Chapitre 13: "𝑈𝑛 𝑖𝑛𝑐𝑢𝑏𝑜"

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𝑈𝑛 𝑖𝑛𝑐𝑢𝑏𝑜/ Un cauchemar

[Angela]

Une croix,
Deux croix,
Trois croix,
Quatre croix...

Voilà quatre jours aujourd'hui que je suis emprisonnée dans cette chambre.

Les recoins de cette dernière n'ont presque plus aucun secrets pour ma personne, l'ayant survolé du regard durant plusieurs heures.

Mes yeux étaient à la recherche d'une simple distraction qui aurait pu les occuper ne serait-ce que quelques minutes, afin de m'oublier et de me perdre.

Étant prisonnière entre ces quatre murs, les jours, les heures, et les minutes se sont écoulés d'une lenteur insoutenable. Et c'est toujours le cas. L'ennuie permanent me ronge chaque secondes qui passent. Et cela malgré mon esprit accablé et tourmenté par mes angoisses.

Ma captivité se résume donc, malgré moi à attendre. Mais qu'attendais-je ? Que me réservent ces malfaiteurs ? Mon ignorance face à ma sombre situation est toute aussi insupportable.

Qui sont ces monstres en costumes ?
Pourquoi suis-je retenue ici ?
Que me réservent-ils ?

Voila les trois principales questions qui sont gravées dans mon esprit. Elles me torturent jours et nuits, sachant que je ne trouverais peut-être jamais les réponses. J'essaye pourtant, par tous les moyens d'y répondre mais c'est impossible. Elles sont simplement là pour nourrir ma peur et mon incertitude. Pourrais-je supporter cela encore plus longtemps ? Pourrais-je supporter de ressasser en boucle les même questions ? Sûrement pas... mais ai-je une autre solution pour l'instant ? Il est évidant que non !

Cette chambre ne me permet aucune tentative d'évasion. Les deux fenêtres sur ma gauche sont très bien barricadées, et puis les imposants barreaux derrière cette dernière, me dissuadent de passer par là.

Pour ce qui est de la porte, le verrou a l'air très résistant, et c'est tout à fait normal car je suppose que ceux qui me détiennent ne sont autres que des professionnels. Très bon professionnels.

Mais quel est le but d'être aussi bien équipé ? Détiennent-ils souvent des innocents ?

Mon seul échappatoire pour quitter cette cage, qui me coupe du monde extérieur, serait peut-être la salle de bain qui est dotée d'une fenêtre assez grande pour mon petit gabarit. Cependant, il faudrait déjà que celle-ci me soit permis d'accès. La porte est toujours verrouillée, et seulement ouverte par Ali, lors de ma toilette du matin et du soir.

Alors comment dire que pour l'instant c'est chose impossible...

Et surtout qu'il ne faut pas que j'oublie mon état actuel. Ma bosse à la tête est toujours présente et la douleur que je subis en est un rappel permanent. J'accepte alors, malgré mes réticences, les médicaments que je reçois, afin d'apaiser ce mal. Je me dégoûte. Cependant mon état déplorable ne me permet pas de refuser. D'ailleurs, comment pourrais-je oublier ma douleur aux cuisses avec les deux gros bandages blanc. Les cicatrices que j'aurais seront immondes et voyantes, c'est certain.

Depuis ces quatre jours, lorsqu'Ali vient me voir, j'ai toujours la même question qui me brûle les lèvres. Bien qu'elle ne soit pas très bavarde, je me demande si elle me répondrait. Il n'est pas commun de soigner son otage. C'est eux qui mon torturaient durant de longues minutes alors que je les suppliais d'arrêter et maintenant, ils souhaitent me soigner comme si ce n'était rien de bien grave. Alors j'aimerais bien demander à Ali « pourquoi ». Pourquoi se donner autant de mal ? Sachant que je ne suis pas celle qu'ils cherchent.

Bien que cela me coûte de le dire, ma vie réside entre les griffes de Monsieur Da Costa, l'homme le plus insignifiant qui m'ait été donné de voir. En sa présence, tout ce qui m'entour disparait pour que mon esprit soit focalisé essentiellement sur lui. Je déteste cet homme. Son regard gris foudroyant, sa posture droite si sûr de lui dans son costume deux pièces... Et sa voix grave et granuleuse qui hante maintenant mes cauchemars.

Mafia : Une Rencontre InoubliableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant