Mafia : Une Rencontre Inoubliable

Chapitre 11: "𝑇𝑜𝑟𝑡𝑢𝑟𝑎𝑡𝑒" 2

𝑇𝑜𝑟𝑡𝑢𝑟𝑎𝑡𝑒 / Torture

Ce n'est pas rassurant.

L'homme tourne seulement sa tête vers moi d'un geste vif, pour me dévisager d'un regard noir. Puis, son imposante carrure suit le mouvement pour me faire face. Surprise par l'agilité dont il a fait preuve pour se tournée vers moi, ma respiration se bloque immédiatement.

Nos regards restent verrouillés, bien que la peur me ronge. Je ne suis pas confiante du tout, mais ne détourne pas mes yeux, étant beaucoup trop fascinée par les traits de son visage qui tremblent de rage. Je n'ai jamais vu une personne qui renvoie autant de peur et de férocité, de toute ma vie, avec un simple regard. Et c'est bien le pire, son regard ne peut pas être définie de simple. Il est indéfinissable et indéchiffrable.

Nous nous jaugeons pendant de longues minutes, qui me semblent interminables.

Paniquée lorsqu'il se met en mouvement, je ne bouge pas d'un centimètre lorsqu'il s'approche pour agripper puissamment de ses deux mains, la barre au pied du lit. La barre subit alors toute la pressions qu'il lui inflige avec force. Sera-t-elle résistante face à lui ?

Dans cette position, il me surplombe de toute sa large carrure, me faisant de l'ombre et accentuant ainsi ma fragilité.

Plus aucun bruit n'est présent dans la pièce, laissant seulement place à sa respiration saccadée. Cet homme n'est pas humain, c'est une bête. Et cette bête est prête à me sauter dessus... Suis-je sa proie ?

Ses traits de visage sont crispés de colère, lui donnant ainsi un air grave. Je déglutis difficilement me sentant plus qu'en danger.

Il ferme quelques minutes les yeux et lève la tête vers le plafond en expirant doucement. Essaye-t-il de reprendre le contrôle ? Sa tête en arrière me laisse une vue imprenable sur son cou tendu musclé et sur son importante pomme d'adam.

Lorsqu'il les réouvre quelques minutes plus tard, son regard se verrouille encore dans le mien instantanément. Je peux alors percevoir que la dangereuse étincelle qui brillait précédemment dans son regard sombre c'est éteinte. Il se maîtrise à nouveau. Puis-je m'en réjouir ?

Malgré moi, mes yeux ne peuvent encore une fois se détacher des siens, captivant et froid à la fois. Ces pupilles sont si troublantes. Je n'y lis rien. Aucune émotion ne se fait voir. Ne pas savoir ce que l'autre pense, et ce qu'il ressent au travers de son regard est angoissant. Surtout dans cette situation.

Il me sonde, essayant ainsi de me lire tel un livre ouvert. Le suis-je à ses yeux ? Il est vrai que j'ai quelque peu du mal à cacher mes émotions.

Je suis tremblante mais je ne flanche pas pour autant, car je sais que c'est maintenant que mon avenir se joue. Il essaye de savoir si mes dires sont vrais, ou au contraire, si ils sont de simples mensonges qui me couteront la vie.

- J'espère pour votre survie que vous saurez taire les responsables de ces futures cicatrices. Enfin, si vous sortez un jour vivante d'ici... Lâche-t-il d'un ton implacable, en faisant craquer sa nuque, d'un geste assuré.

Je déglutis face à cette menace non dissimulée...

Il faut dire qu'avec toute cette tension j'en avais oublié la douleur à ma tête et à mes cuisses ensanglantées. Je baisse la tête vers mes cuisses et suis tout suite prise d'une nausée lorsque je vois ma chair baignée dans son propre sang. Mes cuisses sont défiguré et couvertes d'hémoglobine sèche.  Je fronce les sourcils écœurée, puis relève la tête et retrouve ses pupilles grises et sa bouche couvertes d'un petit rictus à ses lèvres.
Il faudrait déjà que je sache qui vous êtes pour ça... Chuchotais-je pour moi même.