Chapitre 30

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Le ciel s'est teinté de noir depuis plusieurs heures et le vent souffle puissamment sur les hautes herbes de la plaine entourée de montagne ou créer un fond sonore assourdissant. La nuit, malgré l'absence de lune, n'était pas complètement obscure car la montagne brillait de mille flammes comme des étoiles. Les maitres du feu dans leurs armures sombres surveillaient l'océan de verdure plongeait dans les ténèbres. Là, tapis dans les plus hautes herbes de cette même plaine, trois masses sombres aux yeux brillants avançaient lentement à pas de chat-loup vers l'étincelante montagne, invisible aux yeux des faiseurs de feu.

Excentrés de tout, les soldats ne prenaient pas la peine d'effectuer leur travail correctement, si bien qu'il y avait des zones sans surveillance et que d'autre se regroupaient pour bavarder. Une forteresse où il était aisé de pénétrée. Nos trois ombres se faufilèrent sans trop de peine dans une des cavités de la montagne plongée dans le noir. Le couloir dans lequel ils s'étaient engouffrés depuis quelques minutes commença doucement à s'illuminer sans que les intrus n'ais émient la moindre lumière. Ce qui signifiait qu'un soldat était en approche. Ils se cachèrent derrière un pan de mur attendant leur heure. Le garde en armure et insouciant du danger qu'il encourrai, se retrouva instantanément encerclé et dans un mouvement rapide souple, la silhouette à la peau mate bâillonnât l'infortuné pendant que les autres le désarmèrent et l'immobilisèrent. Les ombres l'emportèrent à l'écart et derrière leurs visages voilés de tissus sombres, ils commencèrent à interroger l'indigent. Les trois individus se renseignèrent sur le lieu où étaient détenus les prisonniers et le soldat paniqué et isolé donna sans hésitation une certaine direction qui s'enfonçait au cœur de la terre. L'instant d'après le malheureux perdait connaissance ayant reçu un puissant coup à nuque. Ils cachèrent le corps dans un recoin encore un peu plus sombre avant de repartir en courant tout en furtivité.

Traversant différents couloirs très rarement éclairés par des torches, ils neutralisèrent aisément quelques gardes distraits et débouchèrent dans une section de galeries où il n'y avait plus aucune torche sur les murs. La silhouette masculine à la peau claire créa une flamme dans le creux de sa main, pas trop grande pour qu'elle ne soit pas trop visible, juste assez lumineuse pour éviter les marches aléatoires, les plafonds bas et les virages serrés. Ils atteignirent une épaisse porte en métal qui n'était pas gardée. Le personnage armé de deux crochets du tigre posa son oreille quelque instant sur la paroi froide de la porte pour entendre ce qu'il se passait de l'autre côté. Après son expertise, il fit un signe de tête a ses acolytes et sortit une petite lame pour forcer discrètement la serrure. La porte fut déverrouillée en quelques instants et ils pénétrèrent à l'intérieure, mais l'ouverture de cette dernière avait provoqué un énorme grincement qui tranché nettement avec le silence de la caverne. Les trois ombres tendirent l'oreille un instant à la recherche d'un quelconque bruit indiquant l'arriver des gardes, mais rien. Cependant ils savaient qu'il fallait se hâter.

La pièce dans laquelle ils étaient entrés était tout aussi sombre mais pas silencieuse. Des gémissements, des râles, des toux... des dizaines de personnes à l'agonie.

Les pauvres gens étaient tous attacher aux parois rugueuses et froides par de solides liens de métal; suspendu au plafond ou contenue dans des camisoles de fer, ces derniers étant sans doute des maitres de la terre. Leur teint blafard détonnait avec leurs tenues sales et poussiéreuses, certains étaient si faméliques qu'ils perdaient presque leurs vêtements. Les trois comparses serraient les poings et les dents pour contenir leurs émotions. Sans perdre une seconde ils se mirent chacun à l'action pour libérer les pauvres âmes qui réalisaient à peine qu'on venait les délivrer. Pour certains, il n'y avait plus rien à faire. Ceux qui avaient encore l'esprit un peu lucide aidèrent celles et ceux qui avaient du mal à se mouvoir. Ils indiquèrent à leurs sauveurs qu'il y avait une porte plus au fond de la cavité qui menait à une autre pièce ou était enfermer les plus hauts gradés. En effet, derrière une étoffe représentant l'emblème de la nation du feu se cacher une autre porte imposante, mais cela n'arrêta pas notre forceur de serrure qui l'eut ouverte aussi rapidement que la première. Il entra avec la silhouette féminine qui l'avait éclairait de ses flammes pendant que la troisième s'affairait avec les prisonniers. La femme masquée fit grossir la flamme dans sa paume pour éclairer les visages des six prisonniers suspendus à quelques centimètres du sol.

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