XVIII - Les larmes de ton cœur

610 68 117
                                    

L'araignée menaçait les quatre individus de ses mandibules métalliques.
Sa présence en ces lieux ne pouvait signifier qu'une seule chose.
Genesis avait décidé de ressortir de l'ombre.

L'organisation avait disparu depuis au moins deux semaines, ne laissant aucune trace de vie. Personne ne pouvait dire où ils étaient, ce qu'ils faisaient, ou ce qu'ils préparaient. C'était un véritable mystère.
Deux leurs membres avaient été appréhendés : une en prison, l'autre avait choisi de déserter leurs rangs et de divulguer quelques informations pour ne pas être inculpé. Mais malgré tout, il en restait dix, selon les dires de Marquez. Et certains d'entre eux pouvaient possiblement être à la tête d'un groupe précis, comme c'était le cas pour le Colombien.
Le seul nom que les détectives possédaient était celui d'un certain Lewis, un proche de Messenger. Mais ils n'avaient aucune information supplémentaire.
Si ce n'était qu'ils étaient particulièrement doués avec la technologie. Sinon, ils n'auraient pas créé des créatures pareilles.

Mais pourquoi diable Genesis s'attaquait à un bâtiment ultra modernisé ? Si en plus c'était pour détruire les fichiers en y mettant le feu... à supposer que ce soient eux qui aient déclenché l'incendie.
Et si... justement, ils savaient que les détectives viendraient ?
Dans ce cas, ces derniers étaient tombés en plein dans leur piège.

« Q-qu'est-ce que c'est que ça ? » Demanda Atsushi, sur ses gardes, mais très peu serein.

« Les foutus robots que Nakahara avait détruits. Enfin, c'est ce que je pensais...

- Ils avaient été brûlés après. » Répliqua Dazai. « Ça doit en être d'autres. »

Peu importe que ce soient les mêmes ou pas, celle-ci restait un danger potentiel pour les détectives. Mais surtout le civil qui les accompagnait.
Le robot, pour le moment immobile, daigna enfin montrer un signe de vie.
Il se propulsa à l'aide de ses pattes arrière, pendant que certaines s'appuyaient sur les murs, pour finir par trouver un bon angle d'attaque.
Le couloir était assez étroit comparé à sa taille. Aussi, le tigre-garou attrapa Yamada par la manche et le tira en arrière, suffisamment loin de l'androïde.
Dosanko, quant à elle, toujours soutenue par le brun, poussa ce dernier par les épaules et le plaqua contre le mur. Elle dut se coller à lui pour ne pas se faire trancher l'abdomen.

Une fois le coup esquivé, elle se retourna en quatrième vitesse et se jeta sur la bestiole, sa main non-brûlée tendue devant elle. Elle réussit à attraper une de ses pattes, bien que ses doigts glissaient sur le métal. Elle devait se dépêcher.
Dans une vague de lucioles, elle altéra cette jambe de fer de sorte à l'encrer définitivement au sol. L'araignée ne pouvait plus dégager son pied.
Mais elle restait tout de même en marche.
Ce détail, Atsushi s'en occupa. Un coup puissant de patte lui régla son compte en quelques secondes.

« Je les pensais plus dures à vaincre...

- À partir du moment où on les immobilise, c'est facile. Mais quand elles sont une dizaine à te pourchasser, c'est plus compliqué.

- V... vous pouvez m'expliquer ce que c'est ? Et pourquoi cette chose se trouvait dans mon immeuble ?! »

Le suicidaire laissa échapper un soupir d'agacement. Si seulement le vieil homme pouvait se taire, ne serait-ce que quelques instants ! Bien sûr, la situation serait longue à expliquer. Genesis, leurs robots-monstres, etc. Et cet homme n'avait sûrement aucun rapport avec cette histoire. À moins que...

« Connaissez-vous quelqu'un qui s'y connaît suffisamment en technologie pour créer ce genre de choses ? » Questionna Atsushi. « Quelqu'un qui était présent lors de la séance de presse...

Les Lucioles Dansent - Bungo Stray DogsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant