Kalee

Chapitre 9

Le vendeur de choux était insupportable. Toutes les 10 minutes il arrêtait la charrette (qui pour lui tremblée de trop avec la route caillouteuse), pour constater de l'état impeccable de ses choux. S'est limite si Kalee ne le croyait pas tout simplement cinglé à parler et à caresser ses choux avec autant ... d'amour. La fin de journée était arrivée et ils n'avaient pas fait la moitié du chemin prévu. Le marchand de choux chassa Kalee de la charrette pour qu'il puisse couvrir sa cargaison d'une sorte de couverture pour la "protéger". Il pria même à Kalee d'aller dormir un peu plus loin de la charrette pour ne prendre aucun risque, pour ses choux! Comme si elle allez en abimer durant la nuit...

Elle rassembla du bois, prit deux pierres à silex et fit du feu, après tout, elle n'a jamais eu besoin de sa maitrise pour en faire un. Elle installa son sac de couchage à coté et sortit de quoi manger son sac. Elle observa le marchand de loin, une chose est sûr, il ne viendrait pas se mettre au chaud cette nuit. Il était beaucoup trop inquiet pour sa " marchandise ".

Le lendemain, il se passa la même chose que la veille. Kalee se demandait vraiment si ce ne sera pas plus rapide de continuer seule et à pied. Ce n'est pas comme si elle n'avait jamais marché longtemps avec un poids lourd sur le dos. Mais elle y songea très fortement lorsqu'en milieu d'après-midi ils s'arrêtèrent. Encore.

Tout en soupirant, Kalee attrapa son sac et descendit de la charrette. À peine eu t'elle posé le pied au sol qu'elle entendit le marchand émettre un cri étouffé. Kalee le rejoins dans la seconde lui demandant si tout aller bien. Elle le trouva en larmes, accroupi devant ses choux. Kalee renouvela sa question. Il se redressa vers elle, lui tendant un de ses choux. "Regarde ! Regarde! S'est terrible, mon chou est abimé!" Kalee regarda le choux d'un peu plus près... elle ne vit rien du tout, mais peu importe, c'était la goutte qui fit fondre l'iceberg. Alors qu'elle ramassa son sac pour continuer seule, devant eux, sur la route, une troupe de soldats.

Impossible de se tromper quand ont les vois arriver vers soi. Une petite escouade de soldat du feu dont certains montaient de grandes bêtes noires et massives munies de 3 cornes noires sur le museau qui tractaient des charrettes chargées de matériels, vivre et armes. Vu la quantité, ils avaient dû piller un village. Kalee et le marchant étaient en plein sur leur passage. Le mieux, même si la rage rongeait le ventre de Kalee, c'était de leur céder le passage sans faire d'histoire. Encore fallait-il que le vendeur de choux daigne bouger ses fesses. Elle alla le prévenir sans tarder, mais ce dernier ne voulait rien entendre. Seul son précieux choux (en bon état) l'importait. Elle décida sans tarder de prendre les rênes et essaya de bouger elle-même la charrette. "Que fais-tu donc gamine! Descend de ma charrette, tu vas abime mes choux!". Il commençait sérieusement à être pénible. Les soldats étaient presque à une quinzaine de mètres d'eux et le marchand n'avait rien vu. Il s'entêtait à s'égosiller mais finalement, il remarqua la troupe vêtue de noir et rouge à présent à cinq mètres d'eux à l'arrêt.

Le soldat de tête s'exprima: "Vous avez cinq secondes pour bouger de notre chemin ! Voyez comme je suis généreux" Il esquissa un sourire en coin le plus effroyable qu'elle est vu jusqu'à présent et les soldats à l'arrière ne se cachèrent pas pour ricaner. Le marchand se précipita pour monter à l'avant de la charrette et la déplacer, mais à peine eût il atteint les rennes que Kalee l'attrapa par le col de sa tunique et l'envoya volé au plus loin.

Heureusement que l'homme était petit et léger, mais en effet, Kalee n'avait cessée de surveiller le soldat. Elle eut juste le temps de réagir quand elle le vit préparer une boule de feu qu'il jeta sur la charrette. Elle se mit à bruler très rapidement, le caracara-yak, toujours attaché. "Argh! Non! Mes choux, mes beaux choux!" fondis l'homme en larmes, il ne se souciait même pas de son animal! Kalee elle était déjà en train de se précipiter pour libérer la pauvre bête affolée par les flammes pendant que les soldats riaient aux éclats.