Nate and the mistake

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Double Update ! Hey, avant de commencer le chapitre, je voulais juste vous demander quelque chose : est-ce que l'histoire commence à vous ennuyer ? Parce que j'ai l'impression de perdre de plus en plus de lecteurs, il n'y a qu'à voir les statistiques des chapitres... Je ne sais pas, c'est juste frustrant pour moi parce que j'ai l'impression que du coup l'histoire est moins bonne ou que mon travail devient de moins en moins plaisant. Alors si vous avez des conseils et des recommandations, dites le moi s'il vous plait, que je puisse m'améliorer. Bon chapitre ^^


Le lendemain, samedi, les rayons du soleil me tirent de mon sommeil. Il est un peu plus de dix heures, il fait chaud même pour un mois d'octobre Californien, et je sens que quelque chose cloche. Premièrement, je ne suis ni chez moi, ni dans une chambre d'hôtel -la décoration est bien trop personnelle pour ça. Deuxièmement, et je crois que c'est bien ça le pire, il y a quelqu'un à coté de moi. Je n'ose pas me retourner et lui faire face, parce que je sais d'hors et déjà que ce corps est nu et féminin. Je viens de faire une connerie. Une grosse connerie même.


Je suis partie en furie de la chambre, prenant tout juste le temps de me rhabiller. Je n'ai pas regardé qui était à coté de moi, je n'en ai pas eu le courage et je l'aurai regretté de toute façon. Je sais qui est cette personne pourtant, une brune que j'avais chauffé hier soir en boite, la seule chose dont je me souvienne à peu prés. Je n'arrive pas à me former les traits de son visage, et tant mieux. Voir à quoi elle ressemblerait rendrait la chose bien trop réelle et grave. Bien plus qu'elle ne l'est déjà. J'ai honte, je fais connerie sur connerie et la seule chose que j'ai envie de faire est de retourner à Omaha, chez moi, retrouver mes parents, ma maison et mes amis, puis de me rouler en boule sous ma couette pour oublier tout ce que je suis entrain de foirer. Ce serait une solution après tout : j'ai perdu le seul et unique repère que j'ai ici, à Los Angeles, et je crois qu'il est temps pour moi de revenir aux sources, de me rendre compte si oui ou non, j'ai besoin de Cassandra dans ma vie. Bien sur que tu en as besoin, Ducon. T'es devenu tellement dépendant d'elle que t'en viens à retourner chez tes parents pour essayer de l'oublier. Et je panique. Je panique à l'idée que je sois devenu tellement indépendant d'elle, que j'ai tellement besoin de sa présence à mes cotés que je ne sois obligé de vivre comme avant. Il n'y a qu'a prendre l'exemple de cette nuit : je recommence mes conneries d'adolescent et j'ai peur. J'ai peur de faire une connerie de trop et que tout ne finisse par s'écrouler... Mais j'ai surtout peur qu'elle ne fasse la connerie de trop et qu'elle ne finisse par se mettre en danger. Je ne connais pas grand chose à la bipolarité, je sais que c'est une alternance entre deux humeurs bien distinctes et que c'est dangereux pour elle autant que pour les autres, mais jamais je n'ai été dans le fond du sujet. Pour moi, c'est bien trop vaste et compliqué et surtout flippant pour pouvoir me renseigner dessus. J'ai peur de ce que je pourrai apprendre sur sa maladie et j'ai surtout peur de ma réaction : qu'est-ce que je ferais si j'apprenais qu'elle était suicidaire, ou dépressive ? Elle n'en a pas l'air mais après tout personne ne sait jamais ce qu'il se passe dans la tête des autres et personnes ne peut jamais deviner qu'est-ce que renferme le cerveau de quelqu'un rien qu'en observant ses gestes. Alors oui j'ai peur, je suis même totalement paniqué de la réaction qu'elle a put avoir une fois que j'avais quitté l'appartement, de celle qu'elle aura à l'avenir, et surtout de celle qu'elle aura quant elle apprendra que je l'ai trompée avec une pouf rencontrée dans une boite de nuit cradingue d'un quartier paumé de Los Angeles... Non ! Non elle ne le saura pas. Après tout, je ne connais même pas cette fille, il est donc impossible pour elle de me retrouver ou même de connaitre Cassandra. Et puis jamais elle ne le saura si je ne le lui dit pas... Oui, je vais faire ça : je vais faire comme-ci rien de tout cela ne s'était passé et je vais passer outre en espérant que, rapidement, cet épisode s'effacera de ma mémoire. C'est une connerie, c'est lui mentir, mais au moins ça ne supprime pas toutes mes chances de la récupérer. Je ne le lui dirai pas, et en attendant que tout redevienne comme avant, je vais retourner à Omaha. Je ne remarque même pas que j'ai composé le numéro de ma mère, jusqu'à ce que je n'entende sa voix au bout du fil prononcer mon nom.


-Nathan ? Nathan, mon chéri tu es là ?


-Oui... Oui maman, je suis là. Ça va ?


-Oui et toi ? Il y a un problème à Los Angeles ?


-Heu, non ! Non pas du tout, tout va bien, ne t'inquiète pas. Je voulais seulement savoir si je pouvais passer une ou deux semaines chez vous ? Vous me manquez et j'ai envie de vous voir un petit peu.


-Oui bien sur ! Ton père et moi on sera contents de te revoir.


Je peux sentir le sourire et le bonheur dans sa voix et je m'en veux de lui mentir. De mentir à quelqu'un qui m'est cher encore une fois. Je ne fais que ça en ce moment, c'est horrible...


-Cool ! Je... Je peux venir maintenant ?


-Oui, on t'attend.


-D'accord, j'arrive ce soir. Je t'aime maman.


-Je t'aime moi aussi.


Je raccroche en soufflant un grand coup : je retourne à Omaha, enfin une bonne nouvelle. Je range mon téléphone dans ma poche et trouve -je ne sais comment- le courage de retourner à l'appartement à pied.


Cass' n'était pas là. Elle devait surement être entrain de faire les courses ou de boire un café avec l'autre décoloré, alors j'en ai profité pour rassembler mes affaires rapidement. L'appartement était sans dessus dessous, des cadres brisés, des fissures nouvelles dans les mures, des meubles renversés, des bouts de verres sur le sol... Et tout ça par ma faute, tout ça parce que je ne suis qu'un connard finit... J'avais attrapé mes fringues dans la penderie et le peu de produits que je possédais dans la salle de bain, tout en essayant d'oublier que, ça y'est, c'était terminé, que c'était peut être bien la dernière fois que je mettais les pieds ici, et que je n'avais pas, mais alors la pas du tout, envie de partir. Mais à quoi bon, il a fallut que je relève la tête une demi-seconde dans le salon pour apercevoir une photo de nous deux en Australie, chez elle durant la première semaine. Il ne m'a fallut que ça pour me faire fondre en larmes et me faire comprendre à quel point je tenais à elle, à quel point j'avais fait les pires conneries de ma vie ces dernières vingt-quatre heures et à quel point elle me manquait déjà. Dans ma tête, des voix m'hurlent que je me déteste, que je ne suis que le dernier et le premier de cons, et qu'elle ne méritait pas de s'attacher à un minable comme moi. Et le pire, c'est qu'elles ont raison, je ne suis qu'un minable et je le serai encore plus si je continue de m'accrocher à elle. Elle a besoin de quelqu'un de bien dans sa vie, pas d'un drogué qui ne sait plus contrôler ses pulsions sexuelles sous l'effet de l'alcool. Alors voilà, je suis maintenant dans le train, direction Omaha, Nebraska, et je n'ai nullement l'envie de partir de Los Angeles, pour la simple et bonne raison que je ne peux pas quitter Cassandra VanPeltt. Parce que la quitter reviendrait à laisser dernière moi tout ce à quoi je tiens.


-La chose qui me manque le plus chez elle est son sourire... et ses yeux aussi... puis il y'a ses cheveux bicolore que j'aime bien... et son caractère... En fait, tout me manque chez elle, mais surtout, et avant tout, sa foutue maladie qui faisait d'elle qui elle était réellement.

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