chapitre VI

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Voici le texte corrigé, avec le langage vulgaire et les stéréotypes enlevés, tout en conservant le contexte :

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**Point de vue Amira**

Je viens d’arriver au lycée ; il est déjà 12h47. Il me reste encore 13 minutes avant le début des cours. J'étais assise dans la cour sur un banc en train de parler avec Fatou.

**Moi :** Salut Fatou, ça va ?

**Elle :** Ça peut aller, et ta journée ?

**Moi :** Ça va. Comment ça se passe avec les billets ?

**Elle :** Ça avance. Dès que c'est prêt, je te préviens, t’inquiète.

**Moi :** Tu n'as pas l'air bien ?

**Elle :** J'ai rompu avec Aniel.

**Moi :** Pourquoi ?

**Elle :** Ce n'est pas important, laisse tomber.

Je quitte le groupe et me dirige vers un endroit plus calme pour l’appeler.

**Conversation téléphonique**

**Moi :** Fatou, parle-moi.

**Elle :** Je te dis que ça va, je vais bien, dit-elle entre deux sanglots.

Je n’aime pas la voir pleurer, car je suis habituée à une Fatou drôle, souriante et pleine de vie, et non à une Fatou en larmes.

**Moi :** Pourquoi avez-vous rompu ?

**Elle :** Rien, je te dis.

**Moi :** Fatou, tu ne me fais pas confiance ?

**Elle :** Si.

**Moi :** Alors ?

**Elle :** Il m’a trompée, Amira. Il m’a humiliée devant tout le monde. Ça fait deux jours que je ne suis pas sortie de chez moi, et je ne sais plus quoi faire. J’ai envie de mourir, de mettre fin à cette souffrance. Qu’est-ce que j’ai fait ? Je suis désolée, Amira, je ne voulais pas te faire endurer ça. (Elle continue de pleurer.)

Je me mords la lèvre inférieure. C’est dans ces moments-là que je regrette d’être loin, car je ne peux rien faire pour elle. On est à des milliers de kilomètres l’une de l’autre.

**Moi :** Ça va s’arranger. Et où sont Anis et Amara ? Ils sont au courant ?

**Elle :** Ils ne le savent pas, je ne voulais pas les inquiéter.

**Moi :** Ne t’inquiète pas, tout va bien se passer.

**Elle :** Merci, Amira, d’être toujours là pour moi.

**Moi :** De rien, Fatou.

**Fin de la conversation téléphonique**

Je raccroche et essaie d’appeler Amara pour lui raconter ce qui s’est passé. Je n’ai même pas le temps de finir que je sens une main baisser mon téléphone ; c’est Anaïs.

**Elle :** Ça va ? Qu’est-ce qui se passe ?

**Moi :** Je parlais avec Fatou et Amara.

**Elle :** Ils vont bien, j’espère ? (Elle semble presque inquiète.)

**Moi :** Oui, presque. Les cours se sont bien passés ?

**Elle :** Oui, c’était ennuyeux comme toujours, dit-elle en riant.

**Moi :** Tu as fini pour aujourd’hui ?

**Elle :** Oui.

En me retournant, je vois Jamal descendre d’une voiture élégante. Que fait-il ici ? Je croyais qu’il avait terminé le lycée. De la voiture sort une femme plutôt élégante. Quand il me voit, il s’approche.

**Moi :** Que fais-tu ici ?

**Lui :** Avec un sourire malicieux. Même pas un bonjour ?

**Moi :** Ah, désolée. Bonjour Jamal, que fais-tu ici ?

**Lui :** Je suis venu emmener une amie, elle travaille ici.

**Moi :** D’accord.

**Anaïs :** Hum hum. (Se racle la gorge.)

**Moi :** Ah oui, Jamal, je te présente Anaïs et vice versa.

**Anaïs :** Ravi de faire ta connaissance, dit-elle en souriant.

**Lui :** De manière sèche, ouais, enchanté. Bon, je dois y aller, ciao.

**Anaïs :** Il a un problème ?

**Moi :** Il doit être un peu étrange. Bon, je dois aussi y aller, à plus. (Je lui fais la bise.)

Je pars pour mes cours. Maintenant, j’ai chimie avec les élèves de la filière scientifique, et je n’aime pas les cours en groupe. Je rentre en classe et vais m’asseoir. Le professeur entre, et les élèves de la filière scientifique font leur entrée. NON, je n’y crois pas, le raciste et la personne désagréable du lycée sont dans ma classe de scientifique. Pourquoi moi ? Le raciste me dévisage intensément puis va s’asseoir, suivi de la personne désagréable et d’un autre élève avec des traits asiatiques, qui est plutôt mignon.

**Le professeur :** Bon, pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis Mlle Mendeleiev, votre prof de chimie et physique. Nous allons faire quelques exercices.

Elle répartit la classe en groupes, et je me retrouve avec l’élève asiatique, le raciste et une élève rousse. Personne ne parle et le professeur a déjà distribué le travail à faire.

**Rousse :** Je pense qu’on devrait commencer à travailler, non ?

**Asiatique :** Elle a raison. D’abord, nommons un chef de groupe, donc toi.

**Rousse :** Moi ? (Elle semble étonnée.)

**Asiatique :** Oui, car personne ne daigne parler. On se débrouille. Kyllian, arrête de faire la tête.

**Kyllian :** Tais-toi, déjà je déteste la chimie, et en plus il a fallu que je sois avec ELLE.

**Moi :** Et moi, je peux savoir ce que j’ai fait pour que tu me détestes ?

**Kyllian :** Ce que tu as fait, ce que tu as fait. Ta présence, ton existence. Pourquoi es-tu même là ?

Je sais qu'il me déteste, mais pas à ce point. Je sens mon cœur se contracter dans ma poitrine et des larmes brûlantes menacent de sortir.

**Kyllian :** Vas-y, pleure, puisque c’est tout ce que tu sais faire…

Je ne le laisse pas finir et lui donne une gifle qu’il n’oubliera sans doute pas.

**Moi :** JE T’INTERDIS DE CONTINUER. JE NE T’AI JAMAIS RIEN FAIT, MAIS TU ME HAIS. TU ES QUELQU’UN DE DÉTESTABLE.

**Professeur :** Mlle, cessez ce vacarme.

**Moi :** ET C’EST MOI LA FAUTEUSE ? (Je quitte la salle en claquant la porte.)

Je vais aux toilettes, je m’enferme dans une cabine et m’assois. Je me mets à pleurer, il est allé beaucoup trop loin. Je reste quelques minutes ou peut-être plus, puis je sors. Je pense que les cours sont finis puisque les autres sortent. Je fais pareil, en évitant les regards, et j’arrive à l’entrée du bâtiment.

**... :** Eh Amira.

Je me retourne et vois Idriss.

**Moi :** Idriss, que fais-tu ici ?

**Lui :** Je viens chercher ma sœur.

**Moi :** Ah, d’accord.

**Lui :** Tu n’as pas l’air bien.

**Moi :** Non, ne t’inquiète pas, ça va.

**Lui :** Que se passe-t-il ?

**Moi :** Rien…

Sans me contrôler, je me jette dans ses bras en pleurant et en sanglotant.

**Moi :** Je suis désolée, je ne sais pas ce qui m’a pris.

**Lui :** Ne t’inquiète pas, je suis là, dit-il en me caressant les cheveux.

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AMOUR  TOXICOù les histoires vivent. Découvrez maintenant