Chapitre 2

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Ce soir, 20h04

À peine Ivy à eu le temps de me dire ce qu'elle avait que je suis embarquée dans ma voiture, même si je n'ai pas le droit de conduire seule puisque je n'ai que mon permis temporaire. Tant pis, mes parents sont trop occupés à s'engueler avec mon frère.

Cela fait 10 minutes que je roule et je sens mon téléphone vibrer. Je le sors de ma poche pour voir qui essaye de m'appeler et je vois le nom de mon frère afficher à l'écran....donc je répond.

Moi : Que veux-tu mon cher frère?

Lui : Cam, reviens s'il te plaît, les parents sont inquiets pour toi.

Moi : Pourquoi? Ils devraient plutôt s'occuper de ton cas au lieu de moi.

Lui : De quoi tu parle au juste?

Moi : Écoute, j'ai pas envie de te parler pour l'instant, j'ai mieux à faire, au revoir.

Et je raccroche. Je sais que j'ai l'air méchante, mais je n'ai plus l'impression d'être importante à ses yeux depuis que Charlotte est entrée dans sa vie.

Je viens tout juste de me garer devant la maison d'Ivy, et j'accourt jusqu'à sa porte d'entrée. Et celle-ci s'ouvre immédiatement pour laisser voir ma petite Ivy, le visage imbibé de larmes et les cheveux en bataille. Je la prend direct dans mes bras et je crois avoir deviné pourquoi elle pleure.

Moi : Charles?

Ivy : Non........peut-être......,ouiiiiiiiiiiiiiiii (et elle repart de plus belle)

Moi : Raconte-moi qu'est-ce qui s'est passé pendant que je te prépare des bons brownis!

Ivy : OK..

Retour au présent, 23h50

J'ai donc passé la soirée avec Ivy qui m'as expliquer que Charles l'avait trompé avec une fille de l'école, qu'elle l'avait frappée quand elle l'avait su et qu'elle l'avait laissée par la suite. Bref...elle était détruite et je la comprend. Il était maintenant 23h53 et je devais partir puisqu'il annoncait tempête cette nuit. Je suis donc partie promettant à Ivy que je reviendrais le lendemain avec des films et des bonbons de toute sorte pour lui faire plaisir.

***

Je suis sur la route, je ne vois presque rien donc je roule lentement pour éviter tout risques possible d'accidents. Ça fait 30 minutes que je roule et je crois que je me suis trompée de chemin, car je ne reconnais aucunement l'endroit. Je me rend compte que je suis totalement perdue et complètement terrorisée. Ça fait 5 minutes que j'essaie de tourner un endroit où je pourrais téléphoner mes parents, puisque mon cellulaire est à plat et j'aperçois, au loin, un petit café à moins de 500 mètres de moi. Je décide donc de m'y arrêter et de rentrer à l'intérieur. En entrant, je vois seulement 4 personnes. Il y a une femme qui, d'après moi, est la responsable de ce bâtiment puisqu'elle tient la caisse. Elle est petite et, je ne vous le cacherai pas, elle est très grosse. Elle est habillée de façon très sale avec son jogging troué et son chandail bleu délavé. Ensuite, au comptoir, à sa gauche, il y a un petit garçon qui doit avoir environ 8 ans et il dort. Je le comprend, il est quand même 12h14...ce doit être l'enfant de la femme puisqu'il est ici. Ensuite, à une table plus au fond du café, il y a un garçon, je lui donne environ 19 ans, il a une veste à capuchon noir et depuis que je suis rentrée dans la place, il ne me lâche pas du regard et franchement ça me donne des sueurs froides dans le dos. Et pour finir, il y a une jeune femme, dans la fin vingtaine je dirais, qui est assise à une table et elle boit son café tout en séchant les larmes qui forme deux grosses rivières sur ces joues. L'endroit est plutôt sombre, mais il reste propre et accueillant. Soudain, la dame me demande de sa voix rauque de fumeuse :

Elle : Bien l'bonsoir ma p'tite. J'peux tu t'aider ma belle?

Moi : Hum....non hum oui je veux dire oui...je suis hum perdue et je voulais savoir si je pouvais appeler mes parents d'ici?

Elle : Eh ben c'est malheureux pour toi ma p'tite, ici y'a rien pour appeler. J'me suis battue avec le propriétaire pour pouvoir avoir un téléphone de c't'ostie d'endroit d'cul, mais el vieux yé trop "vieux jeu". En tout cas, va falloir que tu passe la nuite icitte, mais inquiète-toé pas, icitte t'es en sécurité. Moé, c'est Brigitte. Lui qui dort, c'mon gars. Il s'prénomme Louis-Philippe. Ouin j'ai comme pas l'choix de l'amener avec moé travailler, mon mari travaille de nuite. Bon, suffit le placotage, veux-tu un café ma jolie? J'te l'fais gratis!

Moi : Hum, oui volontier, merci!

Elle : Y'a pas d'quoi! Va t'prendre une place, j'vais venir te l'porter quand y va être prête.

Moi : D'accord, merci beaucoup.

Et je vais m'installer à une table collé à une grande fenêtre qui donne sur les montagnes derrière le café. C'est joli avec toute cette neige qui tombe. Je remarque que la femme qui pleurait s'est endormie sur son siège et que le garçon qui me fixait depuis mon arrivé me fixe encore, ça me pertube énormément. Pourquoi me fixe-t-il comme ça? Pourquoi il ne fixe pas quelqu'un d'autre? Il m'énerve, j'ai envie de lui crier d'arrêter. Il me stresse. Arg.

Il est maintenant 12h49, Brigitte est venue me porter mon café avec un joli petit muffin aux carrottes. Et s'est assise près de moi et on a discuter un moment, jusqu'à ce que son fils se réveille et qu'il réclame sa mère. Elle est donc partie l'endormir dans la cuisine.

Je commence à me sentir partir dans un sommeil profond quand soudain le gars au capuchon vint s'asseoir en face de moi. Je le regarde en me demandant ce qu'il fesait là. Au moment où j'allais lui poser la question il me dit....

CamilleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant