Tome 2-Le bûcher de l'alliance

Chapitre 5-L'Abrianya est derrière nous-Thaomios

Kiarina et moi étions ébahi par l'acte du roi et surtout sa façon de faire : mettre en confiance le tueur pour mieux le punir. Mon amie, étant contre les manières du suzerain, voulut réagir mais je l'a retint avec mon bras emputé avant qu'elle ne le retourne contre nous. En effet, je ne voulais pas qu'elle le contrarit et qu'il refuse par la suite de nous soutenir par la suite face aux Januarkas. Heureusement, elle comprit mon geste et s'arrêta et se remit à sa place comme si rien ne s'était passé. Le roi se retourna ensuite en nettoyant sa dague avec un morceau de tissu puis nous dit :

- Excusez-moi. Mes manières peuvent paraître brutal mais un roi a besoin d'inspirer la peur pour se faire obéir, respecter et surtout survivre dans ce monde. Se défendit-il en rangeant son arme dans son fourreau.

- Parce que vous pensez qu'on ne vous respecte pas mon roi et qu'on pourrait vous trahir un jour ou l'autre. Ne put se retenir Kiarina à mon regret.

- Voyez-vous jeune fille, je ne tiendrai pas compte de ce que vous venez de dire car vous m'avez permis de retrouver le commenditaire du meurtre et que ce cher Thaomios m'a promis sa loyauté. Mais sachez que la prochaine fois, je serai moins indulgent que vous soyez là ou pas seigneur Deirosis. La menaça le roi.

- Allons-nous en maintenant Kiarina, tu en a déjà fait assez. Évitai-je le conflit le plus possible.

- Ce serait mieux. Bonne chance Thaomios pour la suite de vos périples ! Me souhaita-t-il la réussite malgré son énervement provoqué par Kiarina.

Nous sortîmes rapidement de la pièce pour ne pas envenimer la situation déjà délicate et pour cela, je la pressai en mettant ma main sur son dos. À l'extérieur, après s'être éloignés suffisamment pour que le roi nous entende pas, je dis à Kiarina moi même un peu énervé :

- Pourquoi critiques-tu le roi ? As-tu oublié notre mission primordiale ? Penses aux conséquences de tes actes ! Imagines que tu ais vexé le roi et que finalement, il refuse de nous aider contre les Januarkas.

- Excuses-moi Thaomios, je ne voulais pas cela, mais l'acte du roi me révolte. Pas toi ? S'excusa-t-elle sincèrement.

- Oui, moi aussi bien sûr mais il faut que tu te souviennes qu'il faut garder certaines choses pour soi pour mieux servir ses intérêts. Souviens-t'en. Lui expliquai-je.

- D'accord Thaomios, je ne le referais plus, je te le promets.

- Merci Kiarina, maintenant pensons aux futures et non au passé. Le roi tiendra sa parole, j'en suis convaincu. Dormons ici cette nuit puis remettons nous au travail dès demain. Il nous reste encore deux rois à convaincre.

- D'accord.

- À demain Thaomios. Me dit-elle au moment où nous dûmes nous séparer pour aller chacun dans notre chambre respective.

Elle bifurqua à gauche et moi droite au fond d'un couloir. Nous fûmes tous deux guider par un soldat pour nous mener chacun là où nous allions passer la nuit. Nos autres compagnons devaient déjà être dans leur chambre car il se faisait tard et finalement, notre mission nous avait pris du temps. Mon guide me conduisit jusqu'à la troisième porte avant la fin du couloir, déverrouilla la serrure puis partit sans dire un mot.

J'entrai timidement dans la chambre m'attendant à une très chambre pour les invités royaux. Mes attentes étaient réhausser par l'environnement qui nous entourait : la forêt, les jardins, le château et les appartements du roi. Mais finalement,  il était plutôt basique, comme la chambre que m'avait prêté le seigneur Tyrsonos dans son château. Même si elle restait très belle, beaucoup aimerait séjourner dans une telle chambre. À l'intérieur, j'enlevais ma tenue de combat, mes chaussures et ma prothèse pour mettre le tout dans une armoire où se trouvait déjà mes affaires. Un de mes compagnons ou un serviteur du roi avait du les mettre ici. Puis je m'allongeais sur le lit plutôt confortable exténué. Mais contre tout attente, je m'endormis difficilement à cause des doutes et des peurs qui m'emplissaient.