Parabellum Mafia - Tome 1

Chapitre 18 : Mon ami Vlad

Chapitre 18 : Mon ami Vlad

Xiu m'attentait assise à la table de réunion, elle sirotait un verre de vin en lisant sur son téléphone. Elle avait bien senti ma présence mais n'avait pas bougé. Seul un mouvement quasiment imperceptible pour des yeux de novices m'avait assuré de sa concentration.

J'aimais bien Xiu, notre rencontre n'avait pas été des plus chaleureuses mais nous nous étions revues à plusieurs reprises au cours de mission ou de voyage de l'une ou de l'autre. Elle pouvait paraître froide et distante mais elle était juste professionnelle. Dans notre branche il faut être une garce pour réussir.

Je me servis un verre de vin comme elle et prit place dans le siège de mon père. Je pouvais soupirer sans soucis. Elle savait se taire et être de bon conseil. Son père était un des plus grand leader des triades chinoises, elle avait été élevée dans un cadre stricte.

-  C'est Mayer qui a payé les tueurs à gages pour se débarrasser des chefs de clan, je vais m'en occuper.

Enfin elle leva les yeux vers moi. Je ne décelais ni de colère ni d'étonnement. J'aurais très bien pus lui dire qu'il allait pleuvoir demain. Evidemment, Mayer était sur la liste des idiots qui pouvait faire des choses stupides. Le rôle des Capo était aussi de connaitre toutes les personnes qui voulaient du mal à la famille et de les surveiller ou du moins de ne pas oublier leur existence.

Son regard me disait qu'elle s'intéressait à cette information mais aussi à autre chose et elle tournait sept fois la langue dans sa bouche avant de parler.

-  Avec les frères Callaghan ?  Me demandât-elle

Je n'étais pas vraiment surprise qu'elle l'ait appris, emmener les Callaghan à la planque avait dû faire parler les gades ente eux et inévitablement les Capos avaient dû en être informés.

-   Restes-en dehors de ça Xiu. Ripostais-je

-  Les rumeurs fusent dans les rues, il parait que tu serais très proche de l'héritier. Dois-je te faire un cours sur ce qui est acceptable ou non ? Que tu rapproches les familles c'est bien mais coucher avec, ça non... 

-  Je gère mes affaires toute seule ! N'oublie pas qui dirige cette famille.

-  Bien, mais ne vient pas pleurer après quand ton père deviendra complètement fou de rage.  Parlons d'autre chose, te souviens-tu de Vladimir Vladidovich ? Il nous teste, enfin il te teste...  Dit-elle

-  Allons voir Vlad, cela fait un certain temps qu'on ne s'est pas vu.

Nous montâmes à l'arrière d'une berline noire, Vlad avait son quartier général des docks, aujourd'hui tout se fera de manière la plus diplomatique possible. Il avait toujours une petite armée d'hommes avec lui en plus de l'arsenal d'armes en tout genre.  Vladimir est un ancien du KGB, à ce qu'on raconte il était expert en torture et opération à haut risque, cela dit, nombre de russe prétendent avoir fait partie du KGB pour se donner une certaine légitimité dans le milieu des affaires. Pour avoir rencontré Vladimir, je savais qu'il ne mentait pas sur ces anciennes attributions. 

Se mettre à dos un ancien officier russe est vraiment une mauvaise idée. Je l'avais rencontré via Tom, depuis il me fournissait en arme pour mes activités de tueuse à gage, il arrivait à trouver les meilleures armes et les rendre intraçable. Vladimir à un humour bien à lui, peu subtile et souvent très emmerdant.

-  Pour combien as-tu commandé ? Demandais-je à ma Capo

- Environ 300 000 dollars américain

Quelqu'un avait dû le mettre au courant de ma prise de fonction, il me teste, on va vite s'arranger. Il arrive fréquemment que les « anciens » testent les nouveaux venus. Vlad me connaissait en tant que tueuse à gage mais pas en tant que chef de famille, il devait être curieux.