Les Lucioles Dansent - Bungo Stray Dogs

Bonus IV - Quand luxe rime avec vacances

Le mois d'août touchait à sa fin.
Le Soleil était pourtant toujours aussi haut dans le ciel, amenant lumière et chaleur pour cette saison d'été. Si certains partaient en vacances, rendaient visite à leur famille, ou profitaient du sable fin et de la mer, d'autres n'avaient pas ce luxe.
Entre-autre, les détectives armés étaient de ces derniers.

La température élevée des locaux était plus qu'accablante, et la climatisation n'y changeait rien. Certains s'affalaient sur leurs bureaux, d'autres luttaient comme ils le pouvaient. Mais il fallait dire que la chaleur avait tendance à les fatiguer plus vite, et que la quantité de travail diminuait. Même Kunikida - qui ne le montrait pas - aurait volontiers accepté de réduire son quota de dossiers à boucler.
Enfin, personne n'aurait été contre quelques jours de vacances. D'autant plus que s'ils avaient vaincu Genesis à peine deux mois plus tôt, leur victoire les avait vidés de toute leur énergie.
Le combo été plus fatigue n'en menait donc pas large sur l'ambiance de l'Agence.

« Pff... j'ai envie d'aller dans ma pâtisserie préférée, mais il fait trop chaud pour pouvoir bouger... » se lamenta Ranpo, alors qu'il mâchonnait une sucette rose.

« Moi, j'ai envie d'aller à la plage et de rester allongée sur le sable jusqu'à ma mort » répliqua Yosano.

Kunikida s'arrêta quelques secondes de taper sur son clavier, comme s'il allait faire une remarque. Mais il se remit dans son travail sans prononcer un mot. S'il ne ramenait pas ses collègues à l'ordre, c'est qu'il devait être de leur avis, malgré son idéal.

« Vous croyez qu'on peut mourir de chaleur sans douleur ? » Questionna Dazai sur un ton las.

Aussitôt après, il se vit recevoir un coup sur la tête de la part de Dosanko. Elle le foudroya du regard lorsqu'il afficha sa mine des plus outrées. Il adorait surjouer ses réactions. Mais alors qu'il voulait faire un câlin à sa bien-aimée pour se faire "pardonner" d'avoir parlé de ses tentatives de suicide, elle le rembarra d'un geste en lui indiquant de ne pas la toucher.
Elle aussi subissait la température lourde de l'été.
Elle avait relevé ses cheveux ébène en un chignon fait à la va-vite, laissant sa nuque à la vue de tous. La jeune femme ne portait qu'une simple chemise à manche courte, le col étant légèrement déboutonné, et pour le plus grand plaisir de Dazai, sa jupe semblait un peu plus courte que d'habitude, et elle ne portait pas de collant.
Yosano était dans la même situation, et Kyôka avait délaissé son kimono rouge pour une tenue beaucoup plus légère. Il y avait de quoi faire tourner la tête de certaines personnes, même si un certain suicidaire veillait à ce que personne ne fixe trop longtemps "sa" Dosanko.

« Moi je vous dis, on mérite bien au moins quelques jours de vacances » prononça la médecin, à ses risques et périls face à Kunikida.

Pourtant, celui-ci ne réagit pas. Il se contenta d'un soupir sans quitter son écran des yeux.
Alors, la brune rajouta :

« Surtout que certains ont déjà eu une semaine de répit, eux ! »

Elle désignait bien entendu le jeune couple, qui était parti à Aomori pour régler quelques détails vis-à-vis de la famille de Dosanko. Mais ça n'avait pas vraiment été une semaine très... reposante.

« Ce n'étaient pas des vacances, Akiko » se défendit d'ailleurs la chimiste. « J'avais une bonne raison d'aller là-bas.

- Oui, mais pas Dazai. »

Pour le coup, la plus jeune des deux femmes ne répondit rien. Soit elle n'avait pas d'excuse, soit elle ne voulait tout simplement pas défendre le détective aux bandages. Ce dernier la regarda même d'un regard offensé en observant son silence plat.