Parabellum Mafia - Tome 1

Chapitre 1 : L'avion

                                                    CHAPITRE 1 : L'avion 

Los-Angeles, la ville des anges, deuxième ville des Etats-Unis, ses stars et ses gangs. Une ville scindée en deux que rien ne rapproche, deux mondes qui cohabitent, l'un fait de paillettes et ragots et l'autre de violence et de pauvreté. Ses grandes rues qui traversent les différents quartiers dessinés comme un échiquier géant où chacun essaye de s'en sortir.

Les touristes affluent pour voir les célébrités sur les hauteurs d'Hollywood ou encore dans les studios de cinéma, bien loin de la réalité de beaucoup de personnes qui vivent dans cette même ville.

Je n'avais jamais pensée qu'elle me manquerait, je crois que la première fois où j'ai ressenti un sentiment de nostalgie fut quand je finissais mes cartons dans mon appartement, quelques semaines auparavant. Un petit coup de blues qui m'avait bien fait réfléchir, étais-je prête à quitter définitivement cette ville qui m'avait donné un nouveau départ ? Etais-je prête à retourner dans ma ville natale ? Et revoir mes parents qui m'avaient quasiment abandonné, il y a plus de 10 ans ?

Mon histoire est un peu plus compliquée qu'il n'y parait, mon père William Smith est un grand ponte de la mafia italo-américaine, je ne m'étais jamais doutée de rien avant mon 13ème anniversaire. Cette année fut terrible ! Je me rappelle marcher avec mon frère James, mon ainé de trois ans, dans une rue d'un quartier résidentiel. Il me raccompagnait du collège, de nature toujours joyeuse et optimiste il me racontait des blagues me faisant rire jusqu'aux larmes.

Mais ce jour-là en rentrant de l'école, une voiture déboula dans un rugissement de moteur digne d'un grondement féroce d'un animal. Je revois encore James se retourner et son visage se décomposer. Quelques instants, qui me parut se passer au ralentit, la voiture arriva à notre hauteur, James se jeta sur moi pour me pousser derrière une voiture garée sur le côté, dans notre chute je pus distinguer les vitres qui descendirent et plusieurs armes automatiques nous braquer.

Mon frère m'écrasait littéralement et me bouchait les oreilles, le boucan retentit, les balles fusaient contre la voiture derrière laquelle nous étions réfugiées. J'étais pétrifiée, je ne pouvais pas bouger, mon frère essayait de crier par-dessus le bruit pour me calmer, il me fallut plusieurs secondes pour comprendre que ce son venait de ma gorge. Je criais à me casser la voix, un véritable cri de panique qui sortait de mes entrailles.

Une autre voiture arriva rapidement et fit fuir la première, j'avais déjà vue les hommes qui en sortirent, ils faisaient partie du service de sécurité de mon père. Plusieurs d'entre eux poursuivirent la voiture fugitive quant à deux autres gardes ils vinrent nous relever et nous embarquer dans une autre voiture. James arriva à me faire cesser de crier. Je me laissais guider par la seule personne en qui j'avais confiance. Pendant le trajet qui nous amena à la maison de mes parents, James me prit dans ses bras et me berça pendant de longues minutes essuyant les larmes qui ne cessaient de couler sur mon visage.

Je n'arrivais pas à réaliser ce qu'il venait de se passer. A l'époque je savais que ma famille avait de l'argent et beaucoup d'entreprises et que c'était pour cela que mon père avait un service de sécurité. Ils n'avaient jamais pensé me dire qu'il était parrain de la mafia.

Arrivant chez mes parents, ma mère courue vers nous complètement paniquée, mais je ne pus me résoudre à lâcher mon frère, lui qui m'avait protégé. J'étais encore trop sous le choc. Notre mère sanglotait en nous étreignit tous les deux. Notre père arriva quelques minutes après et je crois que c'est à ce moment-là que quelque chose c'est cassé en moi. Il ne montra à aucun moment un signe d'amour envers moi juste une main sur l'épaule et un « tu t'en remettras, tu es forte, tu es une Smith et les Smith n'échouent jamais ». Il posa une main sur l'épaule de mon frère et lui demanda de lui raconter ce qu'il venait de se passer.