Le matin même après notre arrivée de nuit devant la frontière, nous nous réveillâmes tôt dans le but de décider comment nous traverserions ce haut mur dont on nous bloquait le passage. Allions-nous chercher un laisser-passer, allions-nous soudoyer l'agent de douane ou allions-nous traverser en total inégalité ? Nous devions choisir l'option la plus rapide mais que celle-ci ne soit pas trop dangereuse. Nous n'oubliions pas nos blessures à Alexandrian et moi qui nous handicaperaient dans le cas où nous serions contraints d'affronter un quelconque ennemi. Notre choix paraissait avoir peu d'importance par rapport à l'urgence de la situation dans laquelle notre royaume se trouvait mais tout pouvait arriver : des soldats du roi nous voyant comme une menace, des brigands cherchant à nous voler ou Tyrsonos et ses troupes nous attendant dans l'ombre. Il nous observait peut-être déjà prêt à nous attaquer à la moindre occasion. C'est pourquoi, nous devrions faire le bon choix.
Nous installâmes donc peu après notre réveil auprès du feu que nous avions fait à la hâte la veille et qui était maintenant éteint en ne laissant qu'un tas de cendre dégageant de la fumée. Nous étions tous les quatre, les derniers d'un groupe de dix à l'origine à manger le dernier pain qu'il nous restait. Aucun de nous n'avait le moral ce matin, nous enchaînions obstacles sur obstacles depuis le début de notre aventure, nous avions dû confronter le seigneur déchu à deux reprises et ces deux fois, il avait tué et blessé au moins un de nos compagnons. Nous avions beaucoup souffert pour un peuple encore sans reconnaissance. En effet, depuis notre départ, aucune personne ne nous avait remercier de faire tout cela, ou seulement le roi d'Argenteaux qui nous avait aidé par des actes. Tous ces éléments provoquaient notre état ce matin là. Je décidais donc de leurs changer les idées en les interrogeant sur ce que nous allions faire pour passer de l'autre côté de cette frontière :
- Dites moi mes amis, comment voulez-vous qu'on traverse ce satané mur ?
- Déjà on ne peut pas passer légalement, avoir un laisser-passer prendrez beaucoup trop de temps. Me répondit Kiarina.
- Je suis d'accord même si ça ne me plaît pas de passer sans autorisation, nous pourrions nous faire des ennemis dont le roi Karteros qui réduirait très fortement nos chances de la convaincre, déjà que je pense qu'elles sont faibles. Affirma Gaoliussan.
- Donc on passa illégalement, vous préférez soudoyer l'agent de douane ou passer au dessus du mur ? Leurs posai-je une nouvelle question.
- Nous n'avons pas assez pour le soudoyer à mon avis. Il a un travail stable qui doit déjà lui rapporter. Je pense qu'il ne le risquerait pas pour ce que nous pouvions lui proposer. Nous devrions opter pour la deuxième solution. Me répondit Gaoliussan.
- Tu as raison mais escalader est très risqué, nous pourrions nous faire attraper. Dit Alexandrian.
- Que proposes-tu alors ? Lui demanda Kiarina.
- Euh..., je sais que vous n'apprécierez pas trop mon idée mais nous pourrions voler pour avoir un montant nécessaire pour convaincre l'agent de douane de nous laisser passer. Proposa-t-il.
- Hors de question ! Je ne veux pas voler si nous avons une autre option, je préfère escalader. M'exclamai-je.
- Pareil. Enchaîna Kiarina.
- Moi aussi. Suivit Gaoliussan.
- Je vous suis. Dit Alexandrian après une brève hésitation.
- Parfait ! Maintenant, nous devons décider comment nous allons nous y prendre. Dis-je pour approfondir notre plan.
- Je propose que le plus discret, rapide et silencieux en escalade monte en premier donc pas toi Thaomios car tu fais beaucoup de bruit en grimpant avec ta prothèse en métal. Ensuite, celui là-haut lance puis nous grimpons à notre tour. Proposa Gaoliussan.
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Tome 2-Le bûcher de l'alliance
FantasiAprès avoir triomphé du terrible seigneur Tyrsonos, Thaomios et ses compagnons sont partis du château de Deirosis pour réunir les trois rois toujours en vie du royaume des hommes. Ils vont traverser d'inhospitalières terres pour repousser l'invasion...