40/ Le brasier des étoiles

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Stupeflip, Apocalypse 894

Hope

La veille au soir chez les Suarez, Ana ouvrait doucement la porte de la chambre de son fils. Hope et lui étaient en pleine discussion, notamment sur les rebelles et ce qu'il avait oublié.

- Vous descendez on va manger. J'aimerai bien que Hope puisse se reposer et donc qu'on mange tôt.

En descendant les escaliers, elle ne put s'empêcher d'admirer autour d'elle. Cette maison n'était non seulement immense mais elle était finement décorée et très luxueuse. Ça changeait de la chambre où elle était au QG.

Mais son répit fut de courte durée. Alors que tout le monde prenait place à la table, le bruit de moteur d'une voiture les coupa. Juan marcha jusqu'à la fenêtre et vu sa tête, ça n'annonçait rien de bon. Il referma le rideau d'un coup sec et se retourna vers sa mère.

- Papa ne peut tout de même pas être rentré plus tôt, ça devait être demain soir pas ce soir. Maman si tu nous as trahis...

Il entrouvrit la porte pour voir qui était là et tomba sur son père, accompagné de deux hommes. L'un d'eux tenait une jeune femme par la taille. Celle-ci ne semblait pas vraiment heureuse d'être là.

- On a décidé de passer la soirée ici, rigola le Lieutenant, qui visiblement avait bu quelques verres de trop.

Ana tira alors Hope vers les escaliers.

- Retourne dans la chambre de Juan, souffla-t-elle rapidement. Ferme bien la porte derrière toi. On va gérer ça ne t'en fais pas ma puce.

Elle la laissa alors filer avant d'aller affronter son mari.

- Tu es bourré tu me désespère. Rentre mais ne casse rien. Juan sert leur à boire. Ils vont en redemander de toute manière, entendit Hope avant de fermer la porte de la chambre de Juan derrière elle.

Elle s'assit contre la porte, pas rassurée du tout. Le père de Juan était rentré plus tôt que prévu. S'il la trouvait, elle était morte. Et en plus de ça, elle entrainerait Ana et Juan avec elle. Son cœur s'emballait de plus en plus. Il fallait qu'elle trouve une solution, une porte de sortie. Les voix des deux hommes s'élevaient de plus en plus en bas. Que se passait-il bon sang ? Elle mourrait d'envie de savoir, de descendre les aider, mais elle savait que c'était une mauvaise idée.

- Lâche moi papa ! J'ai rien fait !

Juan.

D'un coup, tous ses sens s'étaient éveillés. Elle savait qu'il n'aurait pas été en danger plus que ça avec n'importe quel autre militaire. Mais il s'agissait de son père. La seule personne à lui faire perdre ses moyens. Et aussi une personne capable de le faire rebasculer, elle en était sûre.

Lorsqu'elle vit l'arme de Juan posée sur son bureau, son sang ne fit qu'un tour. Il suffisait d'un tir. Un tir et ils étaient libres. Elle. Juan. Ana.

Elle se releva doucement et posa ses mains sur la crosse de l'arme. Il s'agissait d'un simple revolver. Une arme de poing avec laquelle elle s'était déjà entrainée au QG. Un simple check lui confirma qu'il lui restait assez de balles pour plusieurs essais. Elle pouvait le faire. En se mettant sur la balustrade des escaliers elle aurait une fenêtre de tir idéale. C'était presque parfait. Il lui suffisait juste d'avoir confiance et d'oser se lancer.

Elle ouvrit la porte petit à petit, avec prudence. Il allait falloir qu'elle soit rapide et furtive. Un coup d'œil en bas lui confirma ce qu'elle craignait.

Le père de Juan était en train de s'énerver sur son fils. Il avait beau être sous l'effet de l'alcool, ses coups n'en étaient pas moins précis et violents. Ana était juste derrière et lui criait d'arrêter, avant de se prendre une gifle.

Les enfants du soleilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant