Nous étions partis il y a quelques semaines avec une mission d'une grande importance selon les Januarkas même si je n'arrivais toujours pas à comprendre pourquoi il prenait Thaomios pour un danger. Il croyait bêtement que un seul homme ou plutôt un morceau d'homme car il avait perdu sa main que je portais dorénavant autour de mon coup comme trophée pourrait causer à lui seul la perte de toute une horde de Januarkas plus grande que la quadruple de n'importe quel armée humaine. Mais j'accomplissais tout de même cette mission pour mes propres desseins : je pourrais enfin me venger de ce seigneur qui m'avait tout pris et je deviendrais le régent du royaume des hommes en pouvant faire tout ce que je voudrais. Et tout cela pouvait se réaliser dans quelques semaines ou même quelques jours grâce à mon détachement de Januarkas de cinquante guerriers qui exécutait tous mes désirs. Je m'imaginais déjà debout sur le corps sans vie de Thaomios avec ses amis devant moi entrain de me supplier de les achever. Je me délectais de toutes ces images.
Après nos longues chevauchés à dos de montures Januarkas à huit pattes, je faisais un point sur notre carte du royaume pour s'assurer de là où nous allions. Ensuite je mangeais, faisais ma toilette avant de m'amuser avec mon "jouet". J'avais nommé ainsi le petit homme que je me plaisais à torturer chaque soir. J'aimais lui entailler le corps avec mes lames et lui faire peur grâce à de nombreuses menaces comme par exemple : "Tu sais Glalin, j'ai seulement besoin de ta bouche et tes oreilles, le reste, je peux en faire tout ce que je souhaite". Puis il me suppliait à genoux de ne rien lui faire. Mais de toutes les tortures morales et physiques, celle qui j'adorais le plus lui faire subir était de le faire courir puis de lancer deux énormes chiens qui j'avais récupéré et dressé rapidement. Des fous rires insoutenables de moqueries me faisaient presque perdre le souffle à le voir courir sur ses petites jambes potelées jusqu'à ce que mes chiens le rattrape et le traîne jusqu'à moi. Il devait tellement me haïr que ses flatteries pour que j'ai pitié me faisait rire à en réveiller tous les autres en plein sommeil.
Nous enchaînâmes plusieurs semaines comme ça avec pour seul changement des pillages ici et là pour refaire notre stock de nourriture. Nous en avions besoin jusqu'à notre objectif, la route entre les châteaux du roi de l'Abrianya et de l'Argenteaux. J'avais parié sur le fait que Thaomios était parti de son château peu après moi pour rallier stupidement les trois rois encore en vie du royaume. Il n'avait pas l'intelligence nécessaire pour savoir que réunir trois personnes éminentes et ennemis étaient tout bonnement impossible. Mais bon, cela nous arrangeait car sera plus facile de le retrouver dans un royaume aussi vaste. Il ne devait être qu'une dizaine alors j'avais avec moi cinquante des meilleurs guerriers de la horde et l'effet de surprise. Thaomios ne s'imaginerait jamais me revoir de si tôt et qui plus est accompagné d'un détachement de Januarkas.
Finalement, arrivé à notre objectif, le général Januarka Tonlik et moi décidâmes de leurs tendre un piège plutôt que de les prendre par embuscade. Ce plan nous permettrait d'éviter que Thaomios s'échappe et que pour ma part, nous le fassions souffrir en enlevant ou tuant ceux qu'il devait sans doute apprécier. J'espérais particulièrement que Kiarina en fasse partie, cette fillette qui avait permis de nombreuses fois à Thaomios de me passer entre les doigts.
Pour mettre le plus chance de notre côté, nous attaquâmes un village en espérant qu'ils se séparent en pillant au passage celui-ci. Nous nous divisâmes ensuite en deux groupes : un que je dirigeais trouvant un endroit où nous pourrions mener nos prisonniers qui attireront Thaomios jusqu'à nous et un autre pour capturer certains de ses compagnons et tuer les autres. Et je dis bien à Tonlik que s'il voyait une fille parmi eux, qu'il devait surtout ne pas la tuer et la faire prisonnier car se serait sans doute notre meilleur atout pour attirer Thaomios entre nos griffes et je pourrais faire ma petite vengeance personnelle à l'encontre de celle-ci. Cette stratégie était très risqué car plein d'éléments pouvaient faire que nous ne pourrions pas m'être notre plan à exécution mais j'étais convaincu que notre cible ne pourrait résister à son caractère de vouloir sauver tout le monde. Je savais qu'il chercherait des survivants du village pour les aider avant de continuer sa route.
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Tome 2-Le bûcher de l'alliance
FantasyAprès avoir triomphé du terrible seigneur Tyrsonos, Thaomios et ses compagnons sont partis du château de Deirosis pour réunir les trois rois toujours en vie du royaume des hommes. Ils vont traverser d'inhospitalières terres pour repousser l'invasion...