Les chœurs

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Une fois son akuma purifié et relâché, une fois Paris redevenue capitale de la nuit, Ladybug se laissa enfin aller.

Elle s'appuyait toujours plus contre Chat Noir qui se mit à chercher fébrilement un endroit où s'installer pour qu'elle puisse se reposer... Mais ils étaient au sommet de la tour Montparnasse et ni l'un ni l'autre ne se sentait capable de descendre ou même de faire le moindre pas supplémentaire.

- Tu mériterais un trône, ma Lady, mais dans l'immédiat on se contentera de ça, déclara t-il en l'aidant à s'asseoir par terre.

Il se laissa tomber à côté de Ladybug et elle se blottit aussitôt contre lui. Chat Noir se sentit rougir sous son masque mais il s'efforça de faire bonne figure en passant simplement un bras dans le dos de la jeune fille pour la serrer un peu plus fort.

- Tu as envie d'en parler ? demanda t-il nerveusement.

Aucune réponse. La petite tête brune pesait de plus en plus lourd sur son épaule. Rapidement, de profondes expirations lui échappèrent laissant peu de doute sur son état.

- C'est bien, dors ma Lady, tu l'as mérité.

Chat Noir était en train de se préparer à servir d'oreiller pour ce qu'il restait de la nuit lorsqu'il perçu du coin de l'œil cette lueur rose reconnaissable entre mille. Il détourna rapidement les yeux, pensant, non sans raison, que Ladybug ne souhaiterait pas qu'il découvre son identité de cette manière...

Mais il était déjà trop tard.

Il lui avait suffit d'apercevoir cette ballerine, cette parcelle de cheville nue et l'ourlet de ce pantalon rose pour se faire une idée plus que précise de l'identité de la jeune fille endormie contre lui.

Bon... Au moins il savait maintenant à quoi était dû l'état de Marinette...

- Je suis vraiment le pire... gémit-il en se passant une main sur la figure.

- Tu es loin d'être le pire... constata Tikki en venant s'installer sur un genoux du jeune homme.

- Pourquoi est-ce que je ne m'en suis pas rendu compte ? demanda t-il d'une voix fatiguée. Et dire qu'elle était sous mes yeux pendant tout ce temps... Et maintenant... Et maintenant ça me surprend même pas !

- Ça, ça fait partie de la magie qui permet de cacher vos identité, expliqua la coccinelle. Si il n'y avait que le masque, tout le monde vous aurait reconnu depuis longtemps.

Le super-félin soupira profondément et retrouva ainsi un peu de sérénité. Il sentait toute l'adrénaline qui l'avait fait tenir debout jusqu'ici s'échapper et son corps commençait enfin à se détendre.

- Je suis désolée, Adrien, s'excusa soudainement Tikki.

- De quoi ?

- J'ai... J'aurais dû en faire plus, j'aurais pu venir à toi et te parler de tout ça... Tout ce qu'à fait Plagg, c'était à moi de le faire ! C'est... Je suis sa Kwami ! Normalement c'est à moi de veiller sur elle ! C'est mon rôle de la protéger ! De la conseiller !... Mais elle était... Elle... Oh ! J'ai été tellement lâche !

- Tu as fait ce que tu as pu, dit-il simplement en lui tapotant la tête. Tu étais trop impliquée pour réussir à prendre les bonnes décisions.

Comme quoi, l'âge n'apporte pas systématiquement la sagesse.

Le blondinet caressa encore un moment la petite créature, cherchant à la consoler du mieux qu'il pouvait. Les petits mots de réconfort que son esprit fatigué réussissait à former lui faisaient autant de bien à lui qu'à elle. Demain ils pourraient parler de tout ça calmement, mais dans l'immédiat ils étaient comme des chatons qui se blottissaient les uns contre les autres pour trouver un peu de chaleur et de réconfort.

La mélodie de Chat BlancOù les histoires vivent. Découvrez maintenant