Mafia : Une Rencontre Inoubliable

Chapitre 9: "𝑈𝑛𝑎 𝑟𝑖𝑐𝑜𝑠𝑡𝑟𝑢𝑧𝑖𝑜𝑛𝑒 𝑑𝑖𝑠𝑡𝑟𝑢𝑡𝑡𝑎"

 
𝑈𝑛𝑎 𝑟𝑖𝑐𝑜𝑠𝑡𝑟𝑢𝑧𝑖𝑜𝑛𝑒 𝑑𝑖𝑠𝑡𝑟𝑢𝑡𝑡𝑎 / Une reconstruction détruite.

Plusieurs semaines se sont écoulées depuis mon arrivée à Montelepre. J'ai décroché avec succès et l'aide de Nina, mon emploie de serveuse dans le fameux restaurant de luxe à Palerme. Mes premiers jours ont été difficiles à cause des exigences de mon patron que je n'ai jamais vu et de mon supérieur intransigeant toujours sur mon dos. Le restaurant a une renommé internationale alors je ne peux me permettre aucun écart. Mais je ne m'en plains pas.

Je suis parvenue à me familiariser avec les autres employés, notamment Martina une blonde sicilienne, qui réside à Montelepre; et Diego, un bel italien du nord. De plus Nina est devenue une amie proche même si elle ne sait rien de mon passé et ne le saura jamais. Je ne ferais pas tomber ma couverture, c'est bien trop dangereux.

J'ai aussi réussi à me louer un appartement dans la petite ville que j'affectionne particulièrement. Certes, il n'est pas très spacieux et pas aussi grand que mon ancienne maison familiale mais j'ai au moins mon propre chez moi et ne suis plus obligée de subir cet hôtel miteux, aux voisins bouillants.

J'ai enfin tout ce dont j'ai besoin matériellement pour reconstruire ma vie.

Je me suis créée mon petit quotidien et mes petits rituels. Le manque que je ressens face à l'absence de ma famille ne se comblera pas, alors j'avance la tête haute.

***

Habillée d'une blouse noire en dentelles, d'un jean moulant gris et de mes escarpins -que le patron exige absolument-, je me dirige vers la porte pour rejoindre Martina. Cette dernière habite à quelques rues de mon appartement, ce qui est plutôt pratique lorsque nos services sont aux même horaires.

-Bonjour ma belle. Me salut-elle en français pour se moquer de mon accent lorsque je parle italien.

En effet depuis mon arrivée je ne parle plus français mais italien, cependant passer d'une langue maternelle à une autre plutôt scolaire est très difficile. Mais avec le temps on s'y fait.
J'ai cependant toujours mon accent français, et je pense que cela resta à jamais inchangé.

-Ciao ! Comment vas-tu ? Demandais-je en rentrant dans sa voiture, accompagnée d'un sourire joyeux.

-Super bien ! Je suis en forme pour affronter les clients grincheux. Rit-elle en prenant le volant. J'aurais pensé que tu serais légèrement stressée. Lâche-t-elle après quelques secondes, d'un ton soucieux.

-Je suis seulement fatiguée par cette semaine difficile... Pourquoi devrais-je l'être ? La questionnais-je en mettant ma ceinture.

-Par rapport à hier, l'accident avec la table numéro 4. Me rappelle-t-elle alors que je l'avais complètement oublié.

-Oh... Et bien ce n'est qu'une simple assiette qui m'a malencontreusement échappé des mains. Ce n'est pas si grave.

-Je ne serais pas si détendue si j'étais toi, tu as volé dans les airs et l'assiette c'est brisé au sol dans un énorme fracas... Et surtout devant Madame Moretti, cette vipère.

-Je la rembourserais dans le pire des cas.

-Espérons que ça suffise, le supérieur ne va pas te lâcher. M'assure-t-elle en sortant de la voiture lorsque nous sommes arrivées à destination du restaurant gastronomique.

À peine ai-je entré un pied à l'intérieur du « Diamante Bianco », que j'entends mon nom faire écho dans les couloirs. Je tourne donc la tête pour me trouver face au supérieur Antonio, un vieil homme qui ne se retient pas pour nous rabaisser et nous accabler de ses réflexions négatives à tout va.