Je me retourne, encore, et encore, dans tous les sens, me perds dans mes draps, au milieu de la nuit. L'insomnie me guette et me hante, ne me laissant pas un instant de répit. Trop de pensées me viennent, s'emmêlent, ça ne s'arrête pas, jamais. Mais certaines reviennent, sans cesse, comme les fantômes d'une vie passée.
Mes paupières sont lourdes, je tente de me laisser allé aux bras de Morphée, en vain. Mes pensées en décident autrement, mon regard revient sans cesse vers cette photo, celle sur ma table de chevet, celle que j'ai déjà trop vu, trop regardé, celle dont je pourrais retranscrire tout les traits de tête, cette photo que je ne connais que trop bien.
Yamaguchi et moi, côte à côte.
On avait l'air heureux.
Oui, on avait l'air heureux.
On l'était sans doute, pourtant.
Mais moi, moi je doute. Je ne peux m'en empêcher. Doutes et pensées m'assaillissent sans arrêt, me rappelant que je ne suis rien. Je doute, oui je doute sans cesse. De moi, de nous, de notre relation. Lorsque Yamaguchi pose sur moi son regard brillant, emplit de cette amour dont il est le seul capable, je ne peux m'en empêcher, je ne peux m'empêcher de douter.
Un imposteur, un imposteur que j'étais, c'est comme ça du moins que je le voyais, que je l'es toujours vu.
Je n'étais pas comme Yamaguchi, pas comme il me voyait. J'étais froid, brutalement honnête, méchant souvent, je n'avais pas d'égard pour les sentiments des autres. Mais lui, Yamaguchi, il ne voyait pas ça, il ne le voyait jamais. Il ne voyait pas ces côtés de moi.
Je ne comprenais pas, je n'ai jamais compris
Yamaguchi était doux, gentil, attentionné, il était parfait. Il était mon monde, tout à mes yeux. Mon monde entier, la bouée qui toujours m'avait empêcher de couler, de sombrer.
Encore une fois je ne peux m'empêcher de caresser du bout des doigts cette photo que j'ai déjà trop vue. Je me fais probablement du mal tout seul.
Si seulement, si seulement j'étais différent. Si seulement j'avais été un peu plus comme ce que Yamaguchi semblait toujours voir en moi. Peut être qu'enfin j'aurais été digne de tout ce qu'il ressent pour moi. Si seulement, si seulement j'avais su aimer comme Yamaguchi le fait.
Mais je ne peux pas, je n'y arrive pas.
Moi, moi je n'étais pas quelqu'un de bien.
Moi, je riais lorsque je voyais quelqu'un tomber. Yamaguchi l'aidait à se relever. Moi, j'insultait les gens que je n'aimais pas. Yamaguchi essayait de les comprendre. Moi, j'agissait dans le but d'embêter les gens, de le pousser à bout. Ça m'amusait. Yamaguchi, lui, les encourageait à devenir les meilleurs versions d'eux même, là où moi je les rabaissait continuellement. Je me moquais de gens, Yamaguchi essayait toujours de les faire sourire, de les faire rire. Il voulait voir le monde heureux.
Moi, je n'étais pas quelqu'un de bien. C'est ce que j'avais toujours pensé, depuis aussi longtemps que je puisse faire remonter ma pauvre mémoire. Moi, je n'était pas quelqu'un de bien, c'est ce que j'avais toujours pensé. Mais, lorsque je posais les yeux sur Yamaguchi, soudainement, j'en était convaincu. Je ne suis pas quelqu'un de bien. Comment pourrais je l'être ? Comment pourrais je l'être en comparaison de Yamaguchi ?
Plus je le regardais et plus je l'admirais, plus je l'aimais.
Je ne méritais certainement pas de me tenir à ses côté, ou même à son bras.
Je méritais certainement encore moins d'être aimé en retour.
Je ne comprenais pas, malgré les dizaines de nuits d'insomnie qui l'obligeaient à ressasser encore et encore les même pensées, qu'est ce qui pouvait bien pousser Yamaguchi à aimer comme il le faisait, comme il l'a toujours fait.
Il aimait comme personne n'avait jamais aimé, comme s'il n'y avait pas de lendemain, comme s'il n'y avait pas d'aujourd'hui ou de passé. Lui, il savait aimer, comme personne ne l'avait jamais fait avant lui.
Alors, moi, je ne comprenais pas, qu'est ce qui le poussait à m'aimer. Qu'est ce qui me rendait si spécial à ses yeux.
Je n'étais certainement qu'un idiot, oui, un simple idiot. Rien qu'un idiot, un imbécile. Un imbécile éperdument amoureux, damner à aimer celui qui malgré mes efforts, jamais je ne pourrais mériter.
Peut être qu'il était temps que je change, que je devienne cette personne que Yamaguchi semblait toujours voir en moi. Oui, il était peut être temps que je change.
Pour Yamaguchi, pour lui je serais peut être prêt à changer, à essayer du moins. Pour Yamaguchi je serait prêt à faire des efforts, pour Yamaguchi je serais vraiment prêt à essayer, pour Yamaguchi.
Pour Yamaguchi.
Oui, pour Yamaguchi.
Pour Yamaguchi, je serais prêt à tenter d'aimer, comme il l'a toujours si bien fait.
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a/n
désolé, je sais que c'est vraiment très court
(os inspiré de la chanson love like you)
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𝚑𝚊𝚒𝚔𝚢𝚞𝚞 𝚘𝚗𝚎-𝚜𝚑𝚘𝚝𝚜
FanfictionCeci est un recueil de one-shots de l'univers de Haikyuu comme vous pouvez le constatez dans le titre. (Disclaimer : les personnages ne m'appartiennent pas, ils sont l'oeuvre originale de Haruichi Furudate. Le reste est par contre entièrement de moi)