Chapitre 10-Fuite au galop-Kiarina

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Nous nous éloignions à toute vitesse de cette place forte que j'avais maintenant en horreur. Je le fuirais toute ma vie comme la peste car c'était le lieu où j'avais souffert physiquement comme jamais auparavant, c'était le lieu où l'ancien seigneur Tyrsonos m'avait fouetté devant mes compagnons et ses guerriers Januarkas indignés. Ce terrible moment qui m'avait semblé interminable avait provoqué chez moi une haine profonde envers celui qui m'avait causé ses blessures qui resteront à jamais sur mon corps. Il avait marqué Thaomios en lui coupant la main et m'avait marqué le dos de terrible blessures qui ne disparaîtraient jamais. J'aurais toujours ces cicatrices sur mon corps pour me rappeler ma haine envers cet être ignoble et cruel.

Mais avant de me venger, je devais le fuir pour survivre à sa propre vengeance personnelle infondée. Il voulait en effet punir Thaomios de la mort de son frère mais il était contraint de lui enlever la vie pour survivre et il m'incluait dans cette représaille car je l'avais sauvé et aidé. En fin de compte, c'était plutôt lui qui avait provoqué la mort de son sang en l'envoyant tuer un adversaire tel que Thaomios. Nous devions donc le chevaucher sur ces étranges créatures Januarkas pour cette raison.

D'ailleurs celles-ci ralentissaient peu à peu, ne surportant pas la cadence que nous leur imposions. Mais ce qui me rassurait était le fait que nos poursuivants avaient la même monture et que lorsque nous arriverions au niveau de nos chevaux, nous aurions à ce moment là des animaux frais prêt à galoper sur une longue distance. Mais ce qui me rendait au contraire anxieuse était que nous étions plusieurs sur une seule monture alors que les Januarkas devaient chacun avoir leur monture. Nous n'avions aussi plus aucune flèche pour leur tirer dessus, Gaoliussan avait tout utilisé pour nous sauver. Nous devions donc chevaucher à toute allure en espérant qu'ils n'arrivent pas à notre portée pour abattre nos montures les unes après les autres.

Malheureusement, je me trompai car à mi-chemin, ils commencèrent à nous canarder. Mais ils étaient encore trop loin pour nous toucher à coup sûr. Mais cela ne serait tardé à quel point ils réduisaient l'écart entre nous. En effet, les flèches sifflaient de plus en plus fort dans nos oreilles comme pour nous rappeler le danger imminent. En regardant en arrière, je remarquai que trois montures plus robustes et endurants que les autres se rapprochaient dangereusement de nous.

Soudain la monture d'Alexdrian et de Thaomios ralentit et je me dis d'emblée que leur poids était trop important pour elle. Je m'imaginais déjà les flèches transperçant le dos de mon ami. Je le voyais tomber du cheval puis piétiner par les huit sabots des montures.

Mais heureusement, je compris vite que je faisais erreur, la diminution de vitesse était voulu car Thaomios dégainait son épée pour se battre face aux Januarkas. Il voulait sûrement tuer les trois Januarkas montant les montures plus véloce pour sauver d'un tir ennemi chanceux qui tuerait l'un d'entre nous. Il se retourna tout d'abord sur la selle pour voir en face ses adversaires puis évita les flèches qui menaçaient de le blesser. Il obligea même Alexandrian de se baisser à trois reprises pour le sauver de la mort. Il réussit car seul une atteint son but mais ne lui fit qu'une estafilade qu'il avait dû à peine sentir.

Quand ils furent au niveau du premier cavalier Januarka, Thaomios et celui-ci débutèrent un duel à l'épée qui se termina rapidement par la victoire de mon ami. Ils échangèrent en effet seulement quelques coups d'épée que Thaomios lui fit perdre la sienne des mains pour l'empalé plus facilement.

Ensuite, il fit tomber le corps de la monture pour libérer son ancienne de la moitié de son fardeau. Il dit ensuite à Alexandrian de nous rejoindre pendant qu'il s'occupait des deux autres qui étaient tout prêts d'eux. Ils avaient recommencé à leur tirer des flèches lorsque leur confrère avait perdu la vie. Sentant le danger, il décida de faire fortement ralentir sa monture brusquement pour arriver derrière les Januarkas. Son action était très astucieuse car les Januarkas devaient maintenant faire un choix, le combattre en regardant en arrière au risque que sa monture se prenne un obstacle ou continuer à tirer en avant en espérant nous toucher quitte à se faire tuer par derrière. Les deux firent le même choix : tirer sur Thaomios au lieu de surveiller leur trajectoire. Mon ami commença à zigzaguer pour maximiser ses chances d'éviter les flèches ennemis.

Tome 2-Le bûcher de l'allianceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant