J'attrape ma trousse et la rentre dans mon sac contenant déjà un bloc-notes. Je glisse ensuite ma basse dans sa housse et l'enfile sur mon dos avant de fermer la porte de l'appartement derrière moi.
"-Prête pour de nouvelles années de torture scolaire, Princesse ?
-Ouais ! On y va ? Je demande tentant vainement de cacher le rouge qui me monte aux joues."
Il descend les escaliers qui mènent au rez-de-chaussée et commence sa route vers le campus.
"-Comment ils s'appellent déjà tes potes ?
-Ricky et Trevor. Ricky est en deuxième année, mais normalement Trevor devrait être dans notre classe.
-Mmh.
-Bon ! Ok, stop ! Qu'est-ce qui ne va pas ?
-Rien.
-Skate, je sais que quelque chose ne va pas ! C'est à cause de quand t'as pleuré ? Après la soirée de la jeté ? Si c'est ça, c'est pas gra...
-Je sais que tu as mentis. Me coupe-t-il sans me regarder. Merde !
-À propos de quoi ? Je dis en espérant qu'il ne parle pas de ce à quoi je pense.
-Je sais que tu es allé chez Kian et pas au ciné avec une pote.
-Oh, je...
-Pourquoi tu m'as mentis ? Pourquoi tu ne m'as pas dis que tu allais chez ce con.
-L'insulte pas !
-Je fais ce que je veux : maintenant répond moi !
-Mais je ne sais pas pourquoi je te l'ai pas dis, merde ! J'en sais rien. Et puis je fais ce que je veux non ?
-Tu sais quoi ? J'ai clairement pas envie de m'engueuler avec toi maintenant.
-Hey ! J'ai pas fini de te parler !
-Mais moi si."
Sur ce, sans même me dire quoi que ce soit d'autre, il part. Seul. Je me mets à marcher moi aussi, mais je garde mes distances.
Mais qu'est-ce qu'il lui prend bordel ? Pourquoi est-ce qu'il se sent obligé d'agir comme le dernier des cons en insultant mes amis et en me faisant des reproches à longueurs de journée ? Ok, sur ce coup là je suis en tord, mais j'en ai marre de ses crises de jalousies qui n'ont pas lieu d'être : on est pas ensemble putain ! -Mais t'aimerais bien, avoue... Oui, je l'avoue : peut être que j'aimerai qu'il se passe autre chose qu'une simple amitié ambigüe entre nous ! Je sais que lui aussi, mais on est trop pareille pour être ensemble, et merde ! On s'engueule tout le temps, il est de plus en plus jaloux et j'ai besoin de ma part de liberté. Je sais que je le blesserai un jour parce que je suis pas fidèle et que je suis la plus belle des garces, ou alors que lui le fera en reprenant ses habitudes d'avant qui reposaient sur la règle Une nuit puis je te fuie. Et je sais que ça arrivera tout simplement parce que nous ne somme que deux cons qui n'ont aucune morale et qui ne savent pas se gérer, on a passé nos vies à picoler, fumer et baiser avec le premier venu : comment on pourrait changé ça ? On est tous les deux débiles et on ne changera jamais. Peut être qu'on fait du bien l'âme de l'autre pour l'instant... Mais après ? Quand on commencera à se lasser de l'autre et qu'on s'engueulera tout le temps ? On finira par se faire du mal et c'est tout sauf ce que je veux : lui faire du mal. Je l'aime ce con, et même si jusqu'ici je m'étais refusée à l'admettre : je n'y arrive plus. Je n'arrive plus à ignorer le fait que je l'aime et que ça m'emmerde ! Je déteste être rattachée à quelqu'un ou en dépendre. Merde !
Je souffle un grand coup pour me libérer de mes pensées et accélère le pas pour me retrouver à sa hauteur. Je glisse ma main dans la sienne et pour mon plus grand bonheur, il ne se dégage pas. Je lui pique un écouteur et découvre en l'enfonçant dans mon oreille que c'est Girls de The 1975 qui passe.
"-Je suis désolée de t'avoir mentis.
-C'est bon, t'inquiète pas... Faudrait qu'on arrive à arrêter de s'engueuler un jour, tu crois pas ?
-Ouais, on y arrivera je te fais confiance pour ça : faut juste que t'arrête d'être jaloux, et moi que je perde cette habitude de mentir.
-J'suis pas jaloux !
-Menteur ! Je ris de sa mine décomposée.
-Bon, ok... Peut être un peu. Mais t'es ma Cass' à moi !
-T'es mignon !
Il rougit alors que je ris encore plus fort.
-Arrêtes de rire, c'est gênant.
-Non !
-Si !
-Non !
-Ok !"
Sans que je ne le voit venir, il m'arrache le sac des mains ainsi que la housse de ma guitare, enroule son bras autour de ma nuque et commence à frotter son poing contre mon cuire chevelu.
"-Arrêtes, j'hurle morte de rire.
-J'arrête si tu me dis que je suis le plus beau, le plus gentil, le plus parfait et que tu me suceras ce soir !
-Ok : Nate Maloley, tu es le plus gros enculé de la Terre et j'espère que tu finiras en enfer !
-Ok. Il recommence à frotter son poing, un peu plus fort cette fois-ci.
-D'accord ! D'accord, je vais le dire : Nate Maloley est le plus beau, le plus gentil, le plus parfait.
-Et ?
-Je te sucerai ce soir maintenant lâche moi !"
Il finit par me laisser partir, mais, ayant une attitude vengeresse, je décide de le faire tourner en bourrique tout en assouvirant mon désir : et je l'embrasse. Mes lèvres s'échouent brutalement sur les siennes, mes mains passent derrière sa nuque et mes doigts tirent légèrement sur ses cheveux. Les siennes trouvent ma taille et l'ourlet de mon t-shirt, passent par-dessous et commencent à dessiner des cercles sur ma peau électrisée. Il resserre son emprise quand il me sent partir et me colle à lui. Nos langues se battent pour avoir le dessus, je n'arrive pas à respirer mais je m'en bas carrément les ovaires, et pour être honnête, j'aurai pu crever étouffée si le klaxon d'une voiture suivit de sifflements ne nous avaient pas interrompus.
-Si je retrouve ce mec et sa foutue caisse, avec son foutu klaxon et ses foutus sifflements, je le castre.
VOUS LISEZ
A Passport Story
FanfictionNate n'était en Australie que pour une semaine. Il était venu avec ses trois meilleurs amis pour pouvoir profiter de l'été, des filles et des fêtes australiennes. Il n'était qu'un adolescent qui n'avait pour but dans la vie rien d'autre que de s'amu...