Leslie la fille des dieux

Chapitre 9

- Pourquoi avoir omis ce "petit détail" comme tu dis ?

- J'en sais rien. Chuchotais-je, assez fort malgré tout pour qu'il entende.

- Bref, souffla-t-il. Tout cela s'avère plus compliqué que je ne le pensais, les évènements prennent alors tous un sens. Les harpies n'étaient là que pour faire passer un message. Éluda Chiron.

- Mais pourquoi à Leslie or vous y étiez avant elle ? Demandait très justement un des professeurs présent.

J'aquiescais silencieusement, d'accord avec lui.

Chiron prit une petite inspiration, son regard devenant un peu plus sérieux au fil des secondes. Il se contorsionna un instant pour être plus confortablement assis dans son fauteuil, puis il me fixa.

Je jetais des petits coups d'œils dans les côtés, soudainement mal à l'aise.

"C'est gééénaaannnnt" Pensais-je intérieurement au vu de son regard insistant.

- J'ai une petite idée qui justifierait cela, Il fit une pause prenant le temps de nous observer un par un.

Et on était plusieurs hein, environ une quinzaine, donc nous dûmes attendre patiemment dans le silence qu'il puisse admirer notre beauté à tous avant de poursuive ses explications.

 -Mais elle n'est pas sûr, quand j'aurais plus d'information, je vous les communiquerais.

Fin.

Ceci dit, il nous congédia quelques instants plus tard de son magnifique bureau.

"Obligé, je veux le même."

Sans plus de cérémonie, nous nous levions et sortions du bureau, avec l'impression pour ma part, d'avoir raté une information assez importante si ce n'est cruciale pour la suite.

De nouveau dans le réfectoire, assis à notre table habituelle, chacun s'était murés dans un silence pensif.

Mais cette fois, ce fut moi qui le brisa:

- Ça sent le riz pourri là. Ça sent vraiment pas bon tout ça.

Personne ne prit la peine de répondre, sûrement d'accord avec moi, j'en déduisais.

- Bon, il doit être...euh...Fis-je en regardant ma petite montre Ben 10 à mon poignet, 11 heures et 05 minutes, qu'est ce qu'on fait?

Thiméo souffla, visiblement lasse, ou agacé par ma question.

- Nous n'avons reçu aucun emploie du temps après la cérémonie de revendication suite aux évènements qui ce sont produit pas plus tard qu'hier.  Donc il est évident qu'il n'y a rien à faire à part attendre qu'ils se souviennent de la centaine d'ado sans occupation déambulant dans tout le camp...

Il n'avait pas vraiment été dur dans ses propos, mais il n'avait pas non plus été très correct.

Et je fus tout de suite agacé par sa manière de parler, son visage devenant bien moins attrayant, pourtant à la cérémonie il m'avait semblé être quelqu'un de plutôt sympa ET polie. Enfin bref, on ne se connaissait pas je devrais plutôt me préoccuper de ce que je ferais pour faire passer le temps.

Thiméo se leva et sans nous adresser un regard, s'en alla tranquillement à l'extérieur du réfectoire.

Au final, Symé fit de même, cependant je ne fus pas offusqué par son comportement tellement j'en avais eu l'habitude.

Je m'adossais à ma chaise, réfléchissant toujours à une éventuelle occupation, quand je me rappelais de la présence d'Adrien.

Ce cher Adrien, assit dans la même position que la mienne, semblait lui aussi plongé dans un intense moment de réflexion.