Chapitre 27

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Presque deux semaines s'étaient écoulées depuis le passage de l'éclipse solaire. Notre petit groupe de maîtres du feu longeait discrètement le Grand fleuve Sud du royaume de la terre. Ce dernier était très régulièrement fréquenté par les navires de leur nation. Il n'y avait pas une heure sans que l'on ne puisse apercevoir de navire. Iroh les avait prévenus que ces derniers avaient pour ordre de tirer sur tout les intrus qu'ils apercevraient. Le fleuve était large sur 3 à 4 km et partait du Grand lac Ouest jusqu'à la mer vers le sud. Mais le groupe devra bientôt traverser l'autre grand fleuve: le Grand Fleuve Nord. Ensemble ces deux fleuves séparaient les terres colonisées du royaume de la terre avec celles qui appartenaient encore au roi de la terre. En revanche aujourd'hui, Ba-sing-se ayant été conquise de l'intérieur par la princesse Azula, nièce de Iroh et fille du seigneur du feu, tout le territoire du royaume de la terre appartenait désormais à la puissante nation de ces pyromanes.

Ils arrivèrent enfin au Grand lac Ouest, là où les deux fleuves prenaient leurs sources. Comme depuis leur départ, toute la voie navale était parcourue par les navires des soldats du feu, toutes les rives avaient été déboisées sur des kilomètres pour réapprovisionner les bateaux en combustibles. Il n'y avait eu que très rarement de jeunes pousses qui sortaient de terre ou des cendres dans les vastes terrains vagues. Leur premier gros obstacle se dressait devant eux, le Grand fleuve Nord lui-même. Très peu de personnes avaient accès à des embarcations pour le traverser et lorsque c'était autoriser, l'identité était vérifiée de très prés. Autant dire que cette solution n'était pas réalisable du fait que tout le monde aurait été capable de reconnaitre le fils aîné du précédent seigneur du feu.

Une ville portuaire militarisée avait été construite juste à l'embranchement des deux fleuves. Un lieu stratégique pour les militaires qui demandent des fortunes aux marchants pour traverser les affluents. Quand les passagers n'avaient pas de quoi payer, la cargaison était confisquée ou jetée dans les puissants courants du fleuve si elle était jugée sans valeur. Kalee n'eu pas été trop surprise quand elle devina des choux flottants dans les courants d'eaux et qui faisaient le bonheur des chat-loutres, des ours-ornithorynques et des castortues. Le plus important était que des avis de recherche contre Iroh avaient étaient placardés un peu partout en ville et des descriptions de différant déserteurs de la nation du feu. Pour les deux plus jeunes tout fois il n'y avait pas de portrait. Ils avaient tout de même décidé de s'appeler par d'autres prénoms par mesure de sécurité. Cependant, Passer le fleuve avec les chevautruches, la charrette et les armes cachées sous le foin était mission impossible.

Une aide parmi les habitants serait idéale, seulement Iroh serait immédiatement reconnu s'il se rendait en ville pour chercher de nouveau "amis". Si tant est qu'il y en ait dans le coin. Les deux jeunes soldats se sont portés volontaires pour y aller à sa place mais le vieillard refusa en insistant sur le fait qu'ils n'étaient pas "initiés". Il fallait trouver un autre moyen.

Traverser à la nage? Impossible. En barque ? Ils se feraient tirer dessus, qu'ils essayent près de la ville ou à 10km de là et puis, les courants sont trop forts.

" L'idéal serait un maitre de l'eau, dit Iroh en réfléchissant, on aurait traversé à pied sur le fond de la rivière et on aurait même pu pêcher quelques poissons au passage. Je me demande quel genre d'espèces vivent dans ces eaux et à quel point c'est profond..."

Après de longues heures de réflexions le résultat était le même, le plus simple était de traverser par les navires de passe militaires.

Kalee et Kazan joueraient un jeune couple accompagnés de leur grand-père boiteux. Kalee avait proposé au vieil homme de se raser la barbe mais il s'offusquât et répondit que, jamais au grand jamais il ne la couperait, même sous la menace. Il serait donc couvert de bandages et se ferait passer pour un mourant qui avait besoin d'un très bon médecin ce trouvant de l'autre coté du fleuve. Il resterait coucher dans la charrette à gémir d'agonie. Kalee savait qu'il serait bon comédien pour l'avoir vu à l'œuvre dans la prison de la capitale. Kazan, lui, avait laissé pousser sa barbe depuis quelques jours déjà et si la jeune fille ne l'avait pas côtoyé tout les jours depuis, elle ne l'aurait probablement pas reconnu.

KaleeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant