le jours de nos fiançailles

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La théière sifflait avec rage. Le thé brûlait les lèvres. Le gâteau timide accompagnait ce thé à l'arôme capiteux et suave. La crème se faisait légère comme une prude au premier baiser. Le pain effleurait la prude avec référence tel un croyant devant sa Venus. Cet ensemble fondait en bouche comme l'amour éphémère est accompagné de l'amertume et du goût suave d'un thé accompagné d'ivresse.
Les tasses rencontrant leur petite assiette résonnaient comme le son de nos débuts houleux. Le glouglou du thé versé rappelant les larmes de joie. Les taches sur le parquet me font doucement sourire, je t'entends râler, me demander de nettoyer, parce que tu ne peux plus te baisser. J'aurais obtempéré, tu aurais souri.
Une chaise racle au sol, tu aurais crié, j'en aurais ri. Nos enfants t'auraient regardé. Il se serait figé, te regardât de leur grand yeux vert et marron. Tu te serais précipité vers eux pour leur faire un câlin. Tu les aurais baisées la joue en disant que tu les aimes. Tu aurais prétexté le stress du mariage qui approche. Ils auraient ri, il t'aurait pardonné.

Nos enfants seraient rentrées de l'école, tu leur aurais demandé comment c'était passer l'école. Il t'aurait fait une grimace, tu te serais précipité vers eux pour un câlin, il aurait encore plus grimacé et m'aurait demandé de les aider, je leur aurais souri et fait un clin d'œil, avant de partir leur chercher un goûter, et leur violon et harpe, il aurait joué ce que tu voulais entendre. Tu les aurais applaudies. Tu leur aurais donné du cookie fait maison. Tu aurais parlé ensuite de l'organisation du mariage. J'aurais eu peur de dire mon aviez, de dire que je voulais quelque chose de simple et pas la réplique du mariage de la reine Elizabeth II. Les enfants s'enfuirais devant tous ses plans, me laissant seul face au terrible dictateur que tu fais parfois.

Tes parents seraient arrivés, tu te serais bien habillé, mettant une robe scintillante de couleur rouge, tu te serais fait un chignon serré. Cela t'aurait donné un air grave. Mes parents ne seraient pas venus au mariage, ils ne t'ont jamais aimé, tu es trop extravertis pour eux, et puis il n'aime pas tout ton système. C'est vrai que cela m'avait étonné le jour où tu as décidé de me parler d'eux. Au départ, je ne savais pas avec qui je parlais, mais maintenant, je comprenais pourquoi tu avais ce que je pensais comme des absence, ou des trouble de l'humeur. Mais une fois que j'ai sus qui était en face de moi, j'ai pu m'adapter, depuis chaque matin, je demande qui est au front et Co-front, et je m'adapte.

Je sais que pour toi s'est parfois compliqué de gérer les triggers, surtout pour les alter fictif. Mais on s'y habitue, je m'adapte pour qu'aucun des alter ne se fâche contre moi. Mais évidemment cela arrive, surtout avec Jaz. Mais tu as remarqué, je m'entends de mieux en mieux avec lui. Je sais que tu as horreur que je dise cela, mais je vais quand même le dire, tu as de la chance, ou ils sont agaçants, oui parfois, ils te pourrissent la vie, oui, tu n'as pas de vie privé avec tous ces personne dans la tête. Mais au moins, tu n'es pas seul. Tu n'auras pas à supporter cela toute seule.

Je m'approche de toi. Je te serre dans mes bras. Je ferme les yeux, pour cacher le rouge qui colore mes pupilles et je hume ton parfum de lilas, mais tu sens que je suis crispé. Je te souris, notre mariage est demain. On ne se verra pas. On ne se verra plus. Tu me demandes ce qui ne vas pas, mais je sens que ta voix n'est pas celle de Julie. Mais celle d'Octave. Alors je le regarde droit dans les yeux. Je souris, je dis que je suis stressé pour le mariage avec Julie. Il m'empoigne gentiment et me demande de dire la vérité. Je ne persiste pas sur mon mensonge.

Je partirais le jour de nos fiançailles. J'irais rejoindre l'enfant solitaire et souriant, dont le poids de la faux entre ses mains alourdit ses gestes doux. Pendant que doucement mes cellules ce rebelle contre moi.

l amours dans tout les termes du silence ( 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant