Chapitre 17: "𝐿'𝑎𝑡𝑡𝑎𝑐𝑐𝑖"

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𝐿'𝑎𝑡𝑡𝑎𝑐𝑐𝑖 /𝐿'𝑎𝑡𝑡𝑎𝑞𝑢𝑒

Terrorisée ! Effrayée ! Horrifiée !

Trois adjectifs qui signifient la même chose, que je suis glacée jusqu'au sang !

Plongée dans la demi-obscurité de cette épouvantable cellule, une boule d'angoisse ne cesse de me tordre le ventre en deux, et avec plus d'intensité depuis que je me sais enfermée entre quatre murs avec ce mystérieux inconnu.

Je le sens intimement proche.
Sa proximité me submerge, je me sens étouffée et absorbée par sa lourde présence à seulement quelques centimètres de moi.
Et son on aura émet des ondes de chaleurs que je perçois au contraire glaçantes...

Oui, j'ai peur !

Je sens sa respiration extrêmement calme caresser à chaque expiration mon visage, faisant onduler les quelques mèches de cheveux près de ma joue. Chacune de ces satanées ondulations me procurent de léger picotements désagrables.

Il doit être accroupie.

Face à moi.
À me regarder.
À me fixer.

Fixer sa proie.

Soudainement, je sens sa grande main rugueuse emprisonner mon poignet froid avec plus de force, et cela d'une manière presque possessive. Ce contact non désiré électrise mon corps, et me fais frissonner de dégoût de la tête au pieds. Je n'aime pas la tourneur que prend cette situation.

Depuis plusieurs minutes déjà, aucun son ne parvient à mes oreilles. Le silence est total. Seules nos respirations contrastées résonnent entre les murs : la mienne, erratique, et la sienne, régulière et lourde.
Le silence nous enveloppe, nous isolant tous deux dans une bulle hors du temps.

Qu'attend t-il ?

Je m'efforce de contenir l'effroi étouffant qui serre ma gorge comme un étau, pour éviter une crise de panique dévastatrice. Mais sa présence est désagréablement palpable.

Tremblante, je tapote donc de manière frénétique avec l'ongle de mon index à de multiple reprise contre le béton froid du sol, et me concentre sur la résonance que le son provoque pour maitriser mon rythme cardiaque.

Tac, Tac, Tac

Inspire,

Tac, Tac, Tac

Expire,

Tac, Tac, Tac

Toujours rien.

Je n'entends même plus les bruits et cris de l'étage. Sûrement à cause de la peur, et de
mon corps en alerte des moindre faits et gestes de l'inconnu dans la cellule.

Expire...

Il est temps que je me ressaisisse. Je me dois de faire face à la réalité. De lui faire face. Je ne peux pas rester aussi longtemps dans un état de faiblesse, et vulnérable de toutes attaques qu'il pourrait commettre à mon encontre. Bien que je sois glacée jusqu'au sang, et que le moindre geste m'est plus que douloureux.

Armée du peu de courage qu'il me reste, j'ouvre mes paupières, et tombe nez à nez avec deux pupilles noires perçantes qui m'observent et me dévisagent sans gêne. Une étincelle de fascination étrange émerge, et prend forme au plus profond des deux rétines. Son regard est illuminé d'une curiosité grandissante à mon égard, comme si je représentais une énigme captivante pour lui. Quelque chose qu'il doit absolument percer à jour.

...et Détruire.

Mal à l'aise en sa présence, je détourne le regard et reste figée pendant de longues secondes lorsque je remarque quelque chose d'inhabituel sur son visage... une cagoule.

Mafia : Une Rencontre InoubliableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant