Chapitre 8: "𝑈𝑛𝑎 𝑛𝑢𝑜𝑣𝑎 𝑣𝑖𝑡𝑎"

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𝑈𝑛𝑎 𝑛𝑢𝑜𝑣𝑎 𝑣𝑖𝑡𝑎/ Une vie nouvelle

Quelle odeur.

Si j'avais un jour pensé que je me cacherais dans une poubelle, j'aurais ri à m'en rouler au sol.

Les hommes sont partis après leur recherche intensive qui n'a -heureusement pour moi- pas été fructueuse. Je marche donc en ce moment sur l'allée principal d'une banlieue, sans connaître sa finalité, dans la plus grande discrétion. J'essaye de marcher d'un pas rapide car je ne suis à l'abris de rien. Et à la vue de tous.

Il est déjà très tard, mais pas assez pour ne plus trouver de taxis près de la capitale française. Après une recherche acharnée sur la longue rue, cette dernière se solde d'une victoire car j'en trouve un. Le seul d'ailleurs. Il n'a pas l'air en très bon état mais je ne vais pas m'en plaindre.

Je ne donne pas plus d'importance au chauffeur, auquel je demande d'aller à l'aéroport de Paris. Il est plutôt étrange et ne pas me lâche du regard, toutefois je ne peux pas lui en vouloir, je dois être transpirante, décoiffée et accompagnée d'une odeur nauséabonde. J'ai tout de même échappé à une organisation ! Criminel ? C'est évident. Des proxénètes ? C'est certain.

Je ne réalise pas encore car l'adrénaline est trop présente.
Mais lorsque cela sera chose faite, ça sera brutale !

Je regarde la route sombre qui défile devant moi, et admire la lumière de la ville qui nous englobe. Paris est beau de jour, comme de nuit. C'est magnifique.

Lorsque la lumière est beaucoup trop difficile à supporter, je tourne la tête vers l'intérieur du taxi. Soudainement, je suis attirée par les avant-bras du chauffeur, suivie de ses mains qui soutiennent le volant avec fermeté. Une coïncidence me frappe. Et ce n'est pas une bonne nouvelle. Cet homme âgé, est doté du même tatouage que le fameux « L » qui m'a conduit dans l'entrepôt précédemment. Un serpent !

Un tatouage de gang. Une grande « Organisation Criminelle ».

La panique se réveille en moi, et sans réfléchir je sors la lame de ma tante pour la placer sous la gorge du conducteur à la seconde ou son téléphone sonne. Heureusement que je l'ai sorti du sac quelques minutes plutôt. Tenant la lame avec force, je soutiens son regard.

-Ne touchez pas à ce téléphone. Claquais-je en lui offrant un regard dure et sévère.

Il paraît surpris mais ne tente rien de plus.

-Tu sais que tu ne lui échapperas pas niña . Il est trop fort pour que tu lui résiste. Siffle-t-il en se concentrant sur la route, ne se retournant plus aucune fois vers moi.

-Concentrez-vous uniquement sur la route... Dis-je la respiration saccadée.

Si il parle du fameux « L » c'est déjà fait !

Le trajet se passe sans encombre malgré le petit accrochage du début. Il me laisse à l'aéroport sans demander son reste. Cependant j'ai pris mes précautions et ai gardé son téléphone portable sur moi afin d'éviter d'avoir une visite surprise.

Mon vol est de nuit donc l'embarquement est pour bientôt. Cependant je décide d'appeler ma mère avant, comme je lui ai promis. Cela ne fait pas si longtemps que nous ne sommes pas vu et elles me manquent déjà. La famille, il n'y a que cela de vrai. Les liens du sang, mais surtout du cœur car parfois les liens du sang peuvent s'avérer inutiles.

Je jette le téléphone éteint de l'homme dans la poubelle extérieur pour ne pas être localisée et entre dans l'infrastructure. Je m'empare d'un de mes téléphones jetables et tape le nouveau numéro que j'ai mémorisé.

Mafia : Une Rencontre InoubliableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant