Leslie la fille des dieux

Chapitre 19

Mais coupant net nos idées noir naissantes, une épée transperça la bille de part en part, puis s'enfonça dans le sol.

Nous ne bougions plus, le souffle court, nous ne réalisions toujours pas, et comme d'un commun accord nous tournâmes tous nos tête vers le détenteur de l'arme, vers Chiron. I était encore en position rotative de lancé et se redressa calmement, faisant claquer ses sabots sur le sol poussiéreux.

C'était fini, Chiron avait mis fin au combat, haletante je laissais pendre ma tête en arrière, toujours assise sur le sol, fixant la lune, je remerciais silencieusement Artémis d'être apparue spécialement aujourd'hui, cette nuit, car sans elle, nous ne serions tout simplement plus là.

- J'ai trouvé quelque chose. S'exclama Thiméo, nous ramenant tous à la réalité, transpirante et éreinté je me relevais tout de même pour le rejoindre, les autres en firent de même.

Tous présent à ses côtés, il lut à haute voix d'un ton égale:

- Préparez vous, je ne tarderais pas.

Suite à cette phrase, un froid s'installa entre nous.

Je réalisais désormais, le danger nous guettait à chaque instant, la barrière qui nous protégeait ne nous rassurait même plus, elle était devenue décorative, je compris surtout le poids qui pesait dorénavant sur mes épaules, non, je posais mon regard sur ceux qui m'entouraient, il pesait sur nos épaules à tous, je n'étais pas seule, mais cela était bien loin de me rassurer.

Nous aidions chacune des personnes présentes à se relever, les tables de nouveau placé au centre de la salle, nous les guidions sur des chaises pas loin et ceux en piteux états restaient allongés en attendant la venue des soigneurs, eux aussi encore bouleversés. Pour tout dire, personne n'était au meilleur de sa forme, nous étions tous fatigués, cette nuit avait été éreintante, mais surtout je n'arrivais pas à m'avancer jusqu'au centre de la salle.

La gorge noué, j'avais du mal à m'approcher du corps inerte, du corps sûrement sans vie de Symé.

Mais les regards encourageant d'Adrien et Percy me convainquirent de m'avancer, à pas lent et le corps douloureusement lourd, je ne quittais pas des yeux leurs visages souriant, ils m'insufflaient de la force, la force d'affronter la vérité, d'assumer mes actes, conséquence de ma grande faiblesse toujours présente.

A leur niveau, je remplis mes poumons d'air avant d'enfin me détourner d'eux, je posais mon regard hésitant sur le visage souriant de fatigue de Symé.

Plus soulagé que je ne l'aurais cru, j'observais aussi sa poitrine se soulever à intervalle régulier, je m'agenouillais prestement à ses côtés, à vrai dire je m'étais plus laissée tomber qu'autre chose, les yeux humides et un sourire heureux plaqué sur mon visage je la pris dans mes bras tout en ne la serrant pas trop fort.

Je me séparais d'elle quand je la sentis rigoler sous ma poitrine, elle m'essuya les joues maternellement de sa main avant de la rabaisser.

-Depuis quand tu me câlines toi ? Je savais pas que l'on était si proche .

Après m'être rendue compte qu'elle allait plutôt bien, l'angoisse me prit quand je me demandais maintenant qui avais-je laissé mourir, mais le plus dur était plutôt la culpabilité que je ressentais dû au fait que j'étais rassurée que cela ne soit pas un de mes proches, je ne devrais pas penser ainsi, une vie c'était une vie, peu importe à qui elle appartenait.

Alors un sourire forcé se forma sur mon visage, j'eus portant la désagréable impression que tout le monde avait la capacité de savoir ce que je ressentais à cet instant, pouvait entendre les babillages incessants de mes pensées. Je préférais alors me relever faisant signe à Percy de me suivre, ce dernier ne discuta pas et nous nous éloignâmes un peu des autres.