Parabellum Mafia - Tome 1

Chapitre 11 : Dîner chez les parents

Chapitre 11: dîner chez les parents 

Après une dure journée de travail j'étais rapidement passé chez moi me changer et acheter une bonne bouteille de vin pour le dîner en famille de ce soir. Je ne voulais pas arriver les mains vides chez mes parents. N'ayant pas mis les pieds dans l'appartement familial depuis plus d'une dizaine d'année je me sentais comme une étrangère. Ce n'était pas chez moi, ce n'était pas ma maison mais celle de mes parents.

Mes parents avaient un appartement près de chez mon frère dans le Upper East Side, leur maison était à l'extérieur de la ville, dans les Hampton, et nous n'avions pas le temps de faire la route un jour de semaine.

Je pris quelques secondes avant de sonner, je fis le vide dans ma tête et apprécia les quelques instant de calme avant d'entrer dans l'antre de l'enfer. Ce fut ma mère qui m'ouvrit la porte, toujours aussi bonne maîtresse de maison elle était parfaitement apprêtée.

- Ma chérie que tu es jolie, cette robe te va à ravir Commença ma mère

- Merci maman comment vas-tu ?

- Rentre tout le monde est déjà là. On allait passer à l'apéritif

Effectivement toute ma famille se trouvait au salon, ils se tournèrent tous vers moi quand je fis tinter mes talons sur le carrelage de l'entrée. Je saluais tout le monde en finissant par mon père, comme dans mes souvenirs, il était assis dans son fauteuil qui lui donnait une vue panoramique sur la pièce. Je pris place sur un fauteuil en face de lui et à droite de James et Mollie.

- Je suis si heureuse d'avoir mes enfants à la maison ! William, va chercher le champagne ! S'extasia ma mère

Je regardais rapidement la pièce, une grande cheminée ornée de photo de famille, je n'étais que sur une d'entre elle où je devais avoir une dizaine d'année. Je me demandais bien depuis combien de temps elle était exposée ? Ma mère l'avait-elle fait imprimer et cadré cet après-midi pour ce soir ?

Notre cher père arriva avec une bouteille qu'il tendit à mon frère pour qu'il nous serve, puis il reprit sa place sur son fauteuil. Il me fixait, m'évaluant, cherchant une faille, j'étais un peu une étrangère pour lui. Je n'avais pas à me faire à l'idée que nous soyons tous ensemble dans une même pièce.

- Tu as fait forte impression hier sur les Callaghan Commença-t-il

- Et pas que, plein d'amis sont venus me félicité d'avoir une fille comme toi ! Disait ma mère

Il avait toujours cette fâcheuse habitude de commencer une conversation de façon parfaitement conviviale puis de vous assener le coup fatal. Je ne pourrais pas dire combien de fois j'avais eu le droit à des remontrances pendant mon enfance.

- Evite de trop t'exposer veux-tu ? Je ne tiens pas à devoir assumer tes excentricités.

- Je suis revenue père, ça fait 13 ans que je suis partie, 13 ans que tu n'as plus rien à voir avec mon éducation. Alors je ferais comme je souhaite, je suis ici pour me faire une place et un nom et j'y arriverais avec ou sans toi. Répliquais-je

- Pourquoi es-tu revenu ? Me provoquât-il

Nous y voilà, mon père avait une tolérance extrêmement limitée à l'insolence, il n'était pas difficile de le mettre hors de lui. Sa place de parrain de la mafia ne m'inquiétait pas plus que ça ; quoi qu'il en dise, il ne me tuerait pas, du moins je l'espérais.

- William ! Le reprit ma mère

- J'avais presque oublié ta fibre paternel ... Je suis revenue pour James, maman et pour des raisons professionnelles.