Santo & Bridgess : Mirages

48 2 1
                                    

SPOIL : CdE, HdE T1


Dix ans après la fin de la guerre

Santo et Bridgess, deux âmes-sœurs, connaissent un mariage heureux, bien que ce soit leur seconde union. En effet, Santo fut l'époux de Yanné, tandis que Bridgess aimait Wellan. Ils ont perdu leur précédent compagnon à la guerre.

Ils ont fondé une famille, donnant naissance à deux filles, Djadzia et Elora, tout en élevant l'orphelin Famire.

___

Santo se réveilla, le sourire aux lèvres. Il avait rêvé de sa délicieuse femme, qui dormait encore dans ses bras. Il l'embrassa sur le front avant de se lever. Il s'habilla et partit sceller son cheval. Ce matin, il se rendait dans un village émérien pour prendre des nouvelles d'une jeune mère. Son accouchement s'était mal passé, le bébé était prématuré et faible. Ceci dit, il ne s'inquiétait pas, tout irait bien. Il galopa sur les bords de la rivière Wawki, profitant du vent qui soufflait dans ses courts cheveux bruns.

« Salut Santo !

─ Bonjour Volpel ! »

Les deux Chevaliers se serrèrent le bras à leur façon. Ils avaient l'habitude de se voir, Santo offrant souvent ses services aux villages voisins de la chaumière qu'habitaient Volpel et son compagnon. Un des deux amoureux se débrouillait toujours pour être sur place quand leur ami arrivait. Il l'accompagnait dans ses visites, puis lui proposait de manger avec eux le midi, et le soir quand le guérisseur finissait tard. Santo appréciait cette marque de gentillesse, mais devait refuser, sa famille l'attendait. Bailey et Volpel insistaient à chaque fois, préférant que leur frère d'armes dîne en leur compagnie plutôt qu'au Château. Parfois, comme aujourd'hui, ils parvenaient à le convaincre de rester.

« Où vas-tu cet après-midi ?

─ Chez Bergeau, un de ses enfants est malade. »

Santo remercia Bailey et surtout Volpel pour le repas puis les quitta. Il rejoignit la ferme de Bergeau en une vingtaine de minutes où il fut accueilli par Catania, qui excusa l'absence de son mari. L'homme du Désert, bien que d'ordinaire présent quand son frère d'armes venait, était aux champs avec son aîné, Luca. Le Chevalier la rassura, il n'était là que pour voir la fillette souffrante. La paysanne lui indiqua donc la chambre de la petite Katrine. Il l'examina et s'étonna : outre une légère fièvre, l'enfant se portait bien. Il interrogea Danitza, qui assistait à la visite sur ordre de sa mère. Elle releva la tête de son manuscrit, eut un rictus qu'il ne comprit pas, haussa les épaules, et reprit sa plume. Il ne posa pas plus de questions avant de se diriger vers l'écurie.

« Santo ! Tu pars déjà ? Reste donc avec nous ce soir ! Les enfants seront heureux d'avoir de la compagnie !

─ Je suis désolé, mais j'ai dit à Bridgess que je rentrerai pour dîner. »

Bergeau, plus têtu qu'une mule, refusa tout argument. Santo aurait dû s'en douter en l'apercevant près de son cheval : c'était une embuscade. Il n'eut pas le temps de s'enfuir que Jasson débarquait, ayant eu l'envie subite de visiter son meilleur ami. Bien entendu, il était venu avec toute sa famille et tandis que Santo les saluait, il se retrouva dans la salle à manger sans comprendre comment. On ne le laissa pas repartir. Il passa tout de même une bonne soirée, Katil l'égayant par ses questions sur son métier. Âgée de dix-sept ans, l'adolescente réfléchissait à son avenir, cela lui fit penser à Famire, son fils de dix ans. Bien qu'il soit encore jeune, Santo était curieux de savoir la voie qu'il choisirait de suivre. Son fils voudrait-il être guérisseur, comme son père, ou professeur, à l'image de sa mère adoptive ? Quoi qu'il en soit, Santo le soutiendrait.

Amour mauditOù les histoires vivent. Découvrez maintenant