Quant je me réveille, je ne réalise pas immédiatement ce qu'il se passe. Je sens une présence dans mon dos, ainsi qu'un bras qui m'empêche de bouger et je sais que ça ne peut pas être Kian, étant donné qu'il devait rentrer chez lui pour récupérer les cours qu'il avait manqué à force de me surveiller. J'enlève doucement le bras qui me tient prisonnière et me retourne : je vois vaguement Nathan à mes cotés, dans le lit de l'hôpital, jouant avec des mèches de mes cheveux et les replaçant derrière mon oreille, il a les yeux éclatés de rouge et cernés : je crois qu'il a pleuré.
-Je te demande pardon Cassandra, il chuchote en m'embrassant le front. Je suis désolé.
-Nate ?... Mais qu'est-ce que tu fiches ici ?
-J'étais à Omaha parce que Kira n'allait pas bien, et Kian m'a appelé pour me dire que tu étais à l'hôpital... et quand je suis arrivé, on m'a dit ce que tu avais. Pourquoi tu ne me l'as jamais dis Cass' ? Pourquoi tu ne m'as jamais dis que tu étais bipolaire ?
Génial, maintenant même mon petit ami sait que je suis folle ! Que pouvait-il m'arriver de pire entre ça et Ice ? Absolument rien. Tout de suite j'aimerai disparaître. Être loin de toute cette merde qui m'explose le cerveau.
-Parce que tu me vois vraiment venir vers toi en disant : Salut, je m'appelle Cassie, je suis bipolaire. On baise ?
Il éclate de rire en me disant que j'ai vraiment un problème avec mes citations de séries à deux balles, de toute façon je m'en fiche ça fait du bien de voir quelqu'un rire ou même sourire parce qu'ici, entre les malades, les médecins et les familles en deuil, il n'y a pas vraiment sujet sur lequel on puisse rire.
-Ça fait combien de temps que tu es ici ?
-Je suis arrivé hier soir, mais tu dormais déjà depuis un bout de temps apparemment. Je... Pardon d'être partit. Souffle-t-il en me regardant dans les yeux, un sourire timide scotché sur les lèvres.
-Qu'est-ce qu'il se passe avec Kira ? Elle va bien ?
-Pas vraiment, elle déprime à cause de son grand-père... et Sammy m'a dit qu'elle ne faisait même plus gaffe à la quantité d'antidépresseurs qu'elle prend : il est obligé d'être avec elle tout le temps pour la contrôler de peur qu'elle fasse une connerie et je voulais m'assurer qu'elle aille bien, c'est pour ça que je suis partis.
-Alors arrête de t'excuser, j'aurai fais la même chose à ta place. Ici je suis encadrée, mais pas elle. Elle a besoin de vous. Je... j'aimerai pouvoir l'aider.
-Appel la alors, elle s'inquiète pour toi elle aussi.
Je hoche timidement la tête et attrape mon téléphone. Nate quitte la pièce et s'en va pour aller récupérer le siens qu'il a oublié dans sa voiture. La sonnerie de son portable retentit, mais rien, même au bout de la quatrième.
Salut, c'est Kira, je ne suis pas disponible pour l'instant mais tu peux me laisser un message, je te rappellerai, bye !
C'est son répondeur. Je ne laisse pas de dit message, je ne sais pas réellement ce que je vais dire, je comptais sur l'action du moment pour trouver mes mots et la réconforter. Je ressaie de l'appeler une seconde fois et le soulagement prend place quand elle décroche enfin.
-Allo ? Fait-elle d'une voix craquée et tremblante.
-Salut Kira, c'est Cassie... Je voulais savoir comment tu allais, Nate m'a raconté ce qu'il c'était passé.
-Oh, je suis contente de t'entendre Cassie. Je... Je vais bien, merci. Je suis toujours un peu secouée et triste, mais ça va mieux. Je pense que dans quelques jours je serai rétablie.
-C'est bien, je suis contente de t'entendre me dire ça. J'étais inquiète, tu sais.
-Je suis désolée si je t'ai fais peur ma belle. Mais et toi, j'ai entendu dire que tu était à l'hôpital, qu'est-ce qu'il se passe ?
-Pas grand chose, je mens. Juste une grosse crise d'angoisse, sûrement le stresse des exams de Noël.
-Mais on est qu'en septembre, Cassie. S'étonne-t-elle, peu convaincue de mon mensonge.
-J'ai tendance à stresser pour un rien, mais t'en fais pas, je sors demain normalement.
Nous parlons encore quelques minutes, le temps pour nous de se donner des nouvelles autres que morbides et de ragoter un petit peu. Je ne lui dis rien à propos de ma maladie, d'Ice la Reine des Glaces ou bien même des coups que j'avais échangé avec cette dernière trois jours plus tôt : je ne la connais pas vraiment assez pour le lui dire et de toute façon, qu'est-ce qu'il me dit que je peu avoir confiance en elle ? Absolument rien, à part peut être Skate.
On m'autorise finalement à sortir le soir même, les médecins aillant assez "confiance" en moi pour me laisser retourner chez moi et prendre mes médicaments sans surveillance pour ne pas refaire une crise et tuer quelqu'un part la même occasion.
Alors que American Oxygen hurle dans mes oreilles, je sens les doigts du brun attraper l'un de mes écouteurs et le glisser dans son oreilles, il abandonne définitivement le volant d'une main quand il la glisse dans la mienne puis en venant les poser sur ma cuisse. Pendant plusieurs minutes, on ne parle pas. À vrai dire, le trajet entier est silencieux, même lorsque je pousse la porte de notre appartement inhabité depuis une demie semaine, rien ne sors de nos bouches. Je peux seulement sentir ses lèvres chaudes sur mon cou, ses doigts tracer des cercles sur mon ventre et son buste qui nous berce lentement.
-Cass', qu'est-ce qui t'as fais avoir cette crise ? Il me demande cela timidement, presque en chuchotant si bien que je dois me concentrer pour le comprendre.
Pendant quelques secondes, je me refuse à lui répondre. Il est partit à Omaha certes, mais il est revenu et je m'en veux d'avoir douté de lui à ce point surtout en sachant que Kira n'allait pas bien. J'aurai dû avoir confiance en lui mais au lieu de ça, j'ai agis comme la dernière des garces en croyant qu'il m'avait abandonné parce que la tache était trop dure... Mais il me force, il m'attrape par les épaules, me retourne et me regarde d'un air compatissant, je sais qu'il connait les raison de mon séjour à l'hôpital, il veut seulement en être sur, comme ci tout ce que je pouvais dire ne le ferai pas fuir, qu'il resterait avec moi jusqu'au bout. Alors je craque. Je baisse la tête et finis par lui lâcher le mot que je vais surement regretter amèrement d'avoir prononcer.
-Toi.
-J'aurai aimé ne jamais voir son regard à ce moment précis.
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A Passport Story
Fiksi PenggemarNate n'était en Australie que pour une semaine. Il était venu avec ses trois meilleurs amis pour pouvoir profiter de l'été, des filles et des fêtes australiennes. Il n'était qu'un adolescent qui n'avait pour but dans la vie rien d'autre que de s'amu...