exagéré.

- Bon vas-y essaie.

J'ouvris donc les yeux et sans faire exprès la bouche en même temps, je devais sûrement ressembler à un poisson hors de l'eau. Mon allusion se confirma quand j'entendis le monsieur pouffer de rire.

Moi même je me retenais de rire imaginant la scène dans ma tête.

Je reçus cependant une masse d'eau tiède sur le visage,

et dans les yeux bien sûr.

Ce fut donc après un bon bain que je retrouvais la vue.

Je me relevais immédiatement, étant guérie, je pouvais donc bouder.

Mouahahahah...

Je lui lançais un regard noir et me retournais expressément, empruntant le chemin du retour vers la civilisation.

Le gentil Adrien me hélait de l'attendre mais au contraire j'accélérais de plus en plus, rien que pour l'agacer.

Quand je sentis par contre sa main me frôler le bras, manquant de peu de m'attraper, je me mis stupidement à courir tout en rigolant, il en fit de même et ainsi deux maboules rigolaient en courant dans tout le camps.

Nous arrivâmes assez vite au réfectoire, curieusement, plusieurs personnes se tenaient à côté du tableau accroché sur le mur, avec des fiches collées dessus. Approchant silencieusement, nous frayant un petit passage dans la petite foule je pus en lire le titre:

"Liste d'attribution de bungalow "

Intriguée, je me mis aussi à chercher le mien et avec qui j'y serais. Avec qui, dans le sens où si Symé serait avec moi -en même temps je ne connaissais pas grand monde hein- étant donné que la cohabitation n'était pas mixte.