Parabellum Mafia - Tome 1

Chapitre 2 : Collision

                                                Chapitre 2:  Collision 

Je me demande vraiment si je n'avais pas eu intérêt à prendre le métro pour rejoindre la ville et non le taxi. J'avais oublié la circulation toujours complexe de la ville, mon chauffeur avait vite renoncé à me faire la discussion, je ne suis pas une bavarde de nature alors je n'allais pas parler de ma vie à un inconnu. Sa radio passait des vieux tubes de jazz et de blues faisant remonter des souvenirs de mon frère et moi jouant dans le grand jardin de nos parents.

D'un coup je fus projeté en avant, retenu par la ceinture de sécurité qui me coupa le souffle quelques secondes. Je repris rapidement conscience de la situation et constata que le taxi s'était fait rentrer dedans par une Chrysler C 300. Le chauffeur sortit en trombe et hurla comme un poissonnier des insultes dans toutes les langues que comptait la Grosse Pomme. Je soupirais et sortis de la voiture. Je le savais, cette journée allait être pourrie ! Me dis-je.

La voiture qui nous avait percutés était une voiture avec un chauffeur particulier. Le client sortit à son tour et me regarda. C'était un homme au début de la trentaine, la mâchoire carrée et les cheveux auburn, le soleil faisait ressortir ses reflets dorés et roux. Son costume noir devait être taillé sur mesure, il lui allait comme un gant et les boutons de ses manchettes étaient de véritables pièces d'agent travaillés.

Son allure était assurée, il évalua d'un regard les dégâts et leva les yeux au ciel en entendant les deux chauffeurs se disputer. Je dois avouer qu'il n'était plutôt pas mal, ses yeux vert émeraude étaient magnifiques, on avait envie de s'y perdre. Il m'examina de haut en bas et détourna le regard sans le baisser, il n'était pas du tout gêné que je le prenne en flagrant délit. Un petit sourire apparu sur ses lèvres. Quelle arrogance !

- Puis-je vous offrir un café pendant qu'ils règlent ça ? Demanda-t-il

- Vous me devez bien ça ! J'ai une petite valise dans son coffre, je ne veux pas la laisser là.

Il ouvrit le coffre, prit la valise et donna un billet de $ 100 à mon chauffeur pour la course. Je fus agréablement surprise de sa galanterie, il semblerait que les gentlemans n'aient pas tous disparus. Une fois installés dans le café s'en face, il devait attendre à ce que je commence la conversation, mais je n'en fis rien. Je me contentais de déguster mon café qu'il m'avait gentiment offert.

- Vous n'êtes pas une grande bavarde. Je m'appelle Ryan Dit-il

- Et moi Ellie. Merci pour le café. Répondis-je

Je ne sais même pas pourquoi je répondais à sa stupide question mais j'avais accepté le café... Je me maudissais plusieurs fois mentalement. Je ne pouvais pas lui donner mon nom de famille, mon retour pouvait faire des remous assez importants donc je préférerais rester discrète. Et je n'aime pas du tout donner des informations à des inconnus, on ne sait jamais, c'est peut-être un psychopathe !

- C'est un plaisir, que faites-vous dans la vie ? Demanda-t-il

Il y avait quelque chose en lui qui m'intrigua, je continuai donc la discussion. Il avait ce côté mystérieux et un peu dangereux, mon instinct me disait de fuir et de me méfier, mais il m'intriguait trop pour que je laisse passer ma chance de découvrir ce qu'il cache.

- Je suis avocate et vous, cadre dans une grande entreprise ?

- Qu'est-ce qui m'a trahi ?

- Vous portez un costume sur mesure, des chaussures italiennes et vous avez un chauffeur privé donc vous avez de l'argent et vous devez être haut dans la hiérarchie de l'entreprise et en lien de parenté avec le directeur. Est-ce que je me trompe ? Demandais-je