Far from home (The Raven) - Sam Tinnesz)
Hope
Hope fronça les sourcils mais trottina pour le rattraper.
- Tu es... un rebelle ?
- C'est comme ça que les militaires ont l'habitude de nous appeler oui, allez on se dépêche je préfère ne pas trainer dans le coin. Je vais t'emmener dans un endroit plus sûr.
La jeune fille se sentit tout de suite un peu plus en sécurité. S'il était rebelle, alors elle ne risquait rien. La plupart de ces gens vivaient cachés tout comme elle. Selon ce qu'on racontait à la télévision, ils avaient presque tous des pouvoirs, alors elle était sûre qu'ils la respecteraient pour ce point.
Elle ne pouvait pas s'empêcher de rester prudente et méfiante tout de même. Après tout, elle était en train de suivre un inconnu en pleine nuit. Elle marcha dans les pas du garçon pendant qu'ils arrivaient dans la forêt. La seule lumière provenait désormais de la lampe torche que Juan venait d'allumer.
Le jeune homme lui expliqua qu'ils avaient une heure de marche s'ils ne croisaient pas de militaires en chemin, ce qui n'eut pas pour effet de la rassurer. Mais encore une fois, Hope se disait que quoi qu'il arrive, ce serait toujours mieux que de se faire attraper par des militaires. Juan avait l'air sûr de lui. C'était comme s'il faisait cela tous les jours. Au fur et à mesure du trajet, elle se rendit vite compte qu'il ne parlait pas beaucoup. Il l'impressionnait, alors elle n'osa pas essayer de faire la conversation, de peur aussi de se faire reprendre car elle ferait trop de bruit.
Le silence régnait donc depuis de longues minutes. Leur chemin était seulement ponctué par le crissement des rangers du garçon sur les feuilles mortes qui recouvraient le sol de la forêt.
Ce fut uniquement lorsque qu'une vieille maison recouverte de lierre se dessina devant eux, que Juan se décida à reprendre la parole. L'endroit avait l'air inhabité et était totalement silencieux. Ils étaient arrivés dans un endroit perdu au milieu de la forêt. Le jeune rebelle l'avait fait passer par elle ne savait combien de chemins dans tous les sens. Elle aurait été incapable de trouver l'endroit sans lui.
- C'est ici, lâcha-t-il. Reste à côté de moi.
Hope eut envie de lui demander pourquoi, mais elle comprit rapidement. Une jeune fille portant un fusil d'assaut sur l'épaule était installée en position de sniper sur le balcon, éclairée par les premiers rayons du soleil.
- Lexia ! Lança alors Juan en se tournant vers elle. Baisse ton arme. C'est une nouvelle recrue.
La jeune fille plissa les yeux et obéit avant de se rapprocher d'eux. Au fur et à mesure qu'elle avançait, on distinguait tout d'abord une crinière bouclée. Ses cheveux cascadaient sur ses épaules à peine assez larges pour tenir une arme aussi imposante. Celle-ci faisait d'ailleurs près de la moitié de sa taille.
- Compris Lieutenant ! Lança-t-elle d'une voix claire avant de sourire à Hope, ses yeux noisette se plissant légèrement. Bienvenue chez les rebelles, je m'appelle Alexia.
Un sourire soulagé se dessina sur les lèvres de Hope. Elle avait réussi à atteindre un camp rebelle. Elle eut la confirmation que Juan n'était pas un dangereux psychopathe lorsqu'elle le vit serrer Alexia dans ses bras. Celle-ci lui enleva son foulard, dévoilant un visage familier pour Hope. Elle l'avait déjà vu sur des avis de recherche ou bien à la télé, certifiant qu'il s'agissait d'un membre important du mouvement rebelle. Mais ce qui la surprit le plus fut son âge et celui de la fille dans ses bras.
Elle lui donnait environ dix-huit ans, au lieu d'une vingtaine lorsqu'il était masqué et il faisait bien moins effrayant ainsi. Cependant, il dégageait un charisme et une puissance incroyable. Lorsqu'il la regardait, elle se sentait sondée de fond en comble. Quant à la petite, elle se tourna vers elle pour lui demander, la curiosité prenant le dessus sur le reste.
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Les enfants du soleil
Science Fiction2067, 22 ans après l'Apocalypse, alors que l'actuelle Europe est dirigée d'une main de fer par celui qui se fait appeler le Général, ils ont choisi de résister. Pour eux, « le soleil ne se cache plus, il rayonne ». Ils sont ordinaires, eux sont par...