A Passport Story

Nate and the hangover

Sur le chemin du retour, tout est calme. Je ne me rend pas vraiment compte de ce qu'il vient de se passer mais je sais que j'ai aimé. J'ai encore le goût de sa langue dans la bouche et la sensation piquante de ses lèvres. J'ai aimé la façon dont elle m'a embrassé avec la fumée, celle dont elle s'est grandie pour pouvoir m'atteindre avec sa petite taille... À qui je fais faire croire ça : bien sur que je me rend compte ! Et putain ce que ça faisait du bien. Aucun de nous n'avait réellement les idées claires mais j'ai aimé et je sais qu'elle aussi.

On ne parle pas, on marche seulement. Mon bras autour de ses épaules, on rit parfois sans aucune raison. Elle me rembrasse plusieurs fois, je le fais aussi. On sait tout les deux que demain matin au réveil, ce sera comme-ci ça n'avait jamais existé et clairement, ça ne me dérange pas : je préfere lui plaire sobre. J'ai tellement changé depuis que je l'ai rencontré. Je sors moins, je fume et bois moins -même si cette soirée ne le montre pas- je respecte plus les personnes qui m'entoure, je pense à l'avenir et pour la première fois, je traite une fille convenablement.

Je la porte comme une princesse jusqu'à mon lit, essayant de ne pas faire de bruit pour ne pas réveiller ma mère. Je la déshabille et lui passe les couvertures par dessus le corps avant de redescendre me prendre un verre d'eau : ma mère est là, un verre d'eau à la main.

"-Je suis désolé de t'avoir réveillée, maman. Je dis en lui embrassant la joue.

-Si tu pouvais arrêter de boire et fummer ce serait bien aussi.

-Je sais... J'essayerai d'arrêter un jour, je te le promet."

J'attrape un verre et le glisse sous l'eau du robinet avant de le boire cul-sec et de remonter.

"-Bonne nuit, maman.

-Bonne nuit mon chéri."

Le lendemain, je me réveille avec une Cassie souriante assise au bord du lit, un verre d'eau à la main. Elle me le tend avec un cachet de paracetamole.

"-Hey, sourit elle, bien dormis ?

-Oui et toi ?

-Super merci, c'est le réveille qui a été un peu plus dur.

-Je confirme."

Elle rit. Je l'aime bien son rire, je le trouve beau.

"-Aujourd'hui faut qu'on se trouve un appart'.

-Avec une seule salle de bain !

-Quoi ? Mais qu'est-ce que tu racontes ?"

Je hausse le sourcils en souriant en coin : elle n'a toujours pas compris ?

"-Putain Skate, tais toi ! Rit elle. Tu pourras prendre ta douche avec moi quand les cochons volerons !

-Méchante fille !"

Elle rit avant de se lever et de sortir, sans oublier de pousser un petit cri quand je lui claque les fesses. Quoi ? On peut plus emmerder personne maintenant ?

C'est après cinq minutes de glandouillage que je me décide enfin à sortir de sous mes couvertures et à descendre au salon, où je trouve ma mère en train de rire avec l'Australienne.

"-Bonjour mon chéri.

-Bonjour maman, ça va ? Je la prend dans une rapide étreinte avant qu'elle ne me laisse seul avec mon australienne qui sourit niaisement.

-Un problème Cass' ?

-C'est mignon comme tu agis avec ta mère, peu de mecs font ça.

-Je suis un peu obligé vu que je suis toujours chez elle à vingt-ans.

-T'es mauvais ! Rit-elle.

-Habille toi, on va manger dehors.

-Quoi ?

-T'es sourde ou quoi ? Habille toi je t'emmènes manger dans la meilleure cafète de la ville. Oh et un conseille : met un truc chaud."

Sur ces dernières paroles, je remonte en trombe à l'étage pour prendre ma douche. Quand je redescend, je vois Cass' prête à sortir, une simple veste sur les épaules.

"-Même si j'aime quand tu as le moins de vêtements possible, je t'avais dis de mettre un truc chaud, Cass'.

-Mais j'ai pas de truc chaud ! Je viens d'Australie bordel de merde !"

Je lève les yeux au ciel, essayant de cacher le sourire niais qui nait sur mon visage, puis remonte lui chercher un de mes pull.

"-Merci, sourit elle quand je lui tend.

-De rien, on y va ?"

Elle hoche la tête puis on quitte la maison pour aller dans la voiture et se diriger vers l'IceCream Bar.

Quand on entre, l'air se refroidit tout de suite. Le IceCream Bar conciste en fait à un bar à glace, mais sculté dans de la glace. Si bien que pour se déplacer, on doit le faire en patin, et pour s'asseoir et manger, on doit être fringués comme si on allait au ski. L'homme à l'entré nous fait passer par les vestiaires et nous enfilons un pantalon de combinaisons ainsi que des patins. La pauvre doit essayer trois paires différentes avant de trouver la bonne taille. Je me souviens qu'elle m'avait dit la seconde fois que l'on s'était rencontré, qu'elle ne tenait même pas sur des rollers. Alors pour l'aider -et surtout pour avoir une excuse pour la toucher- j'enlace sa taille et la conduit jusqu'au bar. On commande rapidement : je prends Nutella/Oréo et elle Mars/Specullos. On ne parle pas vraiment, on rit seulement des gens qui s'éclate la face contre la glace de la patinoire.

"-Dis moi ? Il s'est passé quoi hier ?

-J'en sais rien du tout, j'ai juste le souvenir de t'avoir emmenée chez Cam et Nash avec les gars mais c'est tout... Pourquoi ?

-Parce que même si j'aime boire, je déteste ne pas me souvenir. Si ça tombe on a couché ensemble et je suis enceinte, et je ne le saurai même pas !"

J'éclate de rire. Ce n'était pas la vanne en elle même qui était drôle, mais sa façon de le dire.

"-Allez viens, au lieu de te moquer de ces pauvres gens qui ne savent pas patiner, on va aller en faire : tu feras moins la maligne après.

-Mais non ! T'as déjà dû me trainer jusqu'ici alors hors de question !"

Je ne l'écoute pas et lui prend la main pour la trainer sur la piste. Elle hurle et me frappe mais je ne fais que me moquer d'elle. Je me glisse derrirère elle, m'accroche à sa taille puis lentement, lui explique ce qu'il faut faire... Et après une longue demi-heure, elle commence à pas mal se débrouiller.

"-Je te lâche maintenant ?

-Non !

-Pourquoi ?

-J'aime bien comme ça.

-Quand je te prend par derrière ?

-Skate ! T'es un porc !

-Bah quoi ?"

Je lui souris innocement avant de lui pincer les fesses et de courire à l'autre bout de la patinoire. Elle m'hurle dessus et commence à foncer vers moi... Oops ?

-Je devrais l'emmener à la patinoire plus souvent, histoire de pouvoir... la prendre par derrière.

Mdr, mais qu'est-ce que j'écris moi... salut !