Chapitre 4 : se laisser prendre au jeu

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                                                        Chapitre 4:  se laisser prendre au jeu

Je me devais de tester les nuits new-yorkaises, de nature solitaire les boites de nuit n'étaient pas vraiment mon fort. De plus, l'immonde alcool qui était servi ne me convenait pas du tout. Je préférais aller dans un des nombreux bars en roof top de la ville.

J'aimais le genre de bar, plutôt haut de gamme, de vrai barman, de cocktails fait à la commande, des airs de musique qui n'obligeait pas les gens à crier pour se comprendre. Le sort de bar que le commun des mortels ne pourrait pas se payer. Pour y entrer des habits de luxe, un maquillage parfait et surtout un porte-monnaie remplit de billets verts.

S'il y a bien une chose que j'ai retenue de mon père c'est qu'il faut détester la médiocrité. Ne jamais se laisser aller, toujours bien présenter, quitte à paraitre hautin a beaucoup. Au fil des années j'avais remarqué que dans le monde des avocats il y a avait deux types de personnes : ceux qui vont vouloir à tout prix sauver la veuve et l'orphelin et ceux qui préfèrent l'argent et le pouvoir. Je n'ai jamais caché être de la seconde catégorie, même si cela me rend bien moins sympathique.

Dans l'ascenseur qui menait au toit, je me suis retrouvé un couple, lui âgée d'une soixantaine d'année au minium et elle la vingtaine. Il devait tromper sa femme trop vielle et aigrie pour sortir, elle préférait surement rester à la maison et fermer les yeux sur les écarts de son mari de peur de finir sans argent. La jeune fille devait être à peine majeur, doter de l'intelligence d'une huitre vue le monologue qu'avait duré l'ascension des 30 étages. Elle pensait surement qu'il quitterait sa femme pour elle... Qu'elle idiote, quand il en aura marre, il la changera par une autre qui fera son temps elle aussi ...

Je vécus la sortie de l'ascenseur comme une délivrance. Etant seule je me posais au bar pour regarder les résultats de la bourse et sportif de la journée.

- Bonsoir mademoiselle, que puis-je vous servir ?

- Un Macallan s'il vous plait

- Nous avons un 10 ans d'âge

- Ce sera parfait. Dis-je

Le barman chercha la bouteille, ce breuvage était très cher car la maison était connue pour fabriquer un des meilleurs Whiskey du monde. Pour une fois, il ne me fit pas l'affront d'exposer sa science du Whisky... Je savais très bien que ce Whisky était produit en Ecosse du Nord Est dans la région de la Spey. Il avait dû se dire que si je commandais une marque particulière c'est que je connaissais un minimum de choses.

Il ne fallut pas plus d'un quart d'heure pour qu'un homme m'accoste, assez banal, le genre qui a un de l'argent et qui l'affiche en espérant avoir le plus de femmes possibles à son bras. Il devait avoir une existence pathétique remplis de biens matériels pour compenser un manque d'amour propre. Le genre de type qui devait se répéter une centaine de fois par jour qu'il est le meilleur pour oublier sa solitude et sa médiocrité intellectuelle.

- Whisky ? Vous avez quelque chose à oublier ? Demandât-il

- Non du tout, j'apprécie la solitude.

Il dû prendre ça pour une invitation car il prit place à côté de moi, alors que je ne lui avais rien demandé. Je fis de mon mieux pour l'ignorer, malheureusement pour moi, cet idiot était bruyant. Le barman vint à ma rescousse.

- Tout va bien mademoiselle ?

- Oui, ce monsieur allait partir. Répondis-je simplement

L'autre homme compris le message et repartis en quête d'une âme en peine à consoler. Ce genre de personne recherchait des personnes encore plus misérables qu'eux pour se sentir exister. Heureusement il n'était pas trop collant et me laissa continuer ma soirée sans encombre.

Parabellum Mafia - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant