/Welcome to Wonderland, Anson Seabra/
Hope
Lorsque Hope ouvrit les yeux, elle était allongée dans un lit qui ressemblait à un lit d'hôpital. C'était plutôt confortable à vrai dire, même très confortable. Les draps étaient fraîchement lavés et elle était recouverte d'une couette, si douce, si moelleuse. Elle avait l'impression de s'être assoupie sur un nuage de coton. Ses blessures avaient été soignées, elle ne ressentait plus aucune douleur. De plus, elle portait un tee-shirt bleu ciel tout doux et un pantalon confortable qui s'apparentait à un pyjama. Qu'est-ce qu'elle faisait là ? Qu'est-ce qu'il s'était passé ? Elle se souvenait vaguement d'avoir été emprisonnée, de ses cousins, de Juan, de Raquel... mais tout était flou.
Une femme aux cheveux noirs de jais attachés en un chignon lâche se pencha vers elle. Elle avait les yeux légèrement bridés et un air familier.
— Bien dormi ? Comment est-ce que tu te sens ?
Elle lui attrapa la main en lui souriant. Elle avait une aura maternelle rassurante. Elle était tellement belle. On aurait dit une fée.
— Je suis le Docteur Suarez. Mais tu peux m'appeler Ana si tu préfères.
Hope avait l'impression de rêver. Elle était si bien dans ces lieux. Mais quand la femme lui fit part de son nom, elle eut un mouvement de recul. Ana Suarez ? Suarez comme Juan Suarez ? S'il s'agissait de sa mère, elle se tenait en face d'une des plus grandes scientifiques du pays, et ce n'était pas bon signe. Tout revenait peu à peu. Juan, les centres... Les centres. Hope fronça les sourcils avant de demander d'une voix faible.
— Où suis-je exactement ?
Elle avait l'impression de ne plus rien contrôler et cet endroit commençait à perdre son aspect paradisiaque. Le plafond était d'un blanc immaculé, le lit était celui d'un hôpital et tout était trop silencieux.
— Tu es dans un endroit où avec mon équipe, on prend soin des personnes comme toi, des personnes avec un pouvoir. Je sais que les rebelles t'ont mis beaucoup de choses dans la tête Hope. Mais je ne te ferai pas de mal.
Elle lui sourit tendrement, dévoilant de fines ridules au coin de ses yeux et remonta un peu la couette.
— Dis-moi comment tu te sens, ça va ? N'hésite pas à me dire si jamais tu as mal quelque part.
Hope soupira. Elle ne savait pas quoi répondre. Mais une petite voix dans sa tête lui souffla de la jouer discrète et coopérative. Elle n'était pas en état de faire quoi que ce soit. Alors elle hocha la tête paisiblement. Elle regarda autour d'elle avant qu'une question ne la taraude. Mais elle n'osait pas la dire. Non vraiment elle ne pouvait pas. Elle soupira quand Ana posa sa main sur son bras.
— Je sens d'ici que tu as quelque chose à me demander. Je me trompe ?
Elle savait puis sentait qu'Ana n'était pas comme Sarah. Malgré son air maternel et rassurant, elle ne pouvait pas lui faire confiance. Hope soupira avant de demander d'une voix plus ferme.
— Vous êtes la mère de Juan ?
Elle voulait savoir si oui, et voulait savoir aussi, si lui allait bien.
— Très perspicace à ce que je vois, sourit-elle. Oui je suis la mère de Juan. Mais je sais ce que tu vas me demander, non je ne peux pas te dire comment il va, tout simplement parce que je n'ai pas encore eu l'occasion de le voir. Mais je te dirai ça plus tard si tu veux.
Elle jeta un coup d'œil à sa montre. On était en fin d'après-midi. Hope avait dormi plusieurs heures.
— Bon repose toi, j'ai quelques trucs à faire mais je reviens te voir ce soir.
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Les enfants du soleil
Bilim Kurgu2067, 22 ans après l'Apocalypse, alors que l'actuelle Europe est dirigée d'une main de fer par celui qui se fait appeler le Général, ils ont choisi de résister. Pour eux, « le soleil ne se cache plus, il rayonne ». Ils sont ordinaires, eux sont par...