Pianissimo

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Chloé était venu le chercher jusque dans son antre, l'avait aidé à choisir des vêtements et avait veillé à ce qu'il se fasse nourrir par les Kwami avant de le faire monter dans sa limousine.

- Tu verras, tu te sentira mieux après, déclara t-elle tout en bouclant sa ceinture.

Le véhicule traversa tranquillement Paris avant de ralentir et de s'arrêter devant un immeuble des plus commun de la capitale. Chloé jeta un coup d'œil à l'extérieur avant de se tourner vers son vieil ami.

- On y est, annonça t-elle.

Elle lâcha un discret soupir avant de poser la main sur la jambe de son ami. Elle l'observa quelques instants avant de lui sourire.

- Tout va bien se passer, Adrien, assura t-elle. Dis lui juste la vérité, ça vous fera gagner du temps.

L'intéressé hocha mécaniquement la tête avant de se glisser par la portière qu'elle lui ouvrit.

- Prends ton temps, je t'attends.

- Merci, Chloé.

Elle lui sourit et le regarda entrer dans l'immeuble avant de refermer la portière. Comme toujours depuis l'incident, il eu besoin d'un peu d'astuce pour surmonter tout les obstacles de la vie moderne mais il arriva dans la salle d'attente sans incident. Il était en train de méditer sur le choix de son siège lorsque la porte du cabinet s'ouvrît.

- Monsieur Agreste ? appela la psychologue tout en consultant le carnet qu'elle avait à la main.

- Adrien, rectifia t-il aussitôt. Juste Adrien.

- J'en prend note. Venez vous installer.

Notre héros la suivit dans son bureau et eu aussitôt l'impression de pénétrer dans un stéréotype. Des murs couleur crème, une décoration végétale apaisante, un divan, un fauteuil et un épais tapis pour séparer les deux.

- Installez vous, répéta la psychologie en lui indiquant le divan.

Le blondinet hésita un instant, se demandant s'il devait s'allonger ou s'assoir, avant de choisir cette seconde option. Il positionna soigneusement ses mains abîmées sur ses genoux et attendit poliment qu'elle engage la conversation.

- Alors, pour quelle raison êtes vous venu me voir ? demanda t-elle après s'être installée et avoir inscrit quelques mots sur le carnet qu'elle avait ouvert sur ses genoux.

Cette femme aussi tenait du stéréotype réalisa notre héros. Elle devait avoir une quarantaine d'années, des vêtements sobres mais lumineux, les cheveux simplement attachés et une paire de lunettes sur le nez.

- Je suis Chat Noir et je viens de découvrir que mon père était le Papillon, déclara de but en blanc Adrien.

Ben quoi ? Après tout elle était tenue au secret médical et Chloé lui avait conseillé de gagner du temps en ne cherchant pas à lui mentir.

La professionnelle hocha doucement la tête tout en écrivant quelques mots dans son carnet. Machinalement, le blondinet y jeta un coup d'œil et ne pu retenir un gros soupir lorsqu'il reconnu le mot « mensonge » au milieu de ses notes.

- Si vous partez du principe que je mens, il vaut mieux arrêter cette séance tout de suite, commenta t-il tout en amorçant un mouvement pour se lever.

- Écoutez, Adrien, si je devais partir du principe que tout mes patients disent la vérité je devrais soigner deux autres Chat Noir, au moins quatre Ladybug, deux Napoléon, un Michael Jackson et une demie-douzaine de Jesus.

- Sans oublier Queen Bee, ne pu s'empêcher de remarquer le blondinet. Vous êtes la psychologue des stars, en somme.

Il leva machinalement la main pour la passer dans ses cheveux mais s'arrêta à mi-chemin. Il soupira de nouveau et reprit sa position initiale avant de demander :

La mélodie de Chat BlancOù les histoires vivent. Découvrez maintenant